Algérie

'Et autres nouvelles



Musée du Hamma : Souhila Belbahar
Avant-hier, le Musée national des Beaux-arts a organisé une rencontre avec l’artiste Souhila Belbahar, sans doute la doyenne de la peinture algérienne. A travers son «Parcours passionnel», l’invitée a déroulé les étapes de sa vie, commencée en 1934, à Blida, dans une famille d’artisans-brodeurs, qui laissera la petite Souhila se diriger vers la peinture grâce à l’entremise d’un parent qui n’était autre que l’historien Tewfik El Madani. Devant un parterre d’artistes, d’admirateurs et de passionnés d’art, Souhila Belbahar s’est racontée et, à travers elle, a raconté l’art algérien et le chemin audacieux et ardu des premières algériennes engagées dans les arts. Espérons que le musée rééditera ce type de rencontres.

Conférence : Barberousse
De son vrai nom Khayr-ed-Din Ibn Yacoub, il a marqué l’histoire de son temps. Fils d’un ancien janissaire devenu potier dans l’île de Mytilène, en Grèce, il est reconnu pour avoir été un brillant navigateur, un stratège militaire et un dirigeant politique habile. S’il était connu pour son extrême dureté, son parcours donne une image différente du cliché, longtemps servi, d’un pirate sanguinaire et tout dévoué à la violence. Geneviève Chauvel, reporter pour les agences Sygma et Gamma et pour Paris-Match, mais surtout spécialiste du monde arabo-musulman, se propose de dresser, au-delà de la légende, le portrait de ce personnage. Dans la conférence qu’elle donnera demain au CCF, elle s’attachera à décrire et analyser l’ascension de cet homme, qui, d’abord aux côtés de son frère, Aroudj, lui succédera sur le trône d’Alger avant de devenir «le personnage incontournable dans la lutte à mort à laquelle se livrèrent Soliman, Charles Quint et François 1er au XVIe siècle». Signalons parmi les publications de Geneviève Chauvel : Saladin, rassembleur de l’Islam (Pygmalion Ed., 2001), qui a obtenu le Prix mondial Emir Fakhr-ed-Din, et Barberousse, maître de la Méditerranée (Balland, 2010). Demain à 17 h au CCF.  
Tipasa : Vive le PPMVSA !
Avec son acronyme barbare, le Plan permanent de mise en valeur et de sauvegarde des sites archéologiques (PPMVSA) vient d’être adopté par la wilaya de Tipasa, une première en Algérie, a annoncé, mardi, le directeur de la culture. Selon l’APS, ce plan, présenté à la presse et aux amis du patrimoine doit surtout engager des mesures renforcées de sauvegarde des sites confrontés à l’urbanisation. Créée dans les années 80, la wilaya avait entamé sa naissance d’une manière peu regardante pour le patrimoine, dans le chef-lieu particulièrement. En 2006, suite aux mesures prises alors, une mission de l’Unesco avait levé la mention de péril sur le site classé en 1982 au patrimoine mondial de l’humanité. Il s’agit, désormais, d’aller plus loin pour promouvoir un trésor sans lequel Tipasa ne serait pas Tipasa.    
Belmondo : Palme méritée
Jean-Paul Belmondo a reçu, cette semaine à Cannes, une Palme d’or extraordinaire pour l’ensemble de sa carrière. Avec sa gueule cassée par la boxe, son regard tout en bonté, sa gouaille populaire et sa décontraction de jeu, l’acteur, connu pour ses rôles mémorables dans des films d’action, a joué aussi dans de grandes œuvres. Symbole de la «Nouvelle Vague» avec, notamment, son rôle, aux côtés de Jean Seberg, dans le film-culte, A bout de souffle (1959) de Godard, il a joué pour des réalisateurs comme Lelouch, De Sica, Melville, Malle, Truffaut... Avec presqu’autant de rôles que ses années (78 ans), son seul nom sur une affiche a assuré le succès de la plupart des films qui l’ont retenu. Il est l’un des rares acteurs populaires à avoir fait le Conservatoire. Le public algérien a toujours aimé cet acteur sympathique dont le père, Paul Belmondo, sculpteur émérite, a séjourné à Alger, et y a laissé plusieurs statues (Musée et Ecole des Beaux-arts).

