Algérie

États-Unis-Monde arabe : Obama recadre sa politique arabe



États-Unis-Monde arabe : Obama recadre sa politique arabe
Barack Obama se range du côté des mouvements démocratiques arabes et propose une nouvelle feuille de route pour la résolution du conflit israélo-palestinien. «Nous sommes face à  une opportunité historique ! Nous devons montrer que l'Amérique attache plus de valeur à  la dignité d'un vendeur de rue qu'à la force brutale du dictateur», dit-il dans le discours qu'il a prononcé jeudi au Département d'Etat avant d'expliquer cette nouvelle approche qui coupe avec son discours du Caire le  4 juin 2009  et …l'effacement momentané des intérêts stratégiques américains devant la promotion des réformes politiques et économiques dans cette région du monde. «Faute d'un profond changement d'approche des Etats-Unis dans la région, le risque est grand de se couper définitivement des populations arabes», dit-il réclamant à  demi- mots des réformes, y compris  chez ses alliés stratégiques. Comme le Bahreïn prié d'engager un «vrai» dialogue avec l'opposition.  «Bien sûr qu'il y a des poches de richesse dans la région.Mais si l'on met à  part le pétrole, ces 400 millions de citoyens n'exportent pas plus que la Suisse !», lance t-il comme pour signifier l'urgence des réformes qu'il s'engage à  épauler par un «plan Marshall» sur le modèle de l'assistance à  la reconstruction de l'Europe de l'Est après la chute du Rideau de fer.Sur sa lancée, il a demandé les départs du leader libyen  Kadhafi et du président yéménite Abdallah Saleh, tancé son homologue syrien Al Assad en l'appelant à  «”‰prendre la direction d'une transition démocratique» ou «à abandonner le pouvoir», promis une aide économique substantielle à  la Tunisie et l'Egypte, les deux pays qui ont chassé leurs présidents sans passer par les services du terrorisme et des «meurtriers de masse» comme Ben Laden.Au grand dam de Benyamin Netanyahu qu'il a accueilli hier froidement à  la Maison Blanche,  il reconnaît les frontières du 4 juin 1967 comme base des discussions entre Israéliens et Palestiniens moyennant si nécessaire des échanges de territoires. Une première. Comment 'En donnant la priorité des priorités à  la fixation des frontières définitives entre les Israéliens et les Palestiniens. Autrement dit, la reconnaissance de l'Etat d'Israël en tant qu'Etat du peuple juif, le statut d'El Qods, le problème des refugiés, considérées  comme essentielles par l'Etat hébreu, ne sont plus des pré-requis. «Le retrait complet et graduel des forces militaires israéliennes devrait àªtre coordonné dans l'idée d'une responsabilité de la sécurité palestinienne dans un Etat souverain et non-militarisé», dit-il.  Le Premier ministre israélien rue dans les brancards et affiche son refus de tout «retrait aux lignes de 1967». Obama ignore «les changements démographiques sur le terrain», dit-il jurant de faire actionner ses relais à  Washington pour empêcher une réélection d'Obama à  la Maison Blanche.Mahmoud Abbas qui a applaudi le discours du président américain, même si celui-ci s'apprête à  faire barrage à  la reconnaissance d'un Etat palestinien à  l'ONU en septembre prochain et ne fait pas cas de la poursuite de la colonisation,  qualifie  la réaction de Netanyahu de rejet de la paix. Il est vrai qu'au moment où Obama parlait au Monde arabe, il approuvait la construction de 1.520 nouveaux logements dans deux quartiers de colonisation juive dans la partie orientale de la Ville sainte, occupée et annexée. Amman, Berlin, Londres, Bruxelles saluent ce discours. Seule Damas a osé hier affirmer qu'Obama n'a rien apporté de nouveau.


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