Algérie

Etranger juste pour être étranger, non merci !



Etranger juste pour être étranger, non merci !
Tardy et Krol, des exemples de l'apport positif
Que l'on confie les destinées de la sélection nationale A à un entraîneur étranger peut passer. Et encore ! Faut-il aussi qu'il soit plus compétent que ceux qu'il y a en Algérie, car recruter un étranger juste parce qu'il a un passeport différent du nôtre est aussi absurde qu'aventureux. Or, faire de l'entraîneur étranger une option systématique, qu'on devrait calquer sur toutes les sélections, n'est pas forcément un gage de succès. On ne traite pas avec un jeune joueur adolescent comme on le ferait avec un joueur adulte.
Tardy et Krol, des exemples de l'apport positif
Qu'on ne s'y trompe pas : des sélections africaines de jeunes ont réussi avec des entraîneurs européens à leur tête. On peut citer l'exemple de la sélection du Rwanda U17 qui a été finaliste de la CAN et s'est qualifiée pour le Mondial U17 avec à sa tête Richard Tardy, celui qui était l'adjoint de Philippe Nouzaret au MC Alger. Il y a également la sélection espoirs de l'Egypte de 1996 qui avait été drivée par l'ancien international hollandais Ruud Krol et dont les éléments ont permis à l'Egypte de régner sur le football africain ces six dernières années. Un apport positif, de quelque provenance qu'il soit, est toujours le bienvenu.
Des entraîneurs indésirables dans leurs pays sont choyés en Algérie !
Ce qui l'est moins, c'est l'apport d'un entraîneur dont la seule caractéristique est d'être né dans un pays appartenant au gotha du football. On le remarque dans les clubs algériens depuis plusieurs années : des entraîneurs étrangers, français pour la plupart, mais aussi italiens, portugais et même brésiliens (si, si !!!), ont été recrutés alors qu'ils sont méconnus, pour ne pas dire inconnus, dans leur propre pays. Que de fois n'avons-nous vu des coaches venir en Algérie travailler quelques mois dans un club se faire limoger comme des malpropres, repartir chez eux, puis revenir quelques mois plus tard travailler comme si de rien n'était ' Il s'agit d'entraîneurs tout juste moyens qui sont indésirables dans leur propre pays, mais qui, en parfaits trompe-l''il, sont considérés comme des éminences en Algérie et sont choyés rien que parce qu'ils ont l'accent de «là-bas».
Oui à des compétences, non à des «nationalités»
Alors, plutôt que de recruter des «nationalités», mieux vaut recruter des compétences. Déjà, il y en a en Algérie. Boualem Charef et Meziane Ighil, pour ne prendre que ces deux-là (il y en a d'autres) ont démontré leur faculté à (re)construire des équipes à partir de rien et à en faire des formations performantes. S'il faut avoir recours à des étrangers pour les sélections de jeunes, que ces derniers soient bien meilleurs que les entraîneurs locaux. Il faut surtout qu'ils soient spécialisés dans la formation, car l'approche est différente par rapport à celle d'une équipe de joueurs confirmés. Lorsque Nouzaret était entraîneur du MCA, c'est Tardy qu'il envoyait superviser les équipes juniors et espoirs du club. «C'est lui le spécialiste de la formation et il est le plus à même de repérer des talents prometteurs», justifiait-il dans les conférences de presse. N'est pas sélectionneur des jeunes qui veut.


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