Depuis le Texas, le président américain Donald Trump a signé mercredi deux décrets visant à réduire la durée des procédures dans la construction d'oléoducs de transport de pétrole et de gaz, au grand dam des écologistes. Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi au Texas la signature de deux décrets visant à permettre d'accélérer la construction d'oléoducs de transport de pétrole et de gaz, au grand dam des écologistes. Celles-ci visent notamment à limiter les délais d'obtention de permis pour construire certains oléoducs, et à transférer au président américain la capacité directe de valider ou non la construction d'oléoducs internationaux. " Trop souvent, les infrastructures nécessaires sont bloquées par des groupes d'intérêt, une bureaucratie étouffante et des activistes radicaux ", a affirmé le président lors d'un discours à Crosby, près de Houston, au Texas. Ces deux ordres exécutifs sont à voir comme une réponse à l'industrie pétrolière et gazière, qui s'est plainte des retards de développement des pipelines. Le 29 mars, le locataire de la Maison Blanche a notamment validé le nouveau permis de construire de l'oléoduc géant Keystone XL, qui doit relier les champs pétrolifères du Canada aux Etats-Unis, et qui a été suspendu en novembre par un juge américain.
Une action qui cherche à limiter le pouvoir des Etats '
Les annonces de Donald Trump ont évidemment suscité une levée de boucliers dans la communauté environnementale et parmi certains opposants politiques. Selon le Washington Post, qui a consulté l'une des deux ordonnances, l'action du président Trump viserait aussi à limiter le pouvoir des Etats américains. Certains, comme le gouverneur démocrate de Washington et candidat à la présidence, Jay Inslee, estiment que la capacité du chef de l'Etat de valider directement les permis de construction d'oléoducs empiéterait sur les pouvoirs délégués aux Etats, en vertu de l'Article 401 de la loi l'assainissement de l'eau (Clean Water Act). Aujourd'hui, les entreprises doivent obtenir une certification des États concernés avant de lancer un projet énergétique. " [En vertu de cette loi], les États ont pleinement le pouvoir de protéger nos eaux et d'assurer la santé et la sécurité de notre peuple. (...) Washington ne permettra pas à cette administration ni à aucune administration présidentielle de nous empêcher de nous acquitter de cette autorité légalement et efficacement. " Toujours selon le quotidien américain, ce "transfert de responsabilité" bénéficierait, entre autres, à Energy Transfer, société chargée notamment de développer le controversé pipeline Dakota Access, et dont le directeur général, Kelcy Warren, a grandement contribué à la compagne de Donald Trump.
12,2 millions de barils de pétrole par jour
Les annonces de Donald Trump mercredi s'inscrivent dans la droite lignée d'autres décisions prises depuis son accession à la Maison Blanche, visant à alléger la réglementation en vigueur dans l'industrie de l'énergie, l'une des plus puissantes au Texas, qui offre de nombreux emplois et est source de croissance. A l'échelle nationale, les Etats-Unis produisent 12,2 millions de barils de pétrole brut par jour en moyenne selon les derniers chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publiés mercredi, la production la plus large au monde, dont une part conséquente provient de deux champs pétroliers au Texas, le bassin permien et Eagle Ford.
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Posté Le : 16/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Maghreb
Source : www.lemaghrebdz.com