Algérie

...et les autres nouvelles



-Manuscrits : Précieux parchemins Pour le Mois du Patrimoine qui s’achève le 18 mai, la Bibliothèque nationale d’Algérie a décidé de sortir ses trésors cachés et notamment ceux de son Cabinet des Manuscrtits qui abrite des merveilles connues des spécialistes du monde entier. L’exposition a ouvert ses portes le 11 mai et s’achèvera mercredi prochain. Une occasion à ne pas manquer pour découvrir des ouvrages uniques de plusieurs siècles avec leurs calligraphies, enluminures et illustrations magnifiques. Cette manifestation s’est accompagnée, mercredi et jeudi derniers, d’un séminaire national sur les manuscrits.

-Conférence : Istanbul mégapole Après Venise, le CCF d’Alger propose une autre conférence sur les villes du monde, toujours sur  le mode du duo entre Rachid Sidi Boumediène, urbaniste et sociologue, et un spécialiste de la ville choisie. Mardi prochain, ce sera au tour d’Istanbul, «mégapole de la dualité», avec l’architecte et urbaniste Eric Huybrechts, représentant l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France pour la zone Méditerranée et Moyen-Orient. Plusieurs points seront abordés. D’abord, la situation exceptionnelle d’Istanbul en tant que carrefour entre l'Europe et l'Asie. Ensuite, sa croissance contemporaine qui «lui donne une dimension sans commune mesure avec celle qu'elle a connue au moment de ses âges d'or Byzantin et Ottoman» (12 millions d’habitants aujourd’hui). Enfin, la lourde question de sa gestion urbaine où les réponses d’urgence «ont pris largement le pas sur les stratégies à long terme». Le risque sismique particulièrement élevé tend à réduire les visions à court terme, mais une tendance à négliger l’aménagement du territoire perdure, alimentée par un centralisme forgé par l’histoire et le poids politico-économique de la mégapole. Bien des choses à tirer pour Alger ! Le 17 mai de 17 à 19h. -Tlemcen : Dib à l’étude La manifestation «Tlemcen 2011, capitale de la culture islamique», ne pouvait ignorer l’immense écrivain Mohammed Dib, enfant de la ville. Si ses romans les plus récents sont marqués par une recherche littéraire pas toujours accessible au grand lectorat, sa trilogie initiale (La Grande maison, Le Métier à tisser¸ L’incendie) fait partie du subconscient des Algériens. Le séminaire international sur le retentissement de son œuvre commence aujourd’hui au Palais de la Culture de Tlemcen, et s’achèvera le 16 mai. Il est organisé par le Centre de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques et l’Université Aboubeker Belkaïd. Le prix littéraire de sa fondation devrait être remis à cette occasion.

-Djamila Boupasha : A l’écran Selon le site Algériades, un téléfilm sur l’avocate Gisèle Halimi et Djamila Boupacha, la combattante algérienne du FLN dont elle a assuré la défense en 1960, est en cours de réalisation. Pour les besoins de ce téléfilm intitulé Pour Djamila, la réalisatrice et scénariste, Caroline Huppert, a fait appel aux comédiennes Marina Hands (Lady Chatterley) et Hafsia Herzi (La Graine et le mulet). Produit par Barjac production pour France 3 et Arte, le tournage de ce film a débuté le 11 avril et se déroulera en France et au Maroc. En attendant, on peut signaler que Djamila Boupacha devenue une icône de la Révolution algérienne avec le célèbre portrait de Pablo Picasso (notre photo) durant son procès retentissant et la campagne de soutien internationale menée par Simone de Beauvoir, continue à inspirer encore des pièces de théâtre, des peintures, des conférences, etc. Mais, pour revenir au film, on peut se demander, avec nos lecteurs, pourquoi son tournage n’a pas lieu en Algérie ' Vaste question.

-Musiques métisses : RDV à Angoulême Le Festival Musiques Métisses d’Angoulême (France) annonce sa prochaine édition comme exceptionnelle. Prévue le 10 juin prochain, elle marquera le trente-sixième anniversaire de cette manifestation qui regroupe les expressions musicales d’Afrique, des Caraïbes, de l’Océan Indien. Ce rendez-vous propose une multitude de genres : jazz, reggae, rumba, afrobeat, rap, salsa, raï, tango, blues, etc. Conçue comme une fête qui associe du cinéma et d’autres arts, ce Festival est surtout une rencontre pour la tolérance.

