Algérie

'Et autres nouvelles



RAÏNA RAÏ : Le grand retour
Après le concert, mercredi 22 juin, au Palais de la Culture de Sidi Bel Abbès, le groupe Raïna Raï se produira à la salle El Mouggar d’Alger, ce soir, à partir de 18 heures. Né en 1982, le groupe, aujourd’hui mythique, a traversé trois décennies denses en événements. Après des années de succès prodigieux, le groupe a connu ensuite bien des difficultés jusqu’à disparaître de la scène, un parcours d’ailleurs typique de tous les grands groupes de musique moderne. Et voilà qu’en puisant dans ses origines, le groupe renaît à nouveau cette année, avec Tarik Naïmi Chikhi, Hachemi Djellouli, Mohamed Guebbache, dit Kada, et Abdellah Terkmani, un noyau historique qui compte honorer le prestige intact de la formation.

LE SAVIEZ-VOUS : Adieu Boris !
Le 23 juin 1959, Boris Vian se rendit au cinéma Le Petit Marboeuf à Paris pour assister à l’avant-première du film J’irai cracher sur vos tombes de Michel Gast. Il y alla à contre-cœur, car des différends l’avaient opposé à l’équipe du film. Boris Vian était en effet l’auteur du roman éponyme qu’il avait publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, avec la mention humoristique : «Traduit de l’américain par Boris Vian». Paru en 1946, le roman avait connu un succès éditorial immense. Le film commence. Après le générique et quelques scènes, le corps de Boris Vian s’affaisse sur son siège. Il ne verra jamais ce qu’était devenu son roman à l’écran. Le destin a voulu qu’il décède à ce moment des suites d’un rhumatisme articulaire aigu qu’on lui avait diagnostiqué très jeune, avec un court pronostic de vie. Il disait souvent qu’il décéderait à 40 ans et il ne s’était pas trompé de beaucoup. Né en 1920, il mourut à 39 ans, laissant une œuvre considérable derrière lui : romans, chansons (dont le fameux Le Déserteur), essais, poésie, musiques, etc. Il reste un exemple de polyvalence artistique et littéraire et d’innovation dans tous les domaines qu’il a pratiqués.  
CINéMA : Leila Hatami au top
La belle actrice iranienne Leila Hatami connaît une ascension fulgurante. Elle la doit à son talent mais aussi à l’excellent réalisateur Asghar Farhadi qui l’a retenue dans le film Séparation (2011), actuellement diffusé dans plusieurs pays européens en attendant d’autres destinations. Ce grand film a obtenu l’Ours d’Or de la dernière édition du Festival de Berlin ainsi que l’Ours d’Argent du meilleur acteur (Peyman Moadi) et l’Ours d’Argent de la meilleure actrice (Leila Hatami). Née en 1972 à Téhéran, celle-ci est la fille du réalisateur Ali Hatami et de l’actrice Zari Khoshkam. Elle a étudié en Suisse le génie électrique puis la littérature française. Elle a déjà reçu les prix de la meilleure actrice au 15e Festival Fajr de Téhéran ainsi qu’au 26e Festival des films du monde de Montréal.  

TLEMCEN : Small is beautiful
Ce slogan contemporain pourrait parfaitement s’appliquer à la miniature, art oriental par excellence, qui embrasse une aire géographique immense depuis l’Asie en passant par le Moyen-Orient et le Maghreb, notamment en Algérie où les frères Racim, Mohamed et Omar, créèrent une école nationale au XXe siècle, respectivement dans la miniature et l’enluminure. C’est donc l’une des plus jeunes écoles de cet art très ancien où les Indiens, les Perses et les Turcs ont excellé. Jusqu’au 10 août 2011, dans le cadre de l’événement Tlemcen, capitale de la culture islamique, se tient le Festival international de la miniature et des arts décoratifs qui accueille des œuvres et des artistes de premier plan. Une découverte d’un univers où la magnificence, la précision et la délicatesse règnent de manière absolue, les artistes musulmans ayant poussé leur talent à des sommets vertigineux, animés d’une foi religieuse étroitement liée à une vision de beauté de la création ainsi qu’à un art de vivre qui favorisait l’élégance et le raffinement.  

