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Etats-Unis: La croissance s'améliore mais reste fragile



Etats-Unis: La croissance s'améliore mais reste fragile
La croissance de l'économie américaine s'est accélérée au premier trimestre mais moins qu'attendu, ce qui pourrait la rendre vulnérable à l'impact des coupes budgétaires et des augmentations d'impôts de ces derniers mois.
Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a enregistré une croissance de 2,5% en rythme annualisé selon les premières estimations publiées, avant-hier, par le département du Commerce. Les économistes attendaient en moyenne une croissance de 3,0% du PIB, après une hausse de 0,4% au quatrième trimestre.
"Ce n'est pas le fameux début d'année que nous espérions et les premiers chiffres de mars laissent supposer un ralentissement au cours du trimestre actuel", a commenté Avery Shenfeld, économiste chez CIBC World Markets Economic à Toronto.
Wall Street était en légère baisse en début de séance après ces chiffres et le dollar cédait du terrain face au yen japonais.
Cette première estimation de la croissance américaine pourrait encourager la Réserve fédérale (Fed) à poursuivre sa politique d'assouplissement monétaire. Les investisseurs anticipent majoritairement qu'elle annoncera la poursuite de ses rachats d'obligations à hauteur de 85 milliards de dollars (65 milliards d'euros) par mois à l'issue de sa réunion de la semaine prochaine.
Par ailleurs, le rapport du département du Commerce montre que l'inflation est revenue sur janvier-mars à son plus bas niveau depuis le deuxième trimestre 2012, à 0,9%. En excluant les produits alimentaires et l'énergie, la hausse des prix ressort à 1,2%, ce qui est bien inférieur à l'objectif de 2% que s'est fixé la Fed.
La dépense publique, frein au PIB
L'accélération de l'activité sur les trois premiers mois de cette année est principalement due à la reconstitution des stocks des agriculteurs après la sécheresse de l'été dernier.
En excluant la composante des stocks, la croissance du PIB est en effet ramenée à 1,5% seulement, toujours en rythme annualisé.
Tous les secteurs économiques ont contribué à la croissance du PIB, à l'exception des dépenses publiques, du commerce extérieur et des dépenses d'investissement des entreprises.
La consommation des ménages, qui représente plus des deux tiers de l'activité économique américaine, a augmenté de 3,2% au premier trimestre, sa plus forte hausse depuis le quatrième trimestre 2010. Pour consommer, les ménages ont dû puiser dans leur épargne car leurs revenus ont chuté de 5,3% sur les trois premiers mois de l'année, ce qui est de mauvais augure pour la croissance future. Ce recul des revenus est le plus important enregistré depuis le troisième trimestre 2009. La croissance des dépenses des entreprises en équipements et logiciels informatiques a fortement ralenti au premier trimestre, à 3% contre 11,8% sur les trois derniers mois de 2012. Les économistes restent prudents et expliquent qu'il est encore trop tôt pour imputer cette baisse des investissements des entreprises aux coupes budgétaires automatiques de 85 milliards de dollars, entrées en vigueur le 1er mars.


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