Le quotidien Washington Post a révélé hier qu'il a fallu en 2011 cinq jours au Secret Service, chargé de la sécurité du président des Etats-Unis, pour réaliser qu'un homme avait tiré sept balles sur la Maison-Blanche pendant qu'une des filles de Barack Obama était à l'intérieur. Le quotidien révèle qu'au moins sept balles, tirées depuis une voiture garée à environ 700 m de là, ont frappé la résidence présidentielle, le soir du 11 novembre 2011, quand Barack Obama et son épouse Michelle n'étaient pas à Washington, mais leur fille cadette Sasha s'y trouvait avec sa grand-mère.Et lorsque des agents du Secret Service ont voulu réagir, ils ont reçu de leur superviseur un ordre surprenant : "Il n'y a pas eu de coups de feu. Restez où vous êtes." Ce superviseur a déclaré que les détonations provenaient de l'échappement d'un engin de chantier, raconte le Washington Post, décrivant des failles dans le dispositif de sécurité qui n'avaient pas été rendues publiques jusqu'à présent.Le quotidien indique qu'Obama et son épouse n'ont été informés de l'incident que plusieurs jours plus tard, et ont alors été furieux de la réaction "inadaptée" du Secret Service. Celui-ci a confirmé tardivement que des tirs avaient eu lieu, mais a déclaré, de manière erronée, qu'ils ne visaient pas la Maison-Blanche.Ce n'est que lorsqu'une gouvernante a découvert sur le sol du verre brisé et un morceau de ciment que le Secret Service a compris que des balles avaient frappé la résidence du président des Etats-Unis, écrit le Washington Post.Le tireur était Oscar Ortega-Hernandez, qui a été accusé de tentative d'assassinat sur la personne du président et condamné à 25 ans de prison, selon le journal. L'article du quotidien paraît alors que le Secret Service, chargé de la sécurité du président Barack Obama et déjà confronté à des scandales internes, est à nouveau sur la sellette après deux incidents à la Maison-Blanche, où un homme a pu pénétrer récemment, armé d'un petit couteau, avant d'être arrêté. L'homme en question, se présentant comme un ancien combattant d'Irak, s'est introduit vendredi soir dans la Maison-Blanche en sautant par-dessus une barrière et a pu pénétrer, après un sprint, dans le bâtiment avant d'être capturé.Omar Gonzalez, âgé de 42 ans, a expliqué après son arrestation qu'il était "préoccupé de voir l'atmosphère s'effondrer et voulait transmettre cette information au président des Etats-Unis afin que celui-ci en parle aux gens". Suite à cet incident, la Maison-Blanche a été brièvement évacuée, a précisé le Secret Service. Un autre homme a tenté samedi dernier de s'approcher "de près, à pied puis en voiture" de la présidence et a été arrêté.Une enquête a été ouverte sur la sécurité à la Maison-Blanche, l'un des endroits censés être les plus sûrs au monde. L'enquête a été ordonnée par la directrice du Secret Service, Julia Pierson, a indiqué son bureau. Elle implique un examen approfondi du site de la Maison-Blanche et des entretiens avec le personnel. Toutes les procédures de sécurité seront réexaminées.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.liberte-algerie.com