Algérie

...et les autres nouvelles


-à paraitre : A l’écrit, à l’écran En août 2011 doit paraître à Paris, aux éditions Aden, l’ouvrage de Victor Malo Selva, intitulé Reggane mon amour et qui, comme son titre le suggère, par allusion au fameux Hiroshima mon amour de Marguerite Duras réalisé par Alain Resnais, porte sur les effets des essais nucléaires menées par la France dans le Sahara algérien, à proximité de Reggane puis dans le Hoggar. Le livre connaîtra simultanément une édition néerlandaise, anglaise et italienne, tandis que se préparent déjà des traductions en espagnol, en allemand et en langues nordiques. On apprend en outre qu’un projet de long métrage est prévu avant la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. En attendant d’en savoir plus…  

-Conférence : Le chemin de Damas Il  y a deux semaines, le CCF d’Alger consacrait une  conférence aux descendants d’Algériens déportés en Nouvelle Calédonie au XIXe siècle. Demain, il en propose une autre relative aux migrations forcées de cette époque et aux diasporas algériennes nées des suites de la conquête coloniale. Au milieu du XIXe siècle, des milliers d'Algériens ont pris en effet le chemin de l'exil pour rejoindre l'Emir Abdelkader et sa famille au Proche-Orient, alors sous domination ottomane. Ils s'installent surtout en Syrie et en Palestine, et seront les témoins directs et, parfois, les acteurs des remous et des révolutions qui affecteront la région. Un siècle et demi plus tard, que sont devenus les descendants de ces exilés, notamment en Israël et en Palestine ' Cette question passionnante sera traitée par Slimane Zeghidour, journaliste et rédacteur en chef à TV5 depuis 2004. Parallèlement à son travail dans les médias, Slimane Zeghidour enseigne la géopolitique des religions et du Moyen-Orient aux instituts des sciences politiques de Menton et de Poitiers (France). Il a publié, notamment, La Poésie arabe moderne, entre l’Islam et l’Occident (éditions Karthala, Paris 1990). Demain à partir de 17 h. -BAC DVD : L’Arrangement Longtemps indisponible dans le monde en format DVD, le film L’Arrangement (1969) d'Elia Kazan, après avoir paru en Europe, est enfin disponible dans les bacs des boutiques algériennes spécialisées dans la vente de films de cinéma. Ce chef-d’œuvre est, notamment, un des exemples les plus cités d’adapatation réussie d’un roman à l’écran, le réalisateur étant aussi l’auteur de ce livre volumineux. Dénonciation de l’hypocrisie sociale, il met en scène un publicitaire américain prospère qui, après un accident de voiture, remet en cause toute son existence, défaisant sa réussite fondée sur de faux-semblants. On y retrouve aussi la thématique, chère à Kazan, de l’exil en Amérique. Et surtout, une interprétation époustouflante de Kirk Douglas, Faye Dunaway, Deborah Kerr et Richard Boone. A voir absolument. -Lyon : Poésie au musée Les 18 et 19 juin, dans le sillage de l'exposition «Le génie de l’Orient, l’Europe et les arts de l’Islam», la Compagnie Gertrude II proposera des moments de découverte et de partage de poésie arabe et berbère dans le jardin du Musée des Beaux- Arts.  La compagnie Gertrude II mène un programme autour de la transmission du patrimoine poétique berbère et arabe, patrimoine de France, aujourd’hui et pour les siècles à venir. Pour porter haut cette culture dans l’espace public, Gertrude II a conçu une tente, support d'extraits de poésie du Ve siècle à nos jours.Sous cette tente, entourés de livres, assis sur des tapis et des coussins, Mohammed El Amraoui (poète, traducteur, francophone, arabophone), Moussa Harim (poète, traducteur, francophone, arabophone, berbèrophone) et Anas Alaïli (poète, francophone, arabophone), accompagnés par Guillemette Grobon (directrice artistique de Gertrude II, metteure en scène), lisent cette poésie d’excellence et échangent avec les publics de tous âges. -Adieu : A Charles Mensah L’Association des réalisateurs et producteurs algériens (ARPA) nous apprend le décès de Charles Mensah, réalisateur gabonais et président en exercice de la Fédération panafricaine des cinéastes, la Fepaci. Dans son message, l’ARPA déclare : «Il nous aura laissé en héritage son amour pour l’Afrique et sa passion pour le cinéma».
Directeur jusqu’en 2009 du Centre national du cinéma gabonais, il est le co-réalisateur de trois longs métrages et a réalisé des documentaires ainsi qu’une série  TV à succès, L'Auberge du Salut (1994).

