Algérie

Et si ça faisait p...schiste



Le gaz de schiste, prochain dossier ou prochaine affaire algérienne. En tout état de cause, ce sujet qui fâche un peu partout dans le monde, à l'exception des Etats-Unis où l'administration n'a en fait pas d'état d'âme et ce d'autant plus que les citoyens américains considèrent qu'elle ne leur veut que du bien, s'installe insidieusement.
Si l'opinion publique via le mouvement associatif ne semble pas du tout concernée et pour cause l'ignorance des enjeux d'une part et l'absence d'un débat entre acteurs et parties agissant et/ou intervenant es qualité d'autre part, c'est a contrario à hauteur de la communication officielle, autrement dit celle du gouvernement que le dossier risquera de s'avérer brûlant dans un proche avenir et, ce, plus particulièrement que les dirigeants algériens directement concernés par la gestion de ce substitut énergétique semblent, au vu de leurs déclarations, leurs explications et assez souvent de faux-fuyants ne sont pas sans conférer à la question des relents douteux qui feraient le bonheur de n'importe quelle partie opposante au projet d'exploitation du gaz de schiste.
Répondant au mois de décembre passé au ministre français des Affaires étrangères qui affirmait à des confrères Outre-mer que la France prévoyait de «mener des recherches sur le territoire algérien dans le domaine de l'exploitation du gaz de schiste, le Premier ministre algérien rétorquait que son exploitation (gaz de schiste) «relevait du très long terme». En 2040 était-il souligné. Plutôt complexe pour les deux politiques d'être clean sur un dossier et de diverger harmonieusement sur ses tenants et aboutissants. Mieux encore, un mois auparavant J.M Ayrault se faisait catégorique : «Parmi les projets destinés à relancer la compétitivité, la reprise des recherches sur l'exploitation du gaz de schiste préconisé dans le rapport Gallois ne serait pas retenue» rejoignant ainsi le chef de l'Etat lequel estimait que «'dans l'état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l'exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd'hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l'environnement» et dans la foulée excluait donc l'idée de toute exploitation en ce sens, entérinant ainsi les dispositions d'une loi promulguée par son prédécesseur à l'Elysée. Il devient alors facile de comprendre les raisons pour lesquelles l'Algérie se présentait comme un champ d'expérimentation par excellence. C'est dans cette veine qu'une ONG exigeait que la France «'cesse de considérer l'Algérie et ses anciennes colonies comme ses laboratoires d'expérimentation au détriment des vies des populations locales et de la préservation de leur environnement».
Quoiqu'il en soit, en situant pour 2040 le possible recours au gaz de schiste comme alternative aux énergies déjà disponibles mais susceptibles d'épuisement, l'Etat se donne le temps nécessaire pour matérialiser une option non pas dans la précipitation au motif que les conditions financières actuelles le permettent mais surtout par ce qu'il en va de la préservation de l'écosystème national, voire régional.
Il est vrai que, tant que le pays dispose des richesses du sous sol existantes et l'éventualité du recours à des énergies palliatives le cas échéant, il n'existe pas de valables raisons d'opter pour le gaz de schiste même en l'an 2040. Si toute cette agitation prenait fait sur un pschitt, il est quasi certain que nul n'en fera le deuil.
A. L.


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