Et discute avec eux de la meilleure façon
Cette alliance fraternelle des croyants va même jusqu’à ce qu’ils soient considérés comme un seul corps, comme l’a bien dit l’Auguste Envoyé de Dieu (Prière et salut sur Lui): «Dans leur affection, leur compassion et leur sympathie, les uns envers les autres, les croyants sont tels un même corps, lorsqu’un organe en souffre, l’ensemble de l’organisme en pâtit par l’insomnie et la fièvre»(Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim, d’après An-Nu’mân ibn Bashîr).Il en résulte alors le fait que la communauté se caractérise par la solidarité qui implique les uns portent assistance aux autres; ce qui préserve à tous un minimum vital des intérêts fondamentaux et des droits nécessaires qui conditionnent la vie en dignité et en noblesse.
Une telle solidarité est également de nature à repousser les nuisances qui entravent cette vie saine, dans la perspective de la respectabilité honorable à laquelle aspire tout individu. Cette solidarité acquiert une importance telle qu’elle atteint un degré où la foi en est tributaire. En effet, Le Prophète (Prières et Salut de Dieu sur Lui) a dit : * «Nul d’entre vous ne peut être croyant tant qu’il n’aime pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même»(Rapporté par Al-Buhkârî, Mouslim Ad-Darâmî et Ibn Hanbal, d’après Anas).Une telle solidarité entre les membres de la communauté ne dispense personne de se sentir responsable et d’assumer sa responsabilité dans les limites de ses compétences et de ses latitudes, conformément aux propos de l’Envoyé de Dieu (Prière et salut sur Lui): «Vous êtes tous des pâtres et vous êtes tous responsables de votre bétail. Le prince est un pâtre; l’homme est le pâtre de sa famille, la femme est pâtre sur le foyer de son époux et sur les enfants de celui-ci. Ainsi, vous êtes tous des pâtres et vous êtes tous responsables de vos sujets»(Rapporté par Al-Boukhârî, Mouslim, At-Tarmidhî, Aboû Dawoûd et Ibn Hanbal, d’après Ibn Omar).
Dans les limites de cette responsabilisation, l’Islam permet et confirme tous les droits, à commencer par le droit à la liberté qu’il estime inhérente à l’homme par nature et instinct; comme cela est bien ressorti du propos de Omar Ibn Al-Khattâb (Que Dieu l’agrée) qui a dit, tout indigné de voir abolir cette liberté et la spolier à l’être humain : «Depuis quand vous asservissez les gens alors que leurs mères les ont enfantés libres ?».A cet égard, il suffit de signaler la liberté d’expression que le Saint-Coran considère comme un bienfait qu’il cite immédiatement après le privilège de la création. Ainsi, Dieu le Très-Haut a dit : «Le Tout Miséricordieux. Il a enseigné le Coran. Il a créé l’homme. Il lui a appris à s’exprimer clairement»(Ar-Rahmân (Le Tout Miséricordieux), v. 1 à 4). Mieux, cette liberté va même jusqu’à concerner la religion. Dieu le Très-Haut a dit : «Nulle contrainte en religion !»(Al-Baqarah (La Vache), v. 256).
Dans le contexte de cette liberté, l’Islam exhorte au dialogue serein et à la discussion la plus amicale avec les non-musulmans et il interdit toute autre modalité qui va à l’encontre de cette attitude. Dieu le Très-Haut a dit:
«Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon»(An-Nahl (Les Abeilles), v. 125). Il dit aussi: «Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre»(Al-‘Ankabût (L’Araignée), v. 46).
Nul doute que c’est la meilleure orientation méthodique pour mener un dialogue.
Ainsi, l’Islam exhorte à éviter toutes les raisons de dissension et de conflits qui ne servent l’intérêt de personne. Le Tout-Puissant a dit à ce propos : * «Et craignez une calamité qui n’affligera pas exclusivement les injustes d’entre vous»(Al-Anfâl (Le Butin), v. 25).
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Dr Abbas El Djirari
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Posté Le : 04/06/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com