Il existe aux Etats-Unis environ 3.100 lieux de culte appartenant à la
communauté musulmane. La plus grande proportion se trouve dans l'Etat du
Michigan (Détroit et environs). On entend parler par lieu de culte: les
mosquées, les salles de prière, les écoles ou les centres communautaires.
Dans ce sillage, les chiffres donnés pour l'Etat de New York sont de
l'ordre de 200 bâtisses, quant à la ville de New York métropolitaine
(c'est-à-dire Brooklyn, Bronx, Queens, etc. inclus), le nombre d'établissements
appartenant à la communauté musulmane est de 122. Reste le cas de la presqu'île
de Manhattan, zone de controverse où les estimations exactes tournent autour de
16 lieux, entre mosquées, salles de prière et centres. Maintenant, quand des
versions parlent d'harcèlement de musulmans ou d'islamophobie à cause de
comportements d'individus, pour ensuite porter un jugement fallacieux à
l'encontre de tout un pays, principalement en matière de pratique de la foi, là
on risque de se retrouver en pleine contre- vérité. Pourtant, il n'y a rien de
similaire avec un pays comme la France où il existe une islamophobie
institutionnelle surtout lorsqu'on voit un ministère de l'Intérieur lutter
inlassablement pour pouvoir porter haut et fort sa symbolique préférée, celle
qui consiste à former des imams... Où? A l'Institut catholique de Paris. Ici,
il faut bien le souligner que, comparativement à l'Europe, les musulmans aux
Etats-Unis sont les plus heureux de la planète. La raison est simple. La
laïcité qui donne à toutes les religions un droit de cité est rigoureusement
appliquée. La Cour suprême américaine, depuis maintenant 49 ans, avait mis fin
à la dernière loi anticonstitutionnelle (celle du Maryland 1961) et qui
stipulait que quiconque voulait appartenir à la fonction publique de l'Etat
devrait être chrétien (version article 120 Algériens). Cette intransigeance
dans l'application de la laïcité et la liberté du culte a pu créer dans le pays
d'Abraham Lincoln une certaine éthique, un respect des croyances des gens et de
leurs symboles religieux. Avez-vous vu ou entendu une publication américaine
écrite ou sonore porter atteinte au prophète (QSSL) comme ce qui se passe dans
des pays nordiques. Bien sûr, eu égard à beaucoup de turbulences, les
Américains ne sont pas immunisés contre de telles maladies surtout lorsqu'on on
constate que la Hollande commence, ces derniers jours, à exporter son virus
Geert Wilder vers la ville de New York (anciennement nouvelle Amsterdam). Ce
leader de l'extrême droite était présent lors des manifestations organisées par
les opposants à la construction de la mosquée Ground Zero de l'Egyptien Fayçal
Abdel Raouf et derrière lui, Hisham Al Zenaty et Sharif Al Gamal. Mais bon
Dieu, par logique ou par entendement, essayons calmement de nous nous
interroger au fond de nous-mêmes. Qui a donné l'occasion à Geert Wilders pour
qu'il entame le programme d'ensemencement de sa doctrine raciste et xénophobe ?
Qui a commencé à fabriquer la «Chaouchara»? Qui télécommande ces «Moutahajibate
al Mouchaghibate» pour qu'elles défendent un projet sous le vocable de Conquest
(Conquête), un projet initié par une bande de trabendistes dans lequel vont
être mixée le naïf, le wahhabite, le salafiste et le futur terroriste. Est-ce
que sont les non musulmans qui causent du tort à notre religion? à cause de
toutes sortes d'amalgames et à cause de touristes innocents kidnappés par Abou
Sayaf aux Philippines ou encore à cause de la mort cruelle du Français
Germaneau, un vieux de 79 ans parti au Niger aider les gens malheureux ? Qui
discrédite l'Islam ? Si ce n'est ces commerçants qui sont en train de l'exposer
dans le marché de l'encan, là où l'Egyptien Abdul Raouf joue le rôle
d'adjudicateur.
L'ARGENT DU GOLFE ET LES ABDUL RAOUF
Lorsque le maire de New York Bloomberg, une des plus grandes figures de
la communauté juive américaine, a pris position pour la construction de la
Mosquée Ground Zero, ses défenseurs avaient parlé d'une affaire de principe.
