...Et les autres nouvelles

-Excuses : Histoire de respect Dans notre édition du 26 février, nous informions de la venue de l’écrivaine Minh Tran Huy aux rencontres Dar Abdellatif. Mille excuses aux personnes qui se sont rendues sur place. En vain, car la rencontre n’a pas eu lieu. Renseignements pris, l’organisateur, l’AARC, a bien envoyé un communiqué d’annulation, mais la défection de l’auteur lui est parvenue tardivement. Minh Tran Huy, dont nous faisions l’éloge, aurait-elle eu peur de venir en Algérie ' L’aurait-elle confondue avec la Libye, voire l’Afghanistan ' Si c’est le cas, elle devrait réviser sa géographie ou apprendre à téléphoner à son ambassade. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un manque de respect envers les lecteurs.  

-Podium : Joumana Haddad A la fois poète, journaliste et traductrice littéraire, elle est née en 1970 à Beyrouth et est devenue une figure de la culture contemporaine arabe. Elle a publié six recueils de poésie en arabe ainsi que des ouvrages remarqués : En compagnie des voleurs de feu, où elle a interviewé des écrivains de dimension internationale ; l’anthologie La mort viendra et elle aura tes yeux ; 150 poètes suicidés dans le monde». Polyglotte parlant 7 langues, elle a traduit plusieurs œuvres et publié en Suisse, en Espagne, au Mexique, au Venezuela, en Allemagne, aux USA, en Grande-Bretagne, en Italie, en Suède… Elle a reçu plusieurs distinctions : Prix international Nord-Sud de la Fondation italienne Pescarabruzzo (2009), Prix de la fondation Métropolis Bleu pour la littérature arabe à Montréal Prix Rodolfo Gentili à Porto Recanati, Italie en 2010. Responsable des pages culturelles du quotidien An Nahar, rédactrice en chef de la revue Jasad consacrée aux expressions du corps par l’art ou la littérature, elle a reçu en 2006 le Prix du journalisme arabe. Elle est aussi membre du comité du Booker Price arabe. Ajoutez à cela qu’elle a coécrit un film de Jocelyne Saab dans lequel elle joue et, enfin, elle fait du collage d’art.

-Parution : Zoom délinquance C’est le livre que tous nos ministres, walis, maires, responsables de l’éducation et pédagogues devraient avoir près d’eux. Edité en décembre 2010 par l’OPU (Office des publications universitaires), il est l’œuvre d’Anissa Brahim
Errahmani, maître de conférences à l’Université d’ Alger, docteur d’Etat en sociologie criminelle à la même université et titulaire d’un doctorat de 3e cycle en sociologie de la culture à Paris VII. L’adolescence délinquante, entre responsabilité et fatalité (286 p) dresse l’inventaire des théories et recherches en la matière et livre surtout les résultats d’une enquête auprès de plus de 600 jeunes (en centres de rééducation ou en milieu scolaire) où rien n’a été évité : les aspirations, les valeurs, la famille, la sexualité, les agressions, la toxicomanie, le vandalisme…

-Dahmane El Harrachi : Toujours présent Le Théâtre de la Ville de Paris rendra le 9 mars prochain un hommage au chanteur de chaâbi, Dahmane El Harrachi, figure emblématique du genre. L’initiative en revient au fils du défunt, Kamel El Harrachi, lequel, avec une quinzaine de musiciens et chanteurs, reprendra le répertoire de son père (environ 500 chansons écrites par lui !) où le thème de l’exil domine, à l’instar de la chanson-culte Ya el rayeh (ô toi le partant), reprise notamment par Rachid Taha. Le concert ne coïncide avec aucune date précise. L’artiste, né le 7 juillet 1926 à El Biar (avant de grandir à El Harrach) est décédé le 31 août 1980 à Aïn Benian, dans un accident de voiture. Ce virtuose du banjo à la voie rocailleuse de blues-man était le fils du muezzin de la Grande Mosquée, ce qu’il partageait avec
Ahmed Wahbi, dont le père exerçait la même fonction à Oran. El Harrachi n’aurait donné qu’un seul concert à Alger, en 1974, à l’Atlas. De nombreux admirateurs espèrent que le concert de Paris aura lieu ensuite en Algérie.

-Remords : Nelly chez Kadhafi La chanteuse canadienne Nelly Furtado a révélé avoir chanté en 2007, dans un hôtel en Italie, pour la famille de Mouammar El
Gueddafi. Le concert privé de 45 mn était payé un million de dollars ! Elle a promis de reverser cette somme à des œuvres de charité. Ce geste l’honore. Mais ne devrait-elle pas alors le destiner aux Libyens, ce qui l’honorerait davantage ' Selon le New York Times, d’autres stars de la chanson ont bénéficié de cachets exorbitants de la famille Gueddafi : Beyonce, Maria Carey, Ushey et Lionel Richie.

