Le monde occidental se mobilise pour préparer la riposte face à la montée en puissance du terrorisme islamiste. Des conférences à un haut niveau sont programmées en Belgique, en Grande-Bretagne, couronnées par un sommet le 12 février prochain à Washington.Dans tous les cas, les pays arabes, impliqués de près ou de loin dans le combat contre le «péril vert», sont conviés à ces rencontres. Le monde commence enfin à se mobiliser sérieusement contre le fanatisme religieux qui veut renvoyer l'humanité à l'âge de pierre.Une telle mobilisation a été une demande récurrente de l'Algérie depuis les années 1990. Elle n'a pas été entendue lorsqu'elle clamait haut et fort que la violence islamiste est un phénomène transnational qui met en péril la paix mondiale. C'est tout juste si nos militaires n'ont pas été accusés d'être des génocidaires. Elle a continué à prêcher dans le désert jusqu'à ce qu'arrive le 11 Septembre.De marginalisée, l'Algérie a commencé à être courtisée pour expliquer au monde la nature du phénomène et les meilleurs moyens de le combattre.Malheureusement, jusqu'à ce jour, la communauté internationale tourne en rond, voulant ménager la chèvre et le chou. Elle ne veut pas aller au fond du problème et l'attaquer à la racine. Ces grandes puissances, notamment, savent très bien que les monarchies arabes du Golfe sont les principaux bailleurs de fonds du terrorisme.Elles ne veulent pas les heurter de front pour la simple raison qu'elles sont détentrices de pétrole et de milliards de dollars qui peuvent être investis dans les pays riches. Comble de l'hypocrisie, les financiers arabes du terrorisme islamiste étaient bien représentés à la grande marche qui a eu lieu à Paris après les attentats contre Charlie Hebdo.Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Si l'on veut que la paix revienne à travers le monde, que Daech, Al Qaîda et toutes les organisations terroristes perdent de l'influence, il faut commencer par exercer des pressions sur leurs commanditaires et tarir leurs sources de financement. Continuer à se voiler la face et ignorer le rôle criminel joué par l'Arabie Saoudite et le Qatar, par exemple, c'est perdre son temps et contribuer à renforcer la menace qui plane sur les libertés fondamentales.Le problème se trouve aussi dans le Monde arabe, qui refuse de s'engager dans la bataille. La Ligue arabe et l'Organisation de la conférence islamique observent un silence complice sur le terrorisme. Il est vrai que ces deux organisations sont paralysées parce que leurs membres les plus influents jouent à fond la carte islamiste pour empêcher l'émergence de la démocratie, qui est considérée comme un danger pour la survie de leurs régimes.
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Posté Le : 20/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tayeb Belghiche
Source : www.elwatan.com