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Etat Islamique



Etat Islamique
Les forces kurdes défendant la ville syrienne de Kobané semblaient résister aux assauts des djihadistes du groupe Etat islamique (EI). Elles attendent des renforts dont l'envoi doit être discuté dans la journée par le Parlement de la région autonome du Kurdistan irakien.Il doit décider s'il autorise ou non le président de la région (Massoud Barzani) à déployer des forces à Kobané, a dit Omid Khoshnaw, chef du bloc parlementaire du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Les peshmergas (combattants kurdes) ont joué un rôle crucial dans la lutte contre les djihadistes en Irak, face à une armée en déroute.Les combats se poursuivent depuis plus d'un mois pour le contrôle de Kobané entre les forces kurdes syriennes et les combattants de l'EI. Ces derniers se sont déjà emparés de pans entiers de territoire en Irak et Syrie.La région autonome du Kurdistan irakien dispose de ses propres forces de sécurité, les peshmergas, d'un gouvernement, d'un drapeau et de frontières. Il dépend de Bagdad en matière de financement public.Le décision des autorités kurdes de signer - sans consulter Bagdad - des contrats avec des firmes étrangères pour développer les ressources naturelles du Kurdistan constitue l'une des principales causes de tension entre le pouvoir fédéral et les provinces kurdes du nord.Pour sa part, la Turquie a informé qu'aucun combattant kurde d'Irak n'avait jusqu'ici passé la frontière pour entrer en Syrie à partir de la Turquie.Après la nouvelle offensive lancée lundi soir par l'EI, des affrontements sporadiques ont eu lieu mardi dans l'est de Kobané, troisième ville kurde de Syrie. En 24 heures, les combats auraient fait 30 morts dans les rangs jihadistes et onze du côté kurde, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG se basant sur un large réseau de correspondants parmi les Syriens modérés.Selon le Pentagone les forces kurdes contrôlent la majeure partie de la ville, mais "la situation à Kobané reste fragile". Le porte-parole a ainsi noté que l'EI "n'a pas progressé à Kobané ces derniers jours", mais que "cela peut changer".Kobané est devenue le symbole de la résistance face à l'EI qui cherche à élargir son emprise territoriale en Syrie et en Irak. Le groupe contrôle déjà de larges pans de territoire dans ces deux pays. L'Iran réaffirme son soutien à l'Irak L'Iran a réaffirmé son soutien à l'Irak dans sa lutte contre l'organisation extrémiste sunnite Etat islamique (EI), lors de la visite mardi à Téhéran du Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi. Nous nous tenons à vos côtés et nous défendrons votre gouvernement, comme le précédent, a déclaré le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une rencontre en fin de journée avec M. Abadi.L'Iran reconnaît la sécurité de l'Irak, pays voisin et frère, comme sa propre sécurité, a-t-il ajouté, cité par le site internet de la télévision d'Etat. Les Irakiens sont capables de battre les terroristes et de rétablir la sécurité. Il n'y a pas besoin de présence étrangère, a-t-il souligné. Pour contrer l'offensive des djihadistes, lancée le 9 juin en Irak, Téhéran a fourni des armes aux combattants kurdes et envoyé des conseillers militaires auprès des forces de Bagdad, tout en démentant la présence de troupes au sol. Mais début octobre, la télévision d'Etat iranienne a publié une rare photo du chef de la Force Qods, une unité d'élite du régime, aux côtés de combattants kurdes irakiens. Fin septembre, un haut responsable militaire iranien avait menacé d'attaquer en profondeur en territoire irakien si l'EI s'approchait de sa frontière. Téhéran, qui a refusé de faire partie de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l'EI, prône une aide régionale aux gouvernements irakien et syrien, et affirme que les frappes aériennes sont insuffisantes. Avant de s'envoler pour l'Iran, le Premier ministre irakien avait réaffirmé lundi son refus de voir des soldats étrangers d'une superpuissance ou d'une coalition internationale fouler le sol irakien pour participer à la lutte contre l'EI, qui contrôle de larges secteurs dans cinq provinces irakiennes, dont celle de Diyala, frontalière de l'Iran. Il avait aussi semblé poser des limites au rôle de Téhéran dans le conflit, soulignant qu'aucune puissance régionale ne combattra en Irak.Haïdar al-Abadi a entamé mardi sa première visite officielle en Iran depuis sa nomination début septembre, en assurant que l'offensive de l'EI en Irak était une menace pour la région. Ces groupes terroristes tentent de créer la division entre chiites et sunnites, a-t-il déclaré, cité par l'agence officielle Irna, lors d'un entretien avec le premier vice-président iranien, Eshaq Jahangiri. M. Abadi a également été reçu en début de matinée par le président Hassan Rohani. La teneur des discussions n'a pas été dévoilée.Sa visite, initialement prévue pour durer une journée, se prolongera mercredi avec des entretiens avec l'ex-président modéré Akbar Hachémi Rafsandjani, toujours très influent au sein du régime, et le président du Parlement à majorité conservatrice, Ali Larijani. L'Irak et l'Iran, pays voisins et majoritairement chiites, ont noué des relations privilégiées depuis le renversement de Saddam Hussein par une coalition internationale menée par les Etats-Unis en 2003. La visite de M. Abadi est aussi politique. Après des semaines de crise alimentée par le refus initial de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki de céder le pouvoir, suivies de difficiles tractations dans un pays miné par les divisions, le Parlement a approuvé le 8 septembre le gouvernement de Haïdar al-Abadi.M. Maliki, qui bénéficiait d'un soutien sans faille de Téhéran depuis son arrivée au pouvoir en 2006, a été lâché par son allié après avoir échoué à contrer l'offensive de l'EI qui a proclamé fin juin un califat sur les vastes régions sous leur contrôle en Irak et en Syrie.Mardi, l'ayatollah Khamenei a toutefois rendu hommage à M. Maliki et à sa contribution à l'Irak et à la région. L'ONU accuse l'EI de tentative de génocide contre les YazidisL'offensive des djihadistes de l'Etat islamique contre la minorité yazidie en Irak pourrait constituer une tentative de génocide, a estimé le secrétaire général adjoint aux droits de l'homme de l'ONU. Selon divers témoignages, des milliers de Yazidis ont été exécutés, enterrés vivants ou réduits en esclavage. La convention pour la prévention et la répression du génocide adoptée par l'assemblée générale de l'ONU en 1948 définit le génocide comme "des actes commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux", a précisé Ivan Simonovic. Des dizaines de milliers de Yazidis ont fui le nord de l'Irak, craignant d'y être tués après y avoir été persécutés pour leurs croyances religieuses.Minorité kurdophone d'Irak très fermée et depuis longtemps vulnérable, la communauté yazidie est adepte d'une croyance issue en partie du zoroastrisme et est considérée par les jihadistes comme "adoratrice du diable".Les combattants du groupe sunnite ultraradical se sont emparés à partir du mois de juin d'importantes zones du nord de l'Irak, dont la grande ville de Mossoul, et tiennent aussi certains secteurs de l'est et du nord de la Syrie.




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