FRANCE : Musées à la loupe
Le musée du Quai Branly (photo) et le Centre Pompidou de Paris arrivent en tête du classement 2011 des musées réalisé à partir d’une série de critères par l’éditeur indépendant Artclair. Le Louvre arrive juste derrière, suivi par le musée des Arts décoratifs. Ce huitième palmarès des musées, paru hier dans le Journal des Arts, a été établi à partir de 71 critères (accueil du public, dynamisme, politique de conservation, etc.) auprès de 335 musées. En région, le musée de Lyon perd une place et prend le cinquième rang.
    THéâTRE à SéTIF : Un couple en scène Avec le titre éloquent de Fragments d’un théâtre amoureux, cette pièce est un face-à-face où une femme et un homme passent en revue leur vie de couple, fouillent leurs souvenirs, décortiquent leurs rancœurs, abordent la question des sentiments et celles de la sexualité, de la fidélité et de leur rapport avec cet autre qui est eux deux.  Radouene Charrad a signé là un texte novateur, où la poésie le dispute à la psychologie. Président de l’association Espace-Culture de Sétif, créateur d’une bibliothèque citoyenne, il joue le rôle de Lui, tandis qu’Elle est interpétée par Nesrine Belhadj, comédienne du TNA. La mise en scène est signée Salim Bensedira, président de l’association Les Compagnons de Nedjma et la musique est composée et jouée par Mohamed Zami. La première à Sétif a eu un grand succès, apprend-on. On en reparle bientôt.     LIBRAIRIE : Fausse frayeur
Nous nous sommes inquiétés récemment du sort de la Librairie Ibn Khaldoun, une des plus importantes d’Alger, située en plein milieu de la rue Didouche Mourad. En effet, fermée, elle semblait abandonnée, sans aucune plaque informative. Finalement, une palissade a été dressée avec une grande bâche imprimée annonçant des travaux et la réouverture prochaine de la librairie, avec la mention «new look». Voilà qui va rassurer les nombreux lecteurs et lectrices de cet établissement qui est le seul à porter le beau nom d’Ibn Khaldoun avec la fameuse salle de spectacle, hélas encore fermée.     MUSIQUE : Tolède et Damas à Alger Le flamenco revu à travers le soufisme avec une formation très originale, autant par son contenu que l’instrumentation et l’interprétation. Imaginez un instant les mélopées et rythmes du flamenco le plus authentique se mariant harmonieusement avec les envolées d’un luth manié avec brio par une chanteuse arabe au timbre de voix chaud et émouvant. Là-dessus, ajoutez les textes d’auteurs parmi les plus grands mystiques et poètes qu’a connus l’Andalousie musulmane : Ibn Arabi, prince spirituel des soufis ; la talentueuse et sensible Wallada Bint al-Mustakfi et, enfin, Ibn Zeïdoun, éminence poétique de son temps.  Le spectacle, qui aura lieu dans les jardins du CCF d’Alger, est né de la rencontre entre Curro Piñana, une des plus belles voix actuelles du flamenco et Waed Bouhassoun, chanteuse syrienne. A ne pas rater. Lundi 27, de 21h à 23h.     MOHAMED LOUAÏL : Au patrimoine
Lors de la cérémonie de recueillement autour du cercueil de l’artiste Mohamed Louaïl, lundi dernier, dans la Salle Carrée du Musée national des beaux-arts d’Alger, Mme Dalila Orfali-Mahamed, conservatrice, lors de son émouvante oraison, a appris à l’assistance que le ministère de la Culture avait acquis la totalité des œuvres de l’atelier du défunt, ce qui permettra ainsi de les intégrer aux collections nationales et de les conserver en vue de leur exposition, de leur restauration ou à des fins d’étude.     Film amazigh : recherche scénarios désespérément Aujourd’hui, à 13 heures, la Cinémathèque d’Alger accueillera la cérémonie de remise des prix aux lauréats de la première résidence d’écriture de scénario, organisée au cours de ce mois par le commissariat du Festival du film amazigh. Comme quelques-uns des festivals culturels institutionnalisés en Algérie, celui-ci a entrepris de travailler entre deux éditions et de contribuer ainsi au développement de son domaine d’une manière permanente et régulière. Le comité d’organisation s’efforce notamment de combler, par la formation et l’accompagnement, le déficit en scénarios de qualité qui touche d’ailleurs l’ensemble du cinéma algérien. Par ailleurs, la cérémonie sera suivie de la 7e séance du cycle «Les Samedis du film amazigh», entrepris avec le soutien de la Cinémathèque algérienne. Deux films sont programmés pour ce samedi : Ad-bin tifrat (Au bout du tunnel, 2006, fiction, 15 mn) de Mohamed Yergui  qui avait obtenu l’Olivier d’Or en 2007, et Slimane Azem, une légende de l’exil (2006, documentaire, 52 mn) de Rachid Merabet, lauréat d’un prix d’encouragement la même année.
Entrée libre.


 


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