Ses détracteurs l'accusent de vouloir protéger ses intérêts aux Emirats Arabes
Unis et en Arabie Saoudite. Or, ce n'est pas uniquement le maire de New York
qui approuve. Même l'acteur Woody Allen, comme le président Bill Clinton ainsi
que le cinéaste Michael Moor sont aussi pour le projet. Etrange. Faisaient-ils
tous confiance à l'imposteur Fayçal Abdul Raouf ? Possible. En tout cas
l'explication ne tardera pas à venir lorsque le «New York Observer» vient faire
éclater une autre bombe médiatique disant que Fayçal Abdul Raouf est une
fabrication pure et simple du gouvernement américain et plus précisément de la
CIA. Sommes-nous devant un deuxième Ben Laden, conséquence de l'inadvertance de
la Central Intelligence Agence et de l'administration de Jimmy Carter ? La
thèse n'est pas à écarter.
Pour rappel, Fayçal Abdul Raouf est un Egyptien né au Koweït en 1948. Son
père Mohammed Abdul Raouf (1917-2004) était une grande figure de la mouvance
des Frères musulmans et proche de Hassan Al Banna. Les premiers contacts du
père avec le wahhabisme (alliance plus large) commencèrent à l'université du
Caire où il rencontre le Saoudien Abdul Hamid Abou Souleymane. C'est pour cela
que sa fille Hijabi Mouna Abdülhamid Soleiman est un partenaire important
d'ASMA (American Society for Muslim Advancement) gérée par Fayçal Abdul Raouf
et sa femme Daisy Khan (voir notre article du 15 septembre). Mouna dirige la
fondation Kingdom Foundation de l'émir Saoudien Al Walid Ibn Tallal, le prince
de Citi bank, celui qui a acheté des actions dans la corporation FOX news
propriété de Ruper Murdoch. Revenant au père de Fayçal pour mentionner qu'en
1948, il se trouvait déjà au Koweït avant de partir en Malaisie puis en
Angleterre dans les années 50. En 1965, le père de Raouf arrive aux Etats-Unis.
En 1984, il révèle au fisc américain, qu'il possède la somme de 1.3 million de
dollars, un montant faramineux qui provenait de ses «travaux» au Koweït, en
Arabie Saoudite et en Libye et qu'il venait de le récupérer. En 1987, après une
donation des pays du Golfe d'un montant de 17 millions de dollars, le Centre
Culturel Islamique de New York est lancé sous sa supervision. Le projet selon
les déclarations légales, avait coûté 13 millions de dollars. Il se trouve
aujourd'hui sur la 3e avenue, à l'angle de la 97e rue et il est ouvert depuis
1992. Apres son ouverture, l'Egyptien Hisham Al Zenaty, un malheureux médecin,
surgit de je ne sais où pour faire auprès des fidèles, la promotion de son
cabinet du Bronx (nord de New York), il se spécialise dans les réclamations
médicales. La multiplication de tests et des examens inutiles (liés aux
accidents automobiles) était à l'origine, pour les compagnies d'assurance, une
fraude de 1.8 million de dollars (1998-2007). Une poursuite est toujours
engagée par la State Farm Insurance contre cet individu. Revenant à la famille
de Fayçal, pour dire qu'en 1988, le père nomme son fils le petit « douctour »
de Columbia Université, comme responsable administratif et financier permanent
du centre précité. Deux ans plus tard, soit en 1990, Fayçal Abdul Raouf fit son
entrée à la congrégation (Zaouïa) Soufi Turque Helveti Jirrahi Tarriqat, située
au niveau de la mosquée Farah du 245 Broadway et gérée par Lex Hixon, né Nour
Al jirrahi (1941-1995). Opportuniste et activant sur plusieurs fronts, Faysal
décroche le titre d'imam du vendredi. 1995 Lex Hixon décède. Le New York Times
avait fait une petite erreur que nous avons reprise au sujet de la personne qui
allait présider l'ordre après la mort de Lex. Il s'agit de Farriha Al Jirrahi
qui n'est pas la fille de Lex Hixon, né lui aussi Nour ashak Al Jirrahi. Le
vrai nom de Farriha est Filippa de Menil anthropologue de Harvard reconvertie à
l'Islam en 1979 et épousant la tariqa soufie des Heleveti.
