Algérie - A la une


Et maintenant '
Après l'annonce des résultats du vote, l'heure n'est plus aux lamentations, ni aux galéjades qui ne serviront qu'à accentuer le malaise et les peurs qu'a laissés chez les Algériens cette élection présidentielle, dont l'issue était somme toute prévisible, au vu des moyens mobilisés.Il faut maintenant savoir en tirer les leçons qui nous aideront à appréhender l'avenir, avec plus de pragmatisme et surtout d'optimisme. Car tout n'est pas perdu pour le pays et pour la démocratie, malgré tout ce qu'on peut penser du déroulement de ce scrutin, qui reste loin des aspirations du peuple algérien pour la démocratie. Le premier grand enseignement à tirer de cette expérience est que la classe politique algérienne n'a pas encore acquis tous les ressorts de son émancipation, malgré les avancées notables en matière de communication et de marketing politique, qui ont été constatés au cours de la campagne électorale. Mais sur le fond, beaucoup de chemin reste à faire pour atteindre les standards internationaux en matière de démocratie et de transparence. La mésaventure d'Ali Benflis illustre bien ces lacunes, dans le sens où le principal challenger du président sortant s'est retrouvé incapable d'endiguer le fléau de la fraude et d'assurer une surveillance à la hauteur de ce qu'il avait promis à ses ouailles. La deuxième leçon est que la désaffection accrue des citoyens pour la chose politique ne doit pas être sous-estimée ou, à chaque fois, mis sur le compte, de l'immaturité politique du peuple algérien. C'est, au contraire, une preuve que le système de gouvernance est toujours très en deçà des attentes populaires et que les citoyens ne croient plus au discours populiste.




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