Algérie

Etude D’un Modele De Prise En Charge Thérapeutique Des Toxicomanes En Algérie



La consommation de drogues (cigarettes, cannabis, psychotropes,…), comportement à risque, autrefois l’apanage de cercles fermés, tend à s’étendre dans tous les espaces de la société algérienne, touchant les deux sexes, les ruraux comme les urbains, les adultes comme les adolescents voire les enfants. C’est un véritable fléau social. Néanmoins, le produit est aussi bien licite (cigarettes, tabac à priser,…), qu’illicite (cannabis,…). Les plus démunis sniffent dans des sacs en plastique,… Cette consommation, lorsqu’elle est régulière, engendre une dépendance au produit. On devient toxicomane. Le cerveau en est affecté. Il y a une souffrance derrière. Le fonctionnement psycho-affectif, perturbé, en serait une des causes. L’ouverture de structures de prise en charge, relativement récente, en Algérie, est une réponse appropriée pour aider les concernés à s’en sortir. Néanmoins, il convient de souligner la défaillance d’une politique de soins pertinente, à même d’appuyer cette initiative. L’observation effectuée par les étudiants de 2° année, dont j’ai supervisé le stage, au centre intermédiaire de soins aux toxicomanes (C.I.S.T), de Annaba, courant 2OO3, a montré que la prise en charge qui y est assurée, est axée, exclusivement, sur la prescription de psychotropes, au lieu d’un traitement par la parole,… Cela va, incontestablement, favoriser une poly-dépendance des drogués, mais ne va pas dans le sens d’une véritable aide aux toxicomanes. D’où la nécessité de l’analyse.

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