Algérie

Et si ce n'était qu'une esbroufe '



Et si ce n'était qu'une esbroufe '
Alors que la nouvelle éclipse du président Bouteflika relance encore les rumeurs sur son état de santé, ce sont deux de ses ministres régaliens qui sont montés au filet cette semaine pour défendre les projets de loi portant réformes politiques. Successivement, Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur, puis Mohamed Belaïz, garde des Sceaux, comme dans un jeu de rôle bien écrit, ont clairement dit qu'il n'était pas question pour eux de voir passivement les députés dévitaliser les propositions du gouvernement.
Ainsi, le ministre de la Justice a-t-il tenu à rappeler dimanche son attachement au quota de 30% de femmes sur les listes électorales pour les futures élections législatives et locales. À l'argument sociologique et non moins rétrograde des membres de la commission administrative, qui ont proposé de ramener l'étiage à 20%, Belaïz, inflexible, oppose un constat de fait la représentativité de la femme dans les assemblées en la qualifiant de 'catastrophique'. Trois femmes présidentes d'APC sur 1 541, 50 ans après l'Indépendance, a-t-il fait valoir.
Daho Ould Kablia tient mordicus à son projet de loi sur les partis politiques, assurant, de son côté, que ces derniers auront leurs homologations une fois la nouvelle loi adoptée. À la bonne heure ! Mais reste à savoir quand. Car les députés de la coalition cherchent à faire traîner les choses au maximum, de façon à empêcher justement ces nouvelles formations d'être au rendez-vous des prochaines législatives. Manière de maintenir l'équilibre parlementaire actuel en l'état dans la prochaine assemblée. Il est vrai que les partis annoncés de Ben Baibéche, Djaballah, Menasra et les redresseurs du FLN font cauchemarder les directions actuelles de ces trois partis.
La question est de savoir si les députés de la coalition sont vraiment capables d'aller au bout de leur obstruction, en retoquant les projets de loi au moment du vote. A priori, ils sont incapables d'une telle audace. Car tout au long de leur mandature, ils n'ont fait que se cacher. À moins qu'ils ne cherchent, pour cette dernière session, à tirer un dernier baroud d'honneur. Et si cette polémique n'était finalement qu'esbroufe pour distraire la galerie.
O. O.
hakimus 19-10-2011 12:04
LIBERTES 19-10-2011 08:48


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