-Musées : Conservation et conservatisme

Un statut particulier est en cours d’élaboration pour les musées, a annoncé mardi à El Menea, dans la wilaya de Ghardaïa, le directeur de la protection légale des biens culturels et de la valorisation du patrimoine au ministère de la culture. La dépêche de l’APS précise que ce nouveau statut s’inscrit dans le cadre «d’une démarche cohérente et scientifique entreprise par le ministère de la culture, en collaboration avec les différents partenaires, en vue d"organiser et d’orienter la conduite de conservation, de présentation et d’exposition du patrimoine». On ignore encore quel sera ce statut mais, en attendant qu’il soit divulgué, il faut reconnaître que le besoin de changement sur ce plan est devenu indispensable, sinon vital. Nos musées font de la conservation selon des normes de gestion encore plus conservatrices. Vivement le changement.

-Pablo Neruda : Assassiné par Pinochet ' L’assistant et chauffeur du poète et écrivain chilien Pablo Neruda, Prix Nobel de littérature, a affirmé à des revues chiliennes et mexicaines que celui-ci aurait été assassiné sur ordre du dictateur Pinochet. Le poète, décédé le 23 septembre 1973 dans une clinique de Santiago, douze jours après le coup d’Etat militaire, était déclaré officiellement mort d’un cancer de la prostate. Cependant, la Fondation Neruda dément formellement les allégations de l’assistant. Il reste que, d’un point de vue psycho-somatique, le coup d’Etat a dû accélérer le décès de cet homme très sensible.

-Festival de Cannes 2011 : Hommage à Bertolucci Le Festival de Cannes a remis mercredi une Palme d’Or d’Honneur à Bernardo Bertolucci. Ce grand réalisateur et scénariste italien est né en 1941 dans la région de Parme. Fils d’un poète, il a commencé à écrire à l’âge de 15 ans, dévoilant un talent précoce. Il étudie à Rome où il devient l’assistant de Pasolini. Il collabore au scénario du western spaghetti Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Léone. Avec l’adaptation de La Chartreuse de Parme» de Stendhal, il s'impose comme un réalisateur original et talentueux. Il tourne Dernier tango à Paris, interprété par Marlon Brando, et signe aussi des œuvres marquantes comme 1900, Le Conformiste et Le Dernier Empereur (photo ci-dessous), tourné dans la Cité Interdite de Pékin et qui obtient en 1988, neuf Oscars dont celui du meilleur film ! On lui doit aussi Un Thé au Sahara et Little Buddha. -Marseille : l’association Aflam La dynamique association Aflam qui, comme son nom le suggère, se consacre à la diffusion et à la promotion du cinéma arabe, s’apprête à lancer un ambitieux programme pour la 4e édition de sa manifestation «Ecrans des nouveaux cinémas arabes». Il s’agit, dans la ligne de l’association, de faire connaître des expressions cinématographiques délaissées par les réseaux commerciaux, de contribuer à réduire l’ignorance et les préjugés envers le monde arabe et, cette année particulièrement, d’apporter un éclairage sur les fondements historiques, socioculturels ou autres des mouvements populaires arabes et les changements qu’ils entraînent. Cette découverte de films arabes récents (2009-2010) aura une envergure importante et se déclinera en deux temps. Le premier, du 23 au 31 mai à Marseille, consistera en la 4e édition, proprement dite, de la manifestation, et le second, en une caravane régionale, du 6 au 12 juillet, avec des projections gratuites en plein air dans plusieurs villes de Provence (Nice, Le Luc-en-Provence, Gap, Apt, Les Mées, Arles) ainsi que dans les quartiers de Marseille. Voir www.aflam.fr


DéVELOPPEMENT
Et la culture alors !
La projection hors compétition au Festival de Cannes du fameux film, Bollywood a remis, aux devants de la scène mondiale, ce cinéma national qui continue à fasciner le monde entier par son originalité mais surtout son extraordinaire productivité. Avec environ 800 films par an, le cinéma indien emploie plus de trente millions de personnes, soit la presque toute la population d’Algérie. On ne pense jamais assez dans les pays en développement, comme le nôtre, aux bienfaits économiques des industries culturelles.


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