Algérie

Et si l'été pouvait durer plus longtemps !



Et si l'été pouvait durer plus longtemps !
L'été tire à sa fin. Ça sent déjà la rentrée. Pour de nombreux citoyens, l'heure est encore à la tirelire qui sonne le glas. Parce qu'après les dépenses des vacances pour ceux du moins qui sont partis, arrivent les frais scolaires que les plus prévenants ont acheté à l'occasion, une manière d'amoindrir le poids sur le budget du foyer. Car, en septembre, il va falloir dégager du liquide pour honorer ses factures d'électricité et de gaz, d'eau et de téléphone. Mais pour le moment, on s'étire encore en ces derniers jours de farniente que l'on voudrait éternelles. Comme toute chose a une fin, il va falloir plier bagage et rentrer au bercail. Même si on est encore fatigué, que l'argent n'est pas un souci... ou encore eu égard, pour certains, au programme tracé puis annulé en dernière minute ou qui ont duré le temps d'une rose. Et pour beaucoup d'Algériens, les vacances ou les congés, c'est selon, s'achèvent sur les chapeaux de roue. Sinon en queue de poisson. Puisque le séjour a dû être écourté, car il y a eu manquement flagrant aux prestations d'usage dans la plupart des cas. A ces contretemps de dernière minute, il y a surtout cette raison financière qui prend à la gorge au moment où les vacances s'avèrent être une entreprise salvatrice mais aussi une opération coûteuse. Même lorsque, pour un semblant de détente estivale, on emballe quelques petites affaires pour faire journellement la navette entre le stress de la ville et le délassement de la bleue. Pour ce que cela coûte malgré la gratuité de l'accès aux plages. Car il faut penser à l'essence à pourvoir, à tous les à-côtés nécessaires. Ceux qui ont opté pour le camping familial revenu, c'est aussi en contrepartie d'une bonne somme rondelette contre des prestations pas toujours à la mesure de l'argent déboursé. Exception faite des vacanciers qui ont pu bénéficier des œuvres sociales de leur entreprise publique ou même privée et qui se voient payer à prix réduit. Et cet été, si le rush y était tout le long des 1.200 km de côtes, il demeure des destinations de prédilection : Jijel signe le grand retour touristique, Aïn Témouchent, Skikda, Bejaïa, Oran, Annaba, El Kala... pour changer d'air, voir un autre horizon, loin du stress urbain... une saison qui a enregistré un flux certain, mais sans pour autant battre le record. Ce sont les tour-opérateurs, les commerçants, les hôteliers... qui le disent. Même les émigrés ont choisi plutôt le village natal pour mieux s'imprégner des odeurs du pays et l'apprécier avec la sécurité réinstaurée. Des millions d'estivants sur les plages. Ce qui égale de plus en plus les étés passés. Il est alors relevé que la rude concurrence des voisins, notamment de la Tunisie, ne s'accorde plus à point nommé avec la médiocrité du service, le manque de professionnalisme et la cherté des prestations en Algérie. On préfère rester chez soi que d'aller s'aventurer là où le risque est une aventure. D'autant que même chez nos voisins, les prix ont été revus à la hausse. La moisson touristique chez nous peut se targuer d'amasser le gros en ce mois d'août où toute l'Algérie converge pour en faire la période la plus rentable de cet été 2014, bousculé par le Ramadhan.




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