Fillipa de Menil actuellement Farriha Al Jirrahi qui préside l'ordre de
la Zaouïa Soufie du 245 Broadway est née en 1947 à Houston Texas. De
descendance française (elle parle français comme sa mère), elle appartient à
l'une des 400 plus riches familles des Etats-Unis.
MOSHIRA, ASMA ET LA CIA
Filippa est donc la fille de John De Menil et de Dominique Schlumbergers.
Une famille française arrivant aux Etats-Unis, en 1931. Dominique Schlumbergers
(la mère) est la fille du physicien Conrad Schlumbergers inventeur, en 1920,
des machines de prospections pétrolières. La société Schlumbergers Ltd est
inscrite à la bourse de New York. Pour connaître ses capitalisations boursières
on peut visiter le site (www.nyse.com). Philippa a adhéré à l'ordre soufi car
tout simplement sa mère faisait des dons à Heleveti Jirrahi Tarriqat. C'est une
femme très riche, et c'est pour cela que Fayçal est venu à la mosquée Farah qui
n'est pas loin de l'emplacement proposé pour accueillir, la Mosquée Ground
Zero. Aujourd'hui Farriha n'est pas contre le projet mais, curieusement elle
n'a donné aucun sou comparativement à Michael Moor qui veut donner 60.000
dollars et Walid Ibn Tallal 300.000 dollars. On va voir si les évolutions
futures permettent de changer l'avis du cinéaste !!!
En 1997 Fayçal et sa femme Daisy Khan lancent ASMA (American Society for
Muslim Advancement). En 1999 Fayçal se trouve déjà propriétaire de deux
immeubles (des blocs appartements) au New Jersey. Aujourd'hui ils sont six
immeubles. Après les événements de 2001, il a pu rallier à son projet
Interfaith-movement qui appartenait en principe à Lex Hixon, un ensemble de
donateurs et de parrains, des plus connus des Etats-Unis. La présente liste
nous permet de voir d'où vient l'argent de cet homme habillé en personnalité
pour le dialogue inter-religieux.
En 2002 Fayçal Abdul Raouf entre en contact avec le président américain
Georges W.Bush. L'imam est vite pris par le bras droit du président, en
l'occurrence Karen Hugues qui l'expédie pour des missions au Moyen-Orient et au
Sud-Est asiatique puisqu'il parle aussi le malais (Malaisie). L'imam Abdul
Raouf est venu au Maroc mais pas en Algérie, même si un parti islamiste
algérien lui avait lancé des invitations, la dernière en juin 2009. Il va venir
en Algérie nous faire comprendre ce qu'une référence comme Malek Chebel n'a pas
su faire. En 2002 toujours, le, FBI le recrute en tant que consultant de
premier ordre et le paye en grosses sommes pour ses travaux. L'administration
américaine le qualifie alors de visionnaire… merveilleux. Entre 2006 et 2008,
une donation étrange est rapportée par «The New York Observer». En effet
Cordoba House l'organisme satellite d'ASMA et qui vient de donner naissance à
Cordoba Initiative laquelle est en train de pondre la Mosquée Ground Zéro qui
vient de donner naissance, à son tour, à Park 51, avait reçu la somme de 98.000
dollars. Le nom Leslie Deak apparaît dans le conseil dès 2004, l'année de
lancement de Cordoba House. Né chrétien, puis devenu juif orthodoxe, Deak est
actuellement musulman… Bizarre. Est-il affilié lui aussi à la bourse des
religions comme Gamel ? Ce qui est étrange c'est qu'il s'agit d'une Egyptienne
de nom de Moshira Soleiman qui lui saute dessus pour le retirer à sa femme juive.Une
autre valse du feuilleton abrutissant de Raafat al Hajane. Selon les
informations fournies, Deslie Deak vit six mois par an en Egypte. Il aurait la
nationalité égyptienne dit-on. Mais le «New York Observer» le présente en tant
que cadre de la CIA ou était cadre de la CIA. Le journaliste Mark Ames titrait : «
Untangling the Bizarre CIA Links to the Ground Zero Mosque ». Je restais stupéfait devant de telles assertions et je reste plus
stupéfait devant la relation qui lie Moshira Soleiman à Leila Moussa la femme
de Amr Moussa. Tout ce que je peux livrer à la fin c'est que ma mère disait
parfois de quelqu'un «sans foi ni religion».
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Posté Le : 05/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : E Zouaimia : New York
Source : www.lequotidien-oran.com