La consommation de drogues (cigarettes, cannabis,
psychotropes,…), comportement à risque, autrefois l’apanage de
cercles fermés, tend à s’étendre dans tous les espaces de la
société algérienne, touchant les deux sexes, les ruraux comme
les urbains, les adultes comme les adolescents voire les enfants.
C’est un véritable fléau social. Néanmoins, le produit est aussi
bien licite (cigarettes, tabac à priser,…), qu’illicite
(cannabis,…). Les plus démunis sniffent dans des sacs en
plastique,… Cette consommation, lorsqu’elle est régulière,
engendre une dépendance au produit. On devient toxicomane.
Le cerveau en est affecté. Il y a une souffrance derrière. Le
fonctionnement psycho-affectif, perturbé, en serait une des
causes. L’ouverture de structures de prise en charge,
relativement récente, en Algérie, est une réponse appropriée
pour aider les concernés à s’en sortir. Néanmoins, il convient de
souligner la défaillance d’une politique de soins pertinente, à
même d’appuyer cette initiative. L’observation effectuée par les
étudiants de 2° année, dont j’ai supervisé le stage, au centre
intermédiaire de soins aux toxicomanes (C.I.S.T), de Annaba,
courant 2OO3, a montré que la prise en charge qui y est assurée,
est axée, exclusivement, sur la prescription de psychotropes, au
lieu d’un traitement par la parole,… Cela va, incontestablement,
favoriser une poly-dépendance des drogués, mais ne va pas dans
le sens d’une véritable aide aux toxicomanes. D’où la nécessité
de l’analyse.
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Posté Le : 06/12/2023
Posté par : einstein
Ecrit par : - Kherfouchi Mohammed
Source : Revue Des Sciences Humaines Volume 26, Numéro 3, Pages 179-187 2015-12-01