Algérie

Et l'Algérie'



Premier gros scandale pour les vaccins anti-Covid-19 ou simple feu de paille' Depuis quelques jours, l'«antidote» du groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca fait la Une de la presse mondiale. Le vaccin est accusé d'avoir provoqué la mort d'une trentaine de personnes. Les inquiétudes portent sur des cas graves de formation de caillots sanguins chez certaines personnes vaccinées. Les premiers cas ont été signalés en Autriche avec deux cas graves de trouble de la coagulation, tels que des événements thrombo-emboliques, dont un décès. Le lendemain, c'est au Danemark, qu'une patiente de 60 ans est morte d'une thrombose (obstruction vasculaire par un caillot sanguin) peu après avoir reçu le vaccin AstraZeneca. Il en est de même en Islande et en Norvège ou sont signalés des cas de formations de caillots sanguins, mais également des hémorragies cutanées. Ces pays nordiques décident alors de suspendre l'utilisation de ce vaccin. S'ensuis un effet boule de neige. Une vingtaine de pays, majoritairement européens, leur emboîtent le pas! Il s'agit, entre autres, de la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, et notamment de la Suède, pays d'origine de ce géant du médicament. Et l'Algérie dans tout ça' Que vont décider les autorités sanitaires' Sachant que l'Algérie a déjà reçu 50 000 doses de ce vaccin. Un nouvel arrivage est prévu prochainement. Le pays va-t-il suivre la «tendance» en faisant preuve de prudence' C'est ce que réclament certains spécialistes à l'image du docteur Mohamed Bekkat Berkani qui estime que «le principe de la précaution devrait être adopté». Néanmoins, d'autres confrères se veulent plus rassurants. Ils estiment que, pour le moment, il n'y a pas à s'inquiéter du fait que le lien entre le vaccin et ces décès n'a pas été prouvé. «Jusqu'à preuve du contraire chez nous, les doses d'AstraZeneca qui ont été reçues ont été utilisées et le système de pharmacovigilance n'a pour l'instant pas montré qu'il existait quelque effet secondaire aussi sévère soit-il», rappelle, par exemple, le professeur Mohamed Belhocine, éminent épidémiologiste, dans une déclaration faite au site électronique TSA. Une panique exagérée' De plus, il n'y a pour le moment que quelques cas signalés à travers le monde. D'autant que rien qu'en Europe, AstraZeneca revendique le chiffre de 17 millions de personnes ayant déjà bénéficié d'au moins une dose, dont 9,7 millions de Britanniques. L'Agence britannique du médicament «note que 35 cas de caillots sanguins ont été rapportés sur son territoire, ce qui n'est «pas supérieur au nombre attendu naturellement dans la population vaccinée». Aussi, la Grande- Bretagne ne veut nullement entendre parler d'une quelconque suspension. Elle compte même accélérer la cadence de la vaccination. Plusieurs autres pays tels l'Australie ou la Belgique, continuent de faire confiance au vaccin britannique. Ils estiment aussi que ce vaccin reste très efficace contre la Covid-19 et la suspension de la campagne, sans preuves concrètes, serait une perte de temps.L'Algérie, déjà très à la traîne, dans sa campagne de vaccination ne peut certainement pas se permettre ce luxe. Cet «embargo» sur le vaccin sudéo-britannique devrait, au contraire, être une occasion pour acquérir plus de doses afin de rattraper le retard enregistré...


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