-Musique : Bravo au public ! Il arrive que les artistes aient envie d’applaudir le public. C’est ce qui s’est produit la semaine dernière à la salle El Mouggar, avec l’excellent groupe de jazz, Worldream Sextet, invité par l’Institut culturel italien. Pratiquant un jazz recherché, d’habitude apprécié de rares initiés, les musiciens n’ont pas tari d’éloges à l’égard du public. Nombreux, divers, comprenant beaucoup de jeunes, celui-ci s’est montré attentif et discipliné. Les artistes ont souligné qu’en Europe il leur arrivait rarement de disposer d’une telle audience et d’une pareille écoute.

-Avis aux artistes : Dites-le avec des fèves Meetphool est une nouvelle plateforme professionnelle qui permet aux artistes et professionnels de l’art du spectacle – théâtre, danse, musique, etc. – de présenter leurs créations, de partager leurs expériences et de créer des synergies. C’est un espace de rencontre permettant d’échanger informations et idées (en faisant circuler documents, vidéos, e-books), d’entrer en contact avec des professionnels pour lancer et suivre des projets. Le nom Meetphool est inspiré par le personnage théâtral du fou (ou fool en anglais) présent sous différentes formes dans toutes les cultures et traditions (Shakespeare, la Commedia del l’Arte, etc).  En arabe, meetphool (miyat foul) veut dire «cent fèves», cette fève qui constitue un plat traditionnel très populaire en Egypte. Le projet est soutenu entre autres par la Commission Européenne.
Accès : www.meetphool.net

-Exposition : Monet derrière Toutankhamon L’exposition Claude Monet, au Grand Palais de Paris, a enregistré un record. Achevée le 24 janvier dernier, après 89 jours, elle a attiré près de 914 000 visiteurs, avec une moyenne de 10 260 visiteurs par jour.  C’est la deuxième plus forte affluence de l’histoire des expositions en France depuis quarante ans. En 1967, en effet, l’exposition consacrée au pharaon Toutankhamon avait attiré 1,2 million de visiteurs en un mois. Claude Monet n’a pu ainsi détrôner le prestigieux souverain. Mais cette exposition a montré que ses œuvres demeuraient particulièrement appréciées, autant par ses compatriotes que des étrangers, dont plusieurs ont fait le voyage uniquement pour découvrir leur beauté. Claude Monet (1840-1926) est l’un des fondateurs de l’impressionnisme qui marque l’aube de l’art moderne, notamment avec son tableau «Impression, soleil levant» de 1872 (voir ci-dessous).

-Toudja : Quand la fête coule de source A inscrire sur vos agendas. Pour son premier anniversaire, le Musée de l’Eau de Toudja (près de Béjaïa), le premier du genre en Algérie, prépare activement «Tamaghra N’wamen», la fête annuelle de l’eau. Elle aura lieu le 25 mars prochain, sous le patronage de la marraine du Musée, Djamila Bouhired, grande figure de la guerre pour l’indépendance. La fête débutera par une visite du musée et sera suivie d’une «touiza» (volontariat traditionnel) pour éradiquer deux décharges sauvages implantées sur un bras de la source. A midi, un déjeuner champêtre aura lieu dans une prairie d’altitude, au lieu-dit Bilahoum, avec des plats traditionnels préparés par les familles du village. L’après-midi, deux conférences sont prévues : «Patrimoine et développement local, l’expérience de Toudja» par M’hand
Kasmi et «Société civile et développement» par Essaïd Taïeb, professeur à l’Ecole Nationale d’Administration. A 17h aura lieu l’A G constitutive de l’Association des amis du Musée de Toudja. Enfin, la soirée laissera place à un concert du chanteur Djamel Allem, durant lequel seront honorés les bienfaiteurs du Musée.

-Chine : La Révolution culturelle… La Chine comptait 420 millions d'internautes au 30 juin 2010, selon le China Internet Network Information Center (CNNIC). Parmi ces 420 millions d'internautes, 364 se connectent en haut débit, soit 86,7% des connectés. Par rapport à la population, ces chiffres peuvent paraître dérisoires. Mais quand on considère qu’en 2002 ce pays comptait à peine 46 millions d’internautes, on mesure le chemin parcouru. A noter également que la Chine dispose d'une capacité (débit) Internet de 998 Mbps vers l'international.