Algérie

Et la contrepartie '



Et la contrepartie '
Le département de la Défense américain a notifié au Congrès une demande de 1,6 milliard de dollars de crédit pour l'exercice budgétaire 2015, afin d'équiper les forces de sécurité irakiennes et kurdes.Selon le Pentagone, pour mener une contre-offensive contre l'Etat islamique, l'Irak a besoin de bénéficier du rééquipement de trois divisions, soit neuf brigades, auxquelles s'ajouteraient trois brigades kurdes et une force tribale sunnite, susceptible de constituer ultérieurement la première brigade d'une future garde nationale. Les Américains souhaiteraient ainsi allouer 1,24 milliard de dollars d'équipements à l'armée irakienne, 354,8 millions aux Peshmergas et 24,1 millions de dollars aux forces tribales de la province d'Anbar. Tout cela est bien beau ; mais, en contrepartie, quel prix devraient payer les irakiens pour remercier leurs «bienfaiteurs» américains ' L'or noir n est pas bien loin ! L'arroseur arrosé ' En réponse à la stratégie djihadiste consécutive aux accords entre l'Etat islamique et le Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaida) pour porter la guerre sainte en Arabie Saoudite, Riyad a décidé de porter à 20 km de large la zone d'interdiction qui longe désormais ses 800 km de frontières avec l'Irak, afin de parer ? tout risque d'infiltration, rapporte la lettre d information stratégique (dans son numÈro 841). Les accords de renseignement avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont été récemment renforcés. Du reste, l'émir Mote'b ben Abdallah, ministre de la Garde nationale et fils du souverain, s'est rendu, cette semaine, à Washington pour s'entretenir de la situation en Irak avec le président Barack Obama et le secrétaire à la Défense (démissionnaire) Chuck Hagel... et ce, parallËlement au déploiement de parachutistes britanniques dans la région de Tabuk, au nord-ouest du royaume. Inquiet du rapprochement entre l'Iran et les Etats-Unis, Riyad tente de sceller la fidélité de ses alliés anglo-saxons par un nouveau contrat d'armement visant à renforcer la force aérienne et la défense sol/air de la Garde nationale. L éternelle mêlée ! Face aux hésitations américaines sur le dossier syrien, la diplomatie française s'active avec l'émissaire des Nations unies, Staffan de Mistura, pour tenter de sauver Alep et créer une zone d'exclusion aérienne, en coordination avec les autorités turques. La bataille pour la reprise de cette ville par le régime connaît en effet un tournant critique : l'armée syrienne se trouve désormais à quelques kilomètres de la route dite de «Castello», dont la prise lui permettrait de couper toutes les routes d'approvisionnement des forces de l'opposition. L'enjeu principal pour les rebelles est de sauvegarder les principales voies d'approvisionnement en armes pour les quartiers est d'Alep. Les positions du régime et de l'opposition sont imbriquées dans cette agglomération, ce qui rend difficile la sécurisation de ces voies. Pour rendre plus difficile l'acheminement d'armes et de munitions en provenance de Turquie vers les quartiers d'Alep tenus par les rebelles, les forces de Bachar Al-Assad, épaulées notamment par le Hezbollah, soumettent les alentours de la ville à un déluge de feu.




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