Algérie

Etat des lieux et perspectives



Un forum propice à la réflexion, d’autant qu’en cette période charnière, ce segment de l’industrie ne doit en aucun cas dormir sur ses lauriers même avec les belles performances et les opportunités d’investissement qu’on lui prête, notamment le développement de la sous-traitance et les possibilités d’emploi offertes aux diplômés de l’UMC, comme a tenu à le souligner la représentante du rectorat avant de céder la tribune à Nadjib Achouri, directeur de l’industrie et de la PME de la wilaya de Constantine. L’occasion pour ce dernier de rappeler «la crise économique des années 1980 et le coup de frein enregistré dans ce secteur dans les années 1990 marquées par le licenciement de centaines de travailleurs de l’industrie mécanique, la perte d’une partie des marchés locaux au profit des produits issus de l’importation et un net recul de la production qui retrouvera cependant sa vitesse de croisière durant la décennie précédente, une période favorable au redéploiement du secteur. Ce qui a permis à ce secteur de générer des emplois, d’avoir un impact positif sur d’autres secteurs d’activité et de placer ses produits sur les marchés de l’Afrique et du Moyen orient».  
Un chiffre d’affaires de 10 938 millions de dinars
L’occasion également pour Nadjib Achouri de faire un état des lieux de ce secteur orienté essentiellement sur deux pôles industriels majeurs, domiciliés respectivement à Aïn Smara, s’agissant de la production d’équipements de travaux publics, et à Oued Hamimim pour les équipements agricoles. Le tout affiche, selon les chiffres fournis par le premier responsable du secteur, un effectif de 4 200 salariés et regroupe six complexes spécialisés dans la fabrication de pelles et grues, compresseurs, compacteurs, moteurs tracteurs, et matériel de gerbage, des équipements voués en partie à l’exportation. A eux seuls, ces deux pôles auraient généré en 2010 un chiffre d’affaires de 10 938 millions de dinars pour un taux d’intégration variant entre 30 et 65 %. «Malheureusement, regrette l’orateur, déjà pénalisée par une participation dérisoire du secteur privé, la branche de l’industrie mécanique continue à être dépendante du marché extérieur quant aux boîtes de vitesse, moteurs thermiques, ponts et composants (électroniques et hydrauliques). Il faut se réjouir, par contre, de la fourniture par le marché intérieur de certaines matières premières telles que les huiles, graisses, gaz industriels, peintures, vis, pièces de fonderie, etc».
Dans la foulée, le premier responsable du secteur se félicitera également des perspectives de développement qu’il juge prometteuses. En particulier, souligne-t-il, l’annonce par les pouvoirs publics de booster l’activité par le renforcement des capacités de l’ENMTP à Aïn Smara et du CMT à Oued Hamimime. On annonce, par ailleurs, la création à Constantine d’un centre technique des industries mécaniques et transformatrices de métaux.

 


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