Algérie

Etat stationnaire



Les blouses blanches clament toujours leur mécontentementFace à cette impasse, les représentants du Camra ont annoncé dernièrement que la contestation allait s'affermir.
Le dossier de la grève des médecins résidents se corse. D'un côté, les grévistes ne lâchent rien et comptent bien poursuivre leur débrayage initié depuis cinq mois maintenant. De l'autre, le ministère de tutelle estime avoir répondu à pratiquement tous les points contenus dans la plate-forme de revendications des médecins résidents. Face à cette impasse, les représentants du Camra ont annoncé dernièrement que la contestation allait s'affermir.
Expliquant que le fait de durcir le mouvement de protestation constitue la seule alternative pour faire pression sur le gouvernement afin que des réponses claires puissent enfin être apportées par rapport à la question liée à la suppression de l'obligation d'effectuer le service civil. Un membre du Camra avait affirmé que ses confrères menacent de déposer des démissions collectives à partir du 1er mai prochain. Il s'est avéré par ailleurs que cette démarche ne sera sans doute pas mise à exécution.
«Pour ma part, je n'ai pas eu vent de cette nouvelle, je l'ai sue par le biais de certains supports médiatiques», nous a expliqué hier l'un des médecins résidents au CHU Mustapha Pacha d'Alger. Il a encore souligné que «lors de la dernière assemblée générale, il n'a jamais été question de ça, rien n'a été décidé pour le moment dans ce sens».
Les médecins résidents ont également évoqué la possibilité d'arrêter d'assurer les gardes et ce, dans les jours qui viennent, si la tutelle ne daigne toujours pas prendre des décisions tangibles.
Il faut signaler que si les médecins résidents ont décidé de hausser le ton précisément en cette période, c'est parce que le nouveau projet de loi sur la santé qui est actuellement au niveau de l'Assemblée populaire nationale, est en phase d'être parachevé. Par conséquent, les membres du Collectif autonome des médecins résidents algériens ont averti, que si ce projet venait à être approuvé sans toucher au caractère obligatoire du service civil, des actions radicales s'ensuivront certainement.
Pendant ce temps-là, les conséquences se font de plus en plus sérieuses au sein des centres hospitalo-universitaires. C'est en effet le cas pour certains services de l'hôpital Mustapha Pacha, qui tournent ces temps-ci au ralenti.
C'est ce qu'a indiqué le directeur général de cet établissement de santé, Zoubir Rekik à l'APS. Il a invité les médecins résidents à mettre fin à leur grève, car il y va de leur avenir en tant que médecins; «Le résident d'aujourd'hui est le médecin de demain, il faut qu'il soit bien formé en ne ratant pas son année universitaire», a-t-il soutenu. Le responsable a par ailleurs fait comprendre que ce mouvement de grève impactera sérieusement le système de santé algérien. Par ailleurs il a été signalé que le CHU Mustapha Pacha compte près de 400 médecins résidents. Ainsi, certains services se trouvent relativement pénalisés par rapport à d'autres. De leur côté, les contestataires estiment que cela est nécessaire pour faire pression sur le ministère de la Santé pour qu'il prenne sérieusement les choses en main.
Ils ont insisté dans ce sens qu'ils n'ont nullement l'intention de cesser le débrayage du moment qu'il n'y a point de concret. Preuve en est, ils menacent de recourir à des moyens radicaux pour espérer avoir l'attention qu'il faut.


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