Algérie - A la une


Etranger chez soi...
Dans la postface, Kamel Benyaa adresse des messages aimables et désarmants à son père et sa mère. Il enchaîne ensuite sur une autre page, avec un texte plus long qu'il intitule « En souvenir des 35 suppliciés de Sidi Aïch » où il dira : « Le génocide monstrueux accompli, un cri est sorti des entrailles de la montagne et résonne dans toute la vallée de la Soummam. Un seul mot, un serment, un legs... liberté ! Cinquante années plus tard, combien d'entre nous demeurent conscients du message sublime et se souviennent de ce cri du dernier souffle. Mais méfions-nous, l'oubli est l'enfant indigne de l'ignorance et de l'ingratitude des hommes. » Ce livre relate en fait l'histoire de notre pays, à travers le vécu de Kamel Benyaa. Ce travail s'appuie sur une documentation autobiographique à laquelle l'auteur invite le lecteur soucieux d'étendre ses connaissances à un thème particulier : l'histoire. Cet opus éclaire le lecteur sur les événements marquants de la période de 1956 jusqu'à 1960 à Sidi Aïch. Au plus près du vécu. On y découvre une histoire imprévisible et tourmentée, conflictuelle et mobile, avec des frontières vivantes, mouvantes. « Mes souvenirs au passé composé », fruit d'une somme impressionnante de reconstitutions historiques, offre par la pluralité des thématiques, le moyen de rendre compte et de visualiser la profusion des événements, des étapes qui ont construit, au fil des siècles, une histoire en perpétuel mouvement. Un retour sur l'histoire que Kamel Benyaa écrit dans son livre de 199 pages, richement illustré de photos et de documents. Il y évoque les souvenirs les plus significatifs qui ont marqué son parcours. Un ouvrage en grande partie consacré à une histoire intimiste fortement liée à une histoire collective. Kamel Benyaa est médecin allergologue. Il est natif de Sidi Aïch, dans la wilaya de Bejaïa. Il a vécu son enfance et son adolescence dans ce village bercé par la vallée de la Soummam. Enfant, il fut témoin et victime des affres de la guerre de Libération nationale, entre 1956 et 1960. Il assista aux derniers soubresauts du colonialisme français en Kabylie. Ce souvenir passé mais très présent demeure gravé dans sa mémoire. Simple et léger, ce livre se lit avec beaucoup de plaisir. L'auteur a raconté une histoire à la fois fidèle et très personnelle et personnalisée. Tout en narrant le texte original, Kamel Benyaa ancre le récit dans une époque très contemporaine. Tout en étant très fidèle à l'histoire, il propose une vraie vision qui transparaît dès les premiers chapitres de son livre. Cet ouvrage est un travail qui mérite d'être félicité, car l'auteur a utilisé un vocabulaire simple, profond et riche en images et en imaginaire, l'individualité comme métaphore de la liberté.Samira Sidhoum* « Mes souvenirs au passé composé » de Kamel Benyaa, Editions Lazhari Labter et Pixal Communication, 199 pages




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