Constantine : Cirta qui chante
Avec son Festival de malouf et son Dimajazz qui ont propulsé Constantine sur la scène musicale nationale et internationale, la ville du Rocher marque des points. Elle vient d’organiser (Office communal de promotion des activités culturelles et association Miracles des Arts) la première édition du World Music DZ, une réussite avec des groupes algériens et étrangers de jazz, blues, salsa, rock, swing, etc. Et le groupe Dar Wasfan de Constantine vient de remporter, à Béchar, le Premier prix du Festival de musique diwane.     Triste anecdote : Art, argent et déconvenue   Une peintre algérienne est bouleversée par une expérience récente. Sollicitée pour animer un atelier d’initiation pour enfants dans une manifestation culturelle au sud du pays, c’est avec joie qu’elle a accepté. Le premier jour, devant l’affluence, sa joie s’est décuplée. En fin d’après-midi, elle invita les enfants à revenir le lendemain. Mais ceux-ci ne voulaient pas quitter l’atelier, ce qu’elle interpréta avec plus de joie encore avant qu’ils ne lui réclament de l’argent ! Choquée, elle essaya de les raisonner avant que certains ne ramènent leurs parents pour se plaindre !   Vente aux enchères : Les Beatles et Lucy l’Africaine
En 1967, les Beatles avaient sorti l’une de leurs plus célèbres chansons, Lucy in the sky with diamonds. Le titre a donné son nom à l’australopithèque Lucy, car, lors de sa découverte en Ethiopie, l’équipe de chercheurs écoutait la chanson. Une étoile, découverte en 2004 par des astronomes de Harvard, a pris aussi son nom. Mardi dernier, à Los Angeles, le manuscrit des paroles, une simple feuille, a été adjugé à plus de 237 000 dollars lors d’une vente aux enchères. En 1967, les paroles, mais surtout les initiales du titre, avaient laissé penser à une allusion au LSD, ce que le groupe avait toujours nié. Ecrite par John Lennon, son inspiration serait venue d’un dessin de son fils, 4 ans, qui avait dessiné une camarade de classe, Lucy Vodden (décédée en 2009), ce que les deux ont confirmé, adultes. Bref, accordez plus d’intérêt aux dessins de vos enfants.     Ce soir : Rendez-vous avec Shehrazade
Une des contributions de l’Italie au 12e Festival culturel européen d’Alger sera un spectacle de ballet. Il s’agit d’une interprétation du thème de Shehrazade, à la fois conteuse et personnage des Mille et Une Nuits. Offert par l’ambassade d’Italie et l’Institut culturel italien d’Alger, ce spectacle de la Compagnie Balleto del Sud a été conçu par Freddy Franzutti, un des chorégraphes italiens les plus en vue, sur la musique sublime de Rymski-Korsakov. Le premier tableau évoque les voyages de Sindbad le marin. Le deuxième s’inspire des aventures du Prince Kalandar et coïncide avec l’histoire d’Aladin. Le troisième tableau, «Le jeune Corsaire et la jeune Princesse» est une scène d’amour. Le quatrième et dernier tableau, «Fête à Baghdad», comme son nom l’indique, s’achève en apothéose. Salle Ibn Zeydoun, Riadh El Feth, à 19 h. Entrée libre.   Oran : Tous au musée !
Par rapport aux taux de fréquentation encore très bas en Algérie, le musée Ahmed Zabana d’Oran  peut se féliciter des 5000 visiteurs qu’il a accueillis avant même l’achèvement du Mois du Patrimoine, le 18 mai. Cet événement a donné lieu à un engouement particulier, notamment des établissements scolaires qui ont organisé des visites d’élèves de la wilaya d’Oran, mais aussi de wilayas limitrophes comme  Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Aïn Témouchent. Un tableau d’honneur aux directeurs et équipes pédