Etrange découverte des gendarmes à la forêt de Aïn Zaouche (Béni-Saf)

500 sacs SCIBS utilisés pour ensacher du ciment en vrac En patrouillant dimanche dernier, dans les parages de Aïn Zaouche, les gendarmes de Béni-Saf ne croyaient certainement pas tomber sur un véritable atelier clandestin de conditionnement de ciment en sacs, portant de surcroît le sigle SCIBS, l’opération se déroulant en pleine forêt et en bordure du CW10. C’est plutôt le camion conduit par le dénommé F.N. âgé de 41 ans et garé en bordure du CW10, alors qu’il transportait du ciment en vrac, qui aura attiré l’attention des éléments de la maréchaussée. S’étant arrêtés pour le contrôler, ces derniers ont vu aussitôt détaler quatre jeunes, sans doute des manœuvres, occupés à conditionner en sacs, ce matériau très sensible et très recherché qu’est le ciment. Parmi le matériel abandonné sur place, les gendarmes ont relevé des pelles et des entonnoirs pour faciliter le conditionnement. Le plus curieux est que les 500 sacs dans lesquels était transvasé le ciment en vrac, étaient tout neufs et arboraient même le label de la SCIBS, autrement dit celui de la cimenterie de Béni-Saf. Une grave entorse s’il en est à la législation. Outre l’atteinte à la marque déposée, la contrefaçon pend au nez du trafiquant qui a osé utiliser ainsi ce mode de conditionnement, pour envelopper un ciment à la qualité plus que douteuse.Poursuivant leurs investigations dans cette voie, les gendarmes tentent de savoir comment ces trafiquants de ciment ont pu obtenir ces sacs. D’ores et déjà receleurs présumés de ciment détourné, quel est leur degré d’implication dans le détournement de ces sacs? Par ailleurs, le ciment ensaché répondait-il aux normes requises de poids et de qualité? Rien n’est moins sûr... Toutes ces questions font l’objet d’une enquête à l’issue de laquelle les nommés B.A. 35 ans, D.M. 35 ans, A.S. 22 ans, B.A. 36 ans et F.N. le chauffeur de 41 ans, devront répondre des délits de défaut de registre de commerce, vol et recel, tromperie sur la quantité ou la qualité. Ils seront déférés devant la justice, sans parler de la saisie du matériau, du camion de transport et du matériel utilisé.