Algérie

Etre président de la République...



Etre président de la République...
Dès aujourd'hui, si ce n'est déjà commencé, le Conseil constitutionnel va plancher pour «dégager» la liste des prétendants officiels à la présidentielle 2014. Combien d'entre eux entreront finalement en lice le 17 avril prochain' Pour les avertis, ils ne seront que cinq ou six. Et c'est déjà suffisant, à voir la foule de personnes qui a atteint presque le chiffre astronomique de 140 aspirant à la magistrature suprême. La décantation s'est opérée. Et les Algériens ont bien compris que les allées du pouvoir ne pouvaient être foulées par n'importe quel quidam! Etre président de la République d'une nation, ce n'est pas comme aller jouer au loto. Même s'il fallait y penser chaque matin devant son miroir en se rasant jusqu'à écharper sa peau.A un nom près, nous pouvons deviner ceux qui parmi tous ces gladiateurs entreront dans l'arène pour gérer au cours des cinq prochaines années notre avenir. Ils ont tous une expérience plus ou moins longue dans la gestion des affaires du pays. Excepté Abdelaziz Bouteflika qui domine par sa stature d'homme d'Etat, on compte un ancien Premier ministre et un ancien ministre délégué, pour ne pas dire un secrétaire d'Etat, dont le nombre d'années à la tête ou au sein du gouvernement n'excède pas deux ans! Quant aux autres, ils sont leaders de partis politiques et ont déjà goûté à l'expérience d'une élection présidentielle.A tous ces nouveaux prétendants au «trône», il ne leur manquerait que la baraka pour ravir les suffrages des Algériens au soir du 17 avril, à l'heure fatidique de la proclamation des résultats.Cette bataille pour la présidentielle 2014 provoque moult commentaires et fantasmes rien qu'à lire les déclarations des uns et des autres qui cherchent déjà à baliser la voie d'une bérézina électorale annoncée. Pour les uns, cette présidentielle sent le soufre, tandis que pour les autres, les dés sont pipés. Quoi de plus trompeur que de crier au voleur avant que la partie ne commence! Ce n'est pas blasphémer de dire que nos partis politiques sont devenus des nids à fantasmes. Voilà une façon bien à nous de réduire l'Algérie à une enclave folklorique en se moquant de ses institutions, de ses lois et du génie de son peuple.«Si Bouteflika se représente, il va rafler la mise. On ne veut pas d'un quatrième mandat!», combien de fois n'a-t-on pas entendu cette ritournelle lancée sur les réseaux sociaux ou dans les salons feutrés de ceux qui veulent jouer aux tuteurs de toute une nation.Bref, Bouteflika donne une trouille intense à toute la cohorte de candidats à sa succession. Cette guerre de la communication à coups de petites phrases assassines expliquerait-elle le désir de certains, une minorité, d'ériger un front du refus à la candidature de Bouteflika à cette présidentielle' Pense-t-on, dès lors, que les Algériens sont des nuls au point où ils seraient incapables de séparer le bon grain de l'ivraie'La cacophonie médiatique n'a jamais fait élire un chef de l'Etat! Et faire souffler un mauvais vent sur l'Algérie en mettant en garde contre le basculement dans la violence, le sang et la douleur ne peut pas être accepté par un peuple averti comme un sérieux argument de campagne.Tous ces appels à Bouteflika à rempiler pour un quatrième mandat ne relèveraient-ils pas au bout du compte du bon sens populaire' Sinon, comment expliquer que sa capacité d'attraction au niveau de l'opinion soit intacte, voire extraordinaire.Ne l'oublions jamais, il y a longtemps que cette nation a viré sa cuti. On ne peut plus induire en erreur un peuple de quarante millions d'habitants. La règle de la démocratie s'appliquera à tous et dans la clarté la plus totale en cette année 2014. Car, prétendre se faire voler sa victoire, comme veulent le faire croire certains, relèverait d'une pure lubie.Bouteflika vous fait-il peur à ce point' Le jeu démocratique est-il devenu, maintenant, à vos yeux obsolète parce que votre adversaire est plus populaire que vous'Soyons sincères, cela fait bien longtemps que nous avons chassé de chez nous ces misérables et vieux sortilèges de toutes sortes dont beaucoup de chefaillons politiques, qui ne sont que des «pneus crevés», cherchent à nous bourrer le crâne. Il faut savoir raison garder. La tromperie ne paie plus. Il n'y a pas de fatalité algérienne.Désormais, permettrons-nous encore à quiconque de jouer à pile ou face notre sort à tous'




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