Algérie

...Et les autres nouvelles



-Abdelkader Secteur : Sonelgaz, sponsor L’humoriste Abdelkader Secteur, doit beaucoup à Sonelgaz. Ce quadragénaire, né à Ghazaouet, aurait en effet découvert son talent et commencé sa carrière en 1977, suite à une panne d’électricité survenue en pleine fête de mariage. L’orchestre, privé de jus, la salle plongée dans la pénombre, il s’est mis à raconter des blagues puis des histoires désopilantes, pour le plus grand plaisir des convives. Son pseudonyme d’artiste ne serait-il pas un souvenir de cette soirée initiatique, puisque tout avait commencé par une coupure d’alimentation du secteur ' Pour l’instant, il continue à diffuser partout son humour alternatif, dans l’attente de l’Oscar du meilleur film étranger (le 25) pour son petit rôle dans Hors-la-loi.

-Mohamed Hilmi : L’homme-orchestre Longtemps dédaigné par des intellectuels qui pointaient du doigt son populisme et une certaine misogynie, les mêmes aujourd’hui en parlent avec affection et nostalgie et reconnaissent les mérites du personnage atypique qui avait su s’attacher, par la lucarne du petit écran, les faveurs de millions d’Algériens. Cet après-midi, à partir de 17h30, à la salle Ibn Zeïdoun de Riadh El Feth, un hommage lui sera rendu sous le patronage de la ministre de la Culture. Au programme, un diaporama de photographies de sa vie et de son œuvre, réalisé par Hamza Ould Mohand. Ensuite, MmeSabeha Chaker synthétisera son parcours artistique et ses productions. Suivront les témoignages de plusieurs compagnons, tels Tahar El Amiri, Sid Ali Kouiret, Mohamed Bali… Enfin, le documentaire consacré à ses œuvres télévisuelles et cinématographiques sera projeté avant la collation finale. De son vrai nom, Brahimi Mohand Ameziane est né en 1931 à Azzefoun, pépinière nationale d’artistes. Il a fait ses débuts à 17 ans, à l’Opéra d’Alger, sous la houlette de Mahieddine Bachtarzi. Acteur, compositeur, scénariste, chanteur, réalisateur, animateur de radio, dramaturge, auteur, etc. en somme, un homme-orchestre et la figure emblématique  d’une époque.

-Musée : Allez au Hamma ! En ces temps maussades et pluvieux, la visite des musées est une des meilleures sorties culturelles. Si vous habitez Alger ou alentour, le Musée national des beaux-arts est tout indiqué. Avec plus de 8000 œuvres, il est le plus grand musée d’art du Maghreb et d’Afrique. Vous y verrez des trésors des maîtres de l’art universel (Monet, Rodin, Matisse, Renoir, Utrillo…) et de l’Orientalisme (Dinet,
Lazerges, Spielman…). La salle Mohamed Racim vous montrera la différence qui existe entre un original de miniature et sa reproduction sur un calendrier. N’oubliez pas la collection de peinture algérienne, de ses débuts à nos jours. En début de semaine, vous vous sentirez empli de couleurs, ce qui serait un antidote efficace à la grippe. Visites en famille, en groupe et même en solitaire. Pour ne pas le rester !

-Bono/ groupe U2 : L’interview-piège Dimanche dernier, le célébre chanteur irlandais du groupe U2, Bono, à Johannesburg pour un concert, a relancé une ancienne polémique lors d’une question d’interview sur la chanson Shoot the farmer (Tirez sur le fermier), lancée au plus fort de l’engagement du groupe contre l’apartheid. Dans la chanson, il est dit en zoulou «Awudubele ibhulu» qui signifie «Tirez sur les Boer», soit les fermiers néerlandais qui avaient colonisé l’Afrique du Sud. Le texte a pris de l’actualité avec l’assassinat, l’an dernier, du leader blanc pro-apartheid, Eugène Terreblanche (ça ne s’invente pas). Julius Malema, dirigeant de la jeunesse de l’ANC, avait alors entonné ce chant en public, considéré aujourd’hui comme un appel au meurtre racial contre les Blancs. Des groupes l’ont attaqué en justice et demandent l’interdiction de la chanson. Bono a tenté de calmer le jeu en déclarant entre autres : «Tout dépend d'où et quand vous chantez ce type de chants». Mais il n’a fait qu’envenimer le débat très sensible.


-Rio De Janeïro : Carnaval fi dechra L’événement, qui attire chaque année des dizaines de milliers de spectateurs et de touristes, reste le carnaval le plus important et le plus populaire au monde. Le seul Sambodrome, construit par l’architecte Oscar Nyemeyer, comprend 70 000 places. Cette année, il aura lieu du 4 au 8 mars 2011. Mais comme les Brésiliens ne peuvent s’accommoder de restreindre la fête, de nombreux précarnavals ont lieu avant et de nombreux postacarnavals après ! D’ailleurs, le fameux défilé des écoles de samba est prévu pour le 12 mars.