-Conférence : Rêver, chanter, partir «Imaginaire migratoire et musique populaire, El harga et la chanson raï», tel est le thème que propose Farida Souiah, doctorante en sciences politiques. «Nous verrons, affirme-t-elle, que ces chansons nous renseignent sur la destination des harraga, la dangerosité de leurs itinéraires ou les causes de la migration. Ces chansons décrivent, pour la plupart, une Algérie où l’accomplissement, à la fois professionnel et personnel, est réservé à un petit nombre. Une Algérie où les jeunes tournent en rond, où le départ devient une obsession et la seule voie pour s’en sortir. Un départ pour lequel ils sont prêts à risquer la prison, la mort et la damnation.» Farida Souiah prépare sa thèse sur l'Etat algérien face à l'émigration clandestine. Mercredi 15 juin à 18h au Centre d’études diocésain, Les Glycines. Tel : 021 23 94 85 (Parking sur réservation) -Fluidité des échanges : Larme Nostrum Lors de la clôture du 2e Festival national de la créativité féminine, consacré à la broderie, des visiteurs ont été émus de voir les deux invitées italiennes fondre en larmes. Il s’agissait de Maria Bonaffini et Angela Lipomi, brodeuses émérites et stylistes, venues de Sicile où cet art a une longue histoire. Après avoir participé pleinement à l’exposition, aux ateliers d’initiation et à toutes les activités de cette manifestation, elles n’ont pu se résoudre à quitter Alger sans d’abondantes effusions lacrymales, touchées par l’accueil de leurs consœurs algériennes et du public.

-Tlemcen 2011 : L’Andalousie bien sûr ! Dans l’histoire de la civilisation musulmane, l’Andalousie représente un noyau lourd auquel, aujourd’hui encore, s’attache une immense nostalgie qui vient parfois nourrir plus de fantasmes que de connaissances, mais qui demeure incontournable. En accueillant les journées culturelles du Royaume d’Espagne, du 13 au 16 juin, Tlemcen 2011 ouvre une porte riche d’enseignements et de beauté. Un riche programme, qui se décline en partie à Oran, offre une exposition de peinture croisée (Marga Riera et Djahida Houadef), un cycle de documentaires sur l’histoire de l’Andalousie musulmane, son architecture et ses arts, ses sciences et techniques et la vie quotidienne à cette époque. Des conférences sont également prévues et des concerts avec la guitariste émérite Paola Requéna et le spectacle de flamenco de la troupe De Cas Patas. Voir tlemcen2011.org -Cinéma : cycle du film tunisien A partir du 13 juin, l’ONCI propose, à la salle El Mougar d’Alger, un petit cycle du cinéma tunisien qui permettra aux cinéphiles de prendre connaissance de certaines de ses œuvres fondatrices et nouvelles. Une belle manière, après les bouleversements que connaît ce pays voisin, de voir en quoi la Révolution du Jasmin pouvait être inscrite en creux dans ces œuvres qui étaient pourtant soumises à une censure tâtillonne. Est annoncé le film-culte de Taïeb Louhichi, Laïla, ma raison, prévu du 13 au 18 juin en trois séances quotidiennes, alternant en soirée (20 h) avec le film Trente de Fadhel Jaziri. A partir du 20 juin, ce sera au tour de Les Mille et Une voix de H’sen Aorya et Bab Aziz de Nacer Khemir. Enfin, du 27 au 30 juin, les cinéphiles algériens pourront découvrir le film La Ballade de Mamlouk du réalisateur Abdeltif Bouassida. Le choix est judicieux avec des œuvres intéressantes, sinon marquantes, et des réalisateurs talentueux. Mais la sélection aurait pu intégrer au moins une réalisatrice, le cinéma tunisien en comportant plusieurs qui ont joué et jouent encore un rôle important. -Boualem Sansal : Un autre prix Déjà titulaire de plusieurs distinctions (le prix du premier roman, le prix Tropiques ou le Prix France-Télévision…), l’écrivain algérien vient de se voir attribuer le Prix de la paix des libraires allemands. Selon le président de cette organisation à Berlin, ce prix récompense un intellectuel qui «critique ouvertement la situation politique et sociale» en Algérie et vient affirmer le soutien au «mouvement pour la démocratie en Afrique du Nord». Remise le 16 octobre à la Foire du livre de Francfort.