Algérie

Etat civil



La reconstitution des registres, aux oubliettes Initiée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, l’opération de reconstitution des registres d’état civil n’a connu malheureusement aucun début d’exécution. C’est ce que soutient une source communale qui précise qu’une décision a été prise récemment par le président de l’APC d’Oran pour tenir une réunion express avec le nouveau directeur de l’état civil et son staff pour arrêter un dispositif afin d’améliorer les prestations au niveau de cette structure. Une structure, aujourd’hui, au banc des accusés si l’on considère que l’ensemble des communes a fait le travail de reconstitution des registres d’Etat civil à l’exception de l’APC d’Oran où la «lustrine» n’est pas encore morte. Ce qui a amené, à juste titre, indique-t-on de mêmes sources, le procureur de la République chargé de l’Etat civil d’Oran a dépêché une inspection pour vérifier l’état des registres. A propos de l’état des registres, le constat n’est guère reluisant comme le déplore un cadre communal qui se désole que des pages de certains registres manquent et si elles n’ont pas été tout simplement déchirées… Une situation qui en dit long sur le nombre de dysfonctionnements enregistrés au niveau de cette structure devenue au fil des temps une structure …ingérable. Le mot n’est pas fort, compte tenu des réclamations des citoyens, de plus en plus insatisfaits compte tenu de la mauvaise qualité des prestations «dans ces lieux de tous les problèmes». Il n’ y a pas un jour où la chronique locale ne fait pas étalage de «dépassements» et d’exemple de non respect du code de l’Etat civil pratiquement au niveau des 9 services dont elle dispose. Que ce soit au niveau du service de la délivrance des actes dont les demandes passent par le secteur urbain, le service de l’établissement des duplicata du livret de famille, de l’exécution des décisions de justice, des mentions marginales, du courrier ou encore des habitants d’autres wilayas, ce sont les mêmes tracas, les mêmes pêchés. Une structure aujourd’hui qui a pris les devants de la scène notamment avec le changement subit de ces derniers jours et la nomination d’un nouveau directeur, Nouar Nabi. Les mêmes sources précisent que le nouveau directeur, qui n’est autre que l’ex-chef du service Mariage vient de demander le détachement, d’une durée d’un mois, d’une équipe d’agents afin de rattraper le retard dans la délivrance d’actes dont la commande avait été faite par les citoyens au niveau de plusieurs secteurs urbains. Ce retard ne fait que corroborer la thèse selon laquelle l’Etat civil d’Oran ressemblerait à un véritable «panier à crabes», compte tenu du retard manifeste qu’il accuse dans la délivrance des actes, -retards dans les transcriptions des registres de naissance et mariage- ceux qui sont mariés sont souvent enregistrés trois ou quatre mois plus tard, sinon comment expliquer que les témoins signent souvent sur un registre vierge alors que la règlementation oblige l’officier de l’Etat civil à enregistrer l’acte de facto, -retard également dans les déclarations de naissance et pour ne parler que de ces exemples. «La situation est devenue encore plus compliquée lorsqu’on sait que le code de l’état civil oblige les gens à faire la déclaration de naissance du lieu d’accouchement. Or, la plupart des femmes enceintes de la wilaya d’Oran sont évacuées vers des structures sanitaires de la ville d’Oran. A l’exception de la Daïra d’Arzew, qui se prend en charge, tout le reste des Daïras n’ont pas de maternité», explique, la mort dans l’âme un fonctionnaire qui précise que la meilleure façon de répartir les tâches dans cette structure est le «remodelage» des horaires de travail, avec l’instauration d’un système de brigades pour rattraper le retard.


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