Algérie

Et la vie reprend, sans la baraka de Ramadan !



Et la vie reprend, sans la baraka de Ramadan !
Chaque jour, quelqu'un ou quelque chose me rappelle que je suis chez moi. Et que rien ne changera, hélas ! Bienvenue en Absurdistan !
Et la vie reprend, sans la baraka de Ramadan !
Ni son couffin du populisme d'ailleurs ! Bye ! Ramdhane a plié bagages, sa baraka avec : au revoir la ruine du porte-monnaie ! À l'an prochain pour ceux qui auront la vie longue ! La canicule divine a baissé d'un cran, et la folie des mercantis a grimpé de trois. Sans le prétexte de la fièvre de l'achat glouton, mais à cause de la pénurie qui accompagne Laïd. Dans la foulée des Djinns relâchés, ce sont les Satan bipèdes qui se sont donné le mot pour griller leurs frères sur les étals. Les maîtres mitrons ont déserté leur pétrin, laissant dedans quelques rares patrons boulangers redevenir les maîtres du monde, enfermés dans leur four, et les clients dans l'embarras d'une tempête hâbleuse des vieilles belles-mères reprochant aux jeunes belles-filles leur langue longue et leurs bras cassés, incapables de pétrir chez elles. L'Union générale des mercantis pouvait chanter sur les toits pour prouver son innocence. Quand Laïd est, c'est le service minimum qui n'est plus. Il y a le public, mais pas le service. Ni le minimum, ni l'autorité du moment que la fête est religieuse, pas nationale. Les bousculades et les queues devant les boulangeries qui rappellent les années famine oui. La pénurie, de carburants, des légumes et des fruits qui brûlent, oui également. Les commerçants devenus une denrée rare, ne vont pas du dos de la cuillère. C'était ou du 'makenche'', ou au prix fou et affolant. Batata s'est imposée Dame au-delà des 50 dinars. La Fée rouge de l'été a pris le large sur les étals. La carotte des eaux usées locales rivalise avec la banane qui vient du bout du monde. Le navet et la laitue ont poussé des ailes et ont pris les airs. Et zid, ô toi pauvre Bouzid !, la fraicheur depuis longtemps défraichie ! C'est à prendre ou à laisser ! Ailleurs, c'était le désert des rideaux baissés.Dans la fresque festive, comme d'habitude plate et monotone, l'évènement majeur se marque généralement au 3ème jour. Loin des souks et des commerces fermés, il ne manquait que l'occasion, et c'est Laïd qui l'a offert pour la bise de Sidel-Wali. C'est pour cette bise qu'on rallie, tous et toutes, le palais des Emirs : une minorité de commis, de Papas-Moudirs, et de gens utiles, submergée par une majorité de ''baltaguiyas''. Ceux qui n'ont pas besoin d'invitation pour se mettre au service. Les ex, surtout élus, les mangeurs à tous les râteliers, les rebutés par l'Histoire et par leurs partis, en quête de recyclage, les nomades des partis, les sans qui la société civile ne marche pas, les notables en cours de constitution de statut, les opportunistes des occasions de serrer la main à Sidi, les m'as-tu vu Sir, et les représentants d'eux-mêmes ou de leurs mono-associations, etc.. L'occasion de s'offrir deux, quatre, voire six bises, contre plain de bons v'ux et de louanges à l'égard de Sidi l'Emir, ne s'offre pas chaque semaine. Seulement, et malheureusement pour cette masse de puces du Palais qui s'auto-invite, dans sa mission de Bouteflika local, Sidel Wali n'en peut garder que deux têtes dans sa tête : celle de celui qu'il utilise pour arriver à ses fins de chargé du développement local, et celle qu'il craint capable de compromettre ses desseins ou son maintien à la tête de la wilaya. Le reste c'est juste de la poudre aux yeux pour miroiter la bonne impression du régime employeur aux yeux du peuple. Certainement le c'ur lourd, parfois avec des dettes jusqu'au cou, et souvent avec le porte-monnaie vide, petit à petit, il va falloir renouer avec la survie. Comme veut la routine, et sans le moindre changement, évidemment !


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