Algérie

Etats-Unis La grogne sociale gagne du terrain



Lutte - Le mouvement de protestation contre le système financier américain et les inégalités économiques et sociales fait boule de neige aux Etats-Unis.
Washington s'est rallié depuis, jeudi dernier, aux rassemblements de New York, Los Angeles, Philadelphie, Chicago, Houston, Nashville et Seattle.
Avec des Américains qui s'étaient habitués à rester avachis devant leur télévision en mangeant des pop-corns et sans réagir à l'injustice, aux guerres inutiles et à la cupidité des banquiers, je n'aurais jamais pensé qu'un tel soulèvement allait se produire aux Etats-Unis, avoue une manifestante à Washington brandissant une pancarte appelant à retirer le pouvoir du 1% des Américains (les riches) et le restituer aux 99% du peuple américain. En face d'elle, un jeune homme vêtu d'une toge noire d'étudiant arbore une pancarte : Bardé de diplômes, chômeur et criblé de dettes.
Equipés de sacs de couchage et de tentes, les protestataires de Washington alternent entre des marches à travers les avenues de la capitale et des rassemblements à Freedom Plaza d'où partent les mots d'ordre et où s'entremêlent étudiants, parents, chômeurs, artistes, vétérans depuis la guerre du Vietnam et pacifistes.
Des scènes cocasses ne manquaient pas lorsque près de 200 manifestants ont défilé devant la Chambre fédérale de Commerce d'en face en scandant Chambre des horreurs mais tout en déposant devant la porte d'entrée des demandes d'emploi et CV. Négligés au départ par les grands médias américains, ces mouvements commencent progressivement à susciter l'intérêt au fur et à mesure de leur élargissement à travers le territoire américain, et de l'appui indirect apporté même par la Maison-Blanche.
Interrogé au sujet de ces manifestations, le président Barack Obama a affirmé qu'elles exprimaient une suspicion plus largement partagée envers la manière dont fonctionne notre système financier, tandis que son vice-président, Joe Biden, a fait valoir que «les Américains ne pensent pas que le système est juste». Certains commentateurs de journaux américains avancent même que ce mouvement pourrait fort probablement avoir des enjeux politiques en prévision des élections présidentielles. Pour le Los Angeles Times, le camp des protestataires pourrait, de manière inattendue, contribuer à redessiner les enjeux d'une élection présidentielle, attendue jusque-là comme un affrontement entre «des républicains rechargés à bloc et des démocrates qui font face à un passage à vide».
Pour sa part, le Wall Street Journal considère que le parti démocrate «cherche à absorber l'énergie du mouvement Occupons Wall Street sans se risquer à un débat sur la lutte des classes».


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