-Parabole : Des racines et du zèle L’intéressante émission Des racines et des ailes de la chaîne France 3, était consacrée, mercredi, au Mexique, en dépit des grincements qui accompagnent l’Année du Mexique en France.
Une découverte fabuleuse de l’histoire et du patrimoine de ce pays. Images superbes, propos instructifs… tout allait bien jusqu’à la conclusion sur les Mayas où le commentateur, en s’extasiant sur les réalisations de cette civilisation, a fini par s’étonner qu’elles aient eu lieu «sans aucun contact avec le Vieux continent» ! L’européocentrisme a décidément de beaux jours devant lui !    

-Salles de spéctacles : En été, nous irons «à l’Afrique» Le cinéma L’Afrique (ex-L’Empire) devrait rouvrir ses portes «au plus tard l’été prochain», a déclaré à l’APS le président de l’APC d’Alger- Centre, Mokhtar Bourouina. Cette infrastructure était, après l’Atlas (ex-Majestic), la plus grande salle d’Algérie. Haut lieu du cinéma voué aux grandes productions, elle avait accueilli en 1964 le congrès du FLN qui avait rédigé la Charte d’Alger. Elle a été aussi un pôle important du premier Panaf d’Alger en 1969. Fermée depuis des années, au désespoir des jeunes, la réouverture est attendue par les cinéphiles et les mélomanes. Un budget de 17 millions de dinars lui a été consacré dans le programme de l’APC qui, après avoir rendu L’Algeria, L’ABC et le Sierra Maestra à leur activité, compte faire de même avec les salles Ouarsenis (ex-Français), Camera, Mondial (détourné de sa vocation),  et le Musset…

-Musée du Caire : Moubarak parti, des pharaons aussi Nous avions relaté la merveilleuse chaîne humaine que les manifestants de la place Etahrir du Caire, avant d’ameuter l’armée, avaient constituée pour protéger le Musée du Caire des pillards. En dépit de cette mobilisation «historique», des vols ont pu être commis. On déplore ainsi la disparition de huit pièces de grande valeur, parmi lesquelles une statue en bois recouverte d’or du pharaon Toutankhmon, ainsi qu’une statue du même souverain lançant un harpon. Ont disparu aussi une statue en calcaire de Akhenaton et une autre de son épouse, Néfertiti faisant des offrandes. Le vol des huit pièces vient s’ajouter à la grave détérioration de deux momies de l’époque pharaonique. Pendant le soulèvement populaire, l’Unesco avait lancé un appel pour préserver le patrimoine égyptien. Le personnel du musée poursuit son inventaire en espérant que le bilan des vols ne sera pas plus lourd.

-Cinéma : Filming in Algiers, but in Berlin !

Dans le cadre de la coopération culturelle algéro-allemande, le Goethe Institute a présenté, en marge de la 61e édition du Festival international du film de Berlin, le documentaire de Salim Aggar Ça tourne à Alger, dans sa version internationale (Filming in Algiers), jeudi dernier, au cinéma Ladenkino de Berlin. Pour rappel, Ça tourne à Alger, qui a participé à une quinzaine de festivals à travers le monde, raconte le parcours de quatre réalisateurs durant la décennie noire.  
Salim Aggar a été invité, parmi une quinzaine de réalisateurs, experts et journalistes de pays du Sud, à présenter la culture et le cinéma d’Algérie des 40 dernières années. D'autres œuvres en format court métrage, documentaire et fiction sont programmées
Les invités participent aussi à la journée consacrée au cinéma africain, organisé par la Fondation fédérale de la culture allemande, en partenariat avec World Cinema Fund (WCF). La délégation devait visiter le prestigieux studio Babelsberg, à Postdam, qui fêtera, en 2012, ses 100 ans d’existence et qui a notamment donné naissance en 1927 au grand film de Fritz Lang, Métropolis.

-Etats-Unis : Hollybook aussi… Les USA ne sont pas que le pays du cinéma. On y compte 9000 bibliothèques publiques et 16 000 succursales qui reçoivent 800 millions de lecteurs par année et accordent en moyenne 1,5 milliard de prêts. Le rôle de Bibliothèque nationale est assuré par la Bibliothèque du Congrès de Washington. Créée en 1800, elle ne possédait que 3000 ouvrages quand les troupes britanniques la détruisirent. Considérée comme la première au monde, elle abrite plus de 29 millions de livres et quantité de documents, photographies…
 


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