Algérie

Etat civil à Constantine : La situation ne fait qu'empirer



C'est la débandade à l'état civil ! » C'est un citoyen, excédé, qui a lancé ces mots, en voyant encore cette énorme bourde sur l'extrait de l'acte de naissance de son épouse. En matière de bourde, disions-nous, on ne fait pas mieux : la dame en question s'est retrouvée mariée à Mounia, au lieu de Mounir. « Ce genre de faute ne se justifie pas, la préposée au guichet savait qu'elle avait affaire à une femme », dit l'époux, scandalisé. La dame s'est résignée à faire un recours. Deuxième couac. Cette fois, c'est sa date de mariage qui a changé par on ne sait quel subterfuge. Des centaines d'autres citoyens ont subi ce genre de grabuge, et on est loin du compte. Certains d'entre eux attendent d'être régularisés depuis des mois. Un jeune, pressé d'avoir ses papiers pour commencer à travailler, court depuis trois mois pour se faire rectifier sa date de naissance. « C'est inexplicable, où ils ont la tête quand ils font les transcriptions ' Je suis né un 17 mai, et on me met le 14 », dit-il, très énervé. Un autre, né en 1980, s'est vu inscrire pour épouse' sa propre mère, âgée de 68 ans.Nous avions soulevé le problème dans une précédente édition, mais le phénomène ne fait qu'amplifier, apparemment, car le massacre continue, au vu de tous ces gens pénalisés, dont beaucoup ont eu recours au journal pour se faire entendre. Quel est au juste le problème ' Quel est le niveau d'instruction des personnes chargées de ce travail, qui demande de l'application et une bonne maîtrise de la langue ' A-t-on le droit de se tromper sur l'orthographe des noms et patronymes, les dates et lieux de naissance, de faire la confusion entre sexe masculin et féminin, et bien d'autres ' Que fait-on au niveau de la commune pour y remédier ' « Qui sont ces employés qui ne savent même pas lire », disent ces gens, tous fortement pénalisés, sachant que sans des papiers établis en bonne et due forme, ils ne peuvent vaquer à leurs affaires. Toutes ces rectifications à opérer sont, nous dit-on, du ressort du procureur de la République, qui, de son côté, n'a pas que cela à faire. Une solution urgente s'impose !


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