Algérie

Et la facture devient très lourde...



Et la facture devient très lourde...
Réflexe ? Nombre de citoyens ne prennent en compte que l'aspect prix, lorsqu'ils achètent, négligeant les effets désastreux des objets de piètre qualité.Dans différents magasins, le client dispose d'un large choix et est informé sur les produits de qualité et ceux contrefaits. Mais l'Algérien n'a pas encore cet esprit et cette culture lui permettant de privilégier la qualité sur toutes les autres considérations. Et ce n'est qu'après avoir subi le dégât, qu'il regrette une telle attitude. Karima, 32 ans, secrétaire dans une entreprise privée à Alger, en sait quelque chose. «J'ai acheté une pommade dermique pour peau sèche à 180 DA. Deux jours après son utilisation, des points rouges sont apparus sur mon visage et j'ai eu, aussi, des démangeaisons insupportables. J'ai été obligée de consulter un dermatologue, qui m'a prescrit des médicaments. Cela m'a coûté près de 6 000 DA et je n'ai pas eu encore le résultat escompté», avoue-t-elle, sur un ton de regret. «Je suis très gênée, au point que je fuis mes collègues de travail?! Si j'avais acheté un produit de qualité à 1 000 ou 1 500 DA, je ne n'aurais jamais connu cette situation embarrassante», poursuit-elle, espérant que son histoire servira d'exemple à toutes les autres femmes. Hayet, la trentaine, est une autre victime des produits contrefaits. Elle est contrainte aujourd'hui de porter le voile, non pas pour des convictions religieuses, mais simplement pour cacher ses cheveux. «Après avoir utilisé un shampooing et un produit colorant, mes cheveux ont commencé à tomber. J'ai peur de devenir chauve?!», soupire-t-elle. «Même les produits qui m'ont été prescrits par des spécialistes tardent à donner de bons résultats?! Je ne sais plus à quel saint me vouer pour échapper à la perte totale de mes cheveux», ajoute notre interlocutrice, les larmes aux yeux. Ces produits, qui sont à l'origine de plusieurs maladies, inondent le marché national et toutes les opérations de contrôle menées par les services concernés n'ont pas pu les éradiquer entièrement. Seule une prise de conscience des consommateurs peut y faire face, car si la demande de ces «poisons» s'arrête, leur importation et commercialisation reculeront automatiquement, conformémént à la loi de l'offre et de la demande. Il y a des produits mortels à l'image des appareils de chauffage et des pièces de rechange contrefaits, qui sont disponibles en grande quantité et qui sont sollicités par un nombre important de clients. Plusieurs journées de sensibilisation sont périodiquement organisées à cet effet par des associations de protection des consommateurs et des services du ministère du Commerce, mais ces objets «mortels» continuent de se vendre. Les témoignages des victimes de ces objets, mais aussi de leur inconscience, serviront-ils à changer l'attitude des Algériens et instaurer une nouvelle culture dans ce domaine?'




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