Il y a quelques mois à peine, on se demandait, en haut lieu, où était la solution ! Dans le fait de consulter les personnes que l'on choisissait d'écouter et avec lesquelles on pensait s'assurer une pérennité ' Négocier avec un mouvement qui allait, sans doute, se structurer et mieux s'organiser pour faire entendre de façon, certes apaisée, mais, néanmoins, plus ferme les revendications de ses compatriotes ' Quand on pense qu'il y en a qui s'offusquent face à l'idée que le pays ne sera jamais assuré de survivre ou à tout le moins de garder le cap ! Ils sont terrifiants ceux qui occupent les plateaux télé dans le but d'expliquer aux autres qu'ils sont dans l'erreur. Ce qui a été, profondément, injuste c'est d'avoir tenté de réduire le Hirak à un coup de sang éphémère. Une colère qui, confrontée aux règles qui s'opposaient et s'imposaient à elle, n'avait aucun avenir. Que de polémiques stériles pour abattre une idée ou quelqu'un ou détourner l'attention de l'essentiel !La consultation de dimanche dernier a démontré le contraire. Le ressentiment et la défiance sont toujours là. Restera, sans doute, à revoir sa copie en direction d'une Algérie qui a déjà un pied et demi dans le changement tant redouté par les résistants qu'elle compte au sein d'une nomenklatura condamnée à céder la main. Les discours influencés par les mentors occasionnels devraient se faire discrets face au rejet populaire. Le désenchantement auquel a été confrontée une administration sourde aux revendications citoyennes s'explique par l'émancipation vers laquelle tend une rue, qui a marché pour dire ses rêves d'un avenir prospère. Comment avoir la certitude qu'un système s'accroche, plus que jamais, à ses privilèges et affirmer qu'il le prouve au quotidien en veillant, toutes griffes dehors, à préserver ses acquis ou comment croire que les choses évoluent en faveur d'une alternance réclamée ' On nous expliquera bien un jour ce que l'on entend par libertés individuelles, si manifester ses attentes relève de droits pluriels ou si ces derniers sont commandés par une ligne rouge à ne pas franchir.
Par un frein qui alimente la contestation et auquel on doit les rejets successifs.
M. B.
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Posté Le : 05/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com