Algérie

Étrangers en situation irrégulière : Demain, les premiers expulsions de Roms



Les premières expulsions de Roms en situation irrégulière en France vers leurs pays d'origine, la Roumanie et la Bulgarie, auront lieu demain, a annoncé, hier, le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Le ministre, en déplacement à Toulon (sud-est), a précisé lors d'un point de presse que 51 camps illégaux avaient été démantelés cet été à travers la France. « En tout, ce sont quelque 700 Roms qui seront raccompagnés dans leurs pays d'ici la fin du mois », par avion, a-t-il affirmé, précisant que les vols auraient lieu les 19 et 26 août, un troisième étant prévu pour « fin septembre ». Outre ces expulsions en série, le président Nicolas Sarkozy, qui vient d'annoncer un nouveau tour de vis sécuritaire, a récemment prévenu qu'il entendait priver de la nationalité française certains criminels d'origine étrangère. Paris a été vivement critiqué à l'ONU pour le lien établi entre immigration et insécurité. En France, le pouvoir est accusé par la gauche de promouvoir un « racisme d'Etat » et sa politique est désormais jugée « choquante » voire « ignoble » par plusieurs élus de droite.Dans la matinée, le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, avait affirmé que la France ne mettra pas en place de « vols spéciaux » pour reconduire les Roms dans leur pays d'origine, reconnaissant en même temps que les personnes expulsées pourront revenir « puisque c'est la loi ». « Ce ne sont pas des reconduites collectives, mais des reconduites individuelles », a déclaré M. Besson à la radio RTL. « Il n'y pas de vols spéciaux » mais « des vols commerciaux, comme l'Office (Office français de l'immigration et de l'intégration) le fait très régulièrement », a-t-il insisté. Cela signifie que des places sont réservées dans des avions de ligne. « Ce sont des reconduites dans le pays d'origine. C'est ce que dit la loi et nous appliquons la loi », a répété M. Besson, tout en reconnaissant que les personnes expulsées, membres de l'Union européenne, « pourront revenir en France, puisque c'est la loi, mais elles ne pourront pas y stationner en situation irrégulière et a fortiori recevoir une aide au retour volontaire (de 300 euros plus 100 euros par enfant) ».


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