Algérie

...Et les autres nouvelles



-Cinématheque d'Alger : La réouverture enfin ! La salle mythique de la rue Larbi Ben M’hidi devrait rouvrir mardi prochain dans ses habits flambant neufs. Son absence pour cause de chantier dans le paysage culturel de la capitale n’avait que trop duré aux yeux des cinéphiles comme des cinéastes qui se remémoraient qu’elle en avait été longtemps le fleuron. Créé en 1964, le Musée du cinéma, alors dirigé par Ahmed Hocine, n’avait pas tardé à devenir une des salles de répertoire les plus en vue dans le monde. De nombreux réalisateurs de dimension internationale y passaient chaque semaine pour des projections-débats qui se prolongeaient jusqu’à 3 h du matin !  Espérons qu’elle reprenne au plus vite sa contribution culturelle éminente et son ambiance conviviale.

-Cinéma : Six courts au CCF Le CCF d’Alger organise, mercredi 22 décembre (à partir de 18h30), une soirée consacrée aux courts métrages les plus en vue réalisés durant les deux dernières années en Algérie. Un programme attrayant avec six films de fiction et leurs réalisateurs présents. La sélection comporte Sektou ! (Ils se sont tus !) de Khaled Benaïssa (17 min, 2009) ; Goulili de Sabrina Draoui (15 min, 2009) ; Le Dernier passager de Mounes Khammar (7 min, 2010) ; Khouya de Yanis Koussim (fiction, 15 min, 2010) ; El Djinn de Yasmine Chouikh (20 min, 2010) et enfin, Garagouz de Abdenour Zahzah (24 min, 2010).  Cette soirée permettra de montrer en une seule séance le travail de ces jeunes cinéastes à travers des films au regard nouveau et aux thématiques originales. Certaines de ces productions ont été primées parfois plusieurs fois dans des festivals internationaux comprenant des sections courts métrages ou consacrés entièrement au genre. Le court métrage est souvent un tremplin d’exercice pour passer au long métrage.Mais il constitue aussi à lui seul un genre à part entière. Après la soirée organisée à la salle Ibn Zeydoun, c’est une bonne chose que ces films frais et pétillants soient vus et leurs réalisateurs encouragés.

-Malia Bendimerad : La diva algérienne Retenez bien ce nom. Elle est en train de monter au firmament de l’Opéra. En ce moment, et jusqu’au 31 décembre, au théâtre parisien des Bouffes du Nord, cette soprano est la Reine de la Nuit de La Flûte enchantée de Mozart, dans une adaptation libre et une mise en scène de Peter Brook. Née à Alger où elle a suivi des cours de danse, de piano et d’art dramatique, elle a poursuivi sa formation artistique à Paris tout en étudiant la pharmacie. Aujourd’hui, elle est sollicitée dans le monde entier : tournée en Amérique latine ; concerts aux Opéras de Marseille, de Strasbourg, d’Oberlin dans l’Ohio (où elle a décroché en 2003 un Bachelor of Music), de Lyon, du Cleveland, de Nice ; invitations du New York City Orchestra, du Carnegie Hall, etc. Elle interprète des répertoires classiques et contemporains dans des rôles de premier plan.

-Anniversaire : Cinéaste à 102 ans Né en 1908, ce Portuguais est le réalisateur en activité le plus âgé au monde. Manuel de Olivera est une mémoire vivante de l’histoire du cinéma. Il est le seul à avoir commencé sa carrière à l’époque du cinéma muet. Ce sont les premiers films de Charlot qui l’ont décidé, enfant, à embrasser cet art, alors tout nouveau. Son premier long métrage, Aniki Bobo, tourné en 1942 est le film précurseur du néoréalisme italien. En 2008, à l’occasion de ses 100 ans, il a reçu la Palme d’or à Cannes pour l’ensemble de son œuvre. Depuis, il n’a pas cessé de tourner. Après Christophe Colomb, l’énigme (2008), Singularités d’une jeune fille blonde (2009), il a présenté cette année, à Cannes, dans la section Un certain regard, son dernier film, L’Etrange affaire Angelica. Et il ne compte pas s’en tenir là. Il a déclaré la semaine dernière qu’il avait «plusieurs projets à entreprendre». Le secret de sa longévité ' Peut-être cela : «Cesser de travailler, c'est mourir. Si on m'enlève le cinéma, je meurs.»

-TNA : Entrez dans la danse A partir d’aujourd’hui, la danse contemporaine s’invite au Festival international qui lui est consacré et qui se tient au théâtre national d'Alger Mahieddine Bachtarzi. L’idée avait germé durant le 2e Panaf' d’Alger en 2009. Elle est devenue une réalité avec, pour cette édition, 240 danseurs issus de 14 pays (Algérie, Côte d’Ivoire, Espagne, France, Georgie, Irak, Liban, Mali, Maroc, Portugal, Suède, Syrie, Tunisie, USA). L’Algérie présente
12 compagnies, ce qui montre que cette discipline connaît un réel engouement.

-Festival du cinéma : Ces films que l’on pourrait aimer La programmation très intéressante de la 4e édition du Festival du film arabe d’Oran (comme de tous les festivals de cinéma) amène à la question suivante : est-ce que les films sélectionnés, ou du moins ceux qui seront primés, pourront être vus par les Algériens ' Rien qu’à Oran, où la capacité des salles mobilisées (Maghreb, Es-Saâda et la Cinémathèque) ne dépasse pas 2500 places, les habitants de la ville se demandent s’ils pourront les voir. Le réseau national de salles est sans doute rachitique. Raison de plus pour le rentabiliser au maximum par des films récents.

-Spectacles pour enfants : Vacances à El Mouggar Devenant un pôle théâtral qui encourage les troupes d’amateurs, les coopératives et associations, la salle El Mouggar d’Alger accueille un programme spécial vacances scolaires. Aujourd’hui, la troupe El Basma de Skikda donnera sa pièce Ennahla, écrite par Saâd Rouana et montée par Foued Ben Ahmed. Dimanche, à la même heure, la coopérative El Wiem de Sidi Bel Abbès jouera Aziouez, dans une mise en scène de Tenah Ouns. L’association Les Amis Tchicano jouera lundi Djeha, montée par Mustapha
Bakhouche. Enfin, mardi, un spectacle de marionnettes sera présenté par l’association Masrah Eddik de Sidi Bel Abbès. Intitulé El miknassa oua dhyaf, il a été écrit et monté par Kada Ben Semicha, un des plus talentueux défenseurs de cet art qui, peu de temps après la conquête d’Alger en 1830, avait été interdit par les autorités coloniales. (Tous ces spectacles à 10 h)

-Exposition : Les Phéniciens sont de retour Ils pratiquaient le cabotage et, ainsi, en suivant les côtes, ils commerçaient avec tout le pourtour méditerranéen. Ils ont installé des comptoirs dont plusieurs sont devenus de grandes villes, comme c’est le cas d’Alger qu’ils nommèrent Ikosim, l’île aux mouettes. Plus de 2000 ans après, Ikosim, devenue Icosium sous les Romains, puis El Djazaïr avec Bologhine, les accueille à nouveau. Une exposition intitulée «Les Phéniciens d'Alger, les routes du commerce entre la mer Méditerranée et l'Afrique du Nord» aura lieu du 20 décembre au 20 février 2011, au palais de la culture Moufdi Zakaria, en partenariat avec le Musée national des antiquités qui possède de belles collections d’objets relatifs à cette civilisation. Issus du Moyen- Orient (Liban actuel), ces inventeurs du commerce international, et du verre notamment, méritent d’être découverts. A visiter absolument.
On en reparlera. -Moscou : l’Algérie à l’écran Aujourd’hui s’achèvent à Moscou les Journées cinématographiques algériennes, débutées le 14 du mois. Dix films étaient à l’affiche de cette manifestation pour laquelle les organisateurs, le ministère de la culture et l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel ont choisi un programme globalement représentatif des différentes périodes et genres du cinéma algérien.
Globalement, car le cinéma des années 80 était absent et, notamment, Omar Gatlato de Merzak Allouache et Nahla de Farouk Belloufa. Le film historique était représenté par Chronique des années de braise de Lakhdar Hamina, Palme d’or 1975 du Festival de Cannes, L’Opium et le bâton d'Ahmed Rachedi et L’Epopée de Cheikh Bouamama de Benamar  Bakhti. Le film documentaire Les Cinéastes de la liberté de Mehdaoui accompagnait ce premier lot de films en décrivant comment la caméra devint une arme durant la guerre de Libération nationale. Le nouveau cinéma était représenté par La Maison jaune de Amor Hakkar, London river de Rachid Bouchareb, Les Ailes brisées de Roshd Djigouadi, Le Voyage à Alger de Behloul. Mascarade, de Lyès Salem, était aussi du voyage, puisqu’il avait déjà obtenu un assez grand succès en salles en Russie.
Enfin, un seul représentant de la nouvelle génération avec Le Dernier passager qui a obtenu une distinction au Short Corner du Festival de Cannes 2010 et une Perle noire à celui d’Abou Dhabi.

-Chiffres : Ecrans du Brésil   Le Brésil compte plus de 2000 salles réparties dans 720 cinémas, soit une salle pour 100 000 habitants. La majorité des cinémas brésiliens comprend moins de deux salles et les multiplexes sont le plus souvent situés dans des centres commerciaux en périphérie urbaine. Les salles brésiliennes connaissent une expansion remarquable, puisque leur nombre sur le territoire a été multiplié par deux durant les dix dernières années ! Le plus grand réseau est le réseau américain Cinemark, avec près de
360 salles dans tout le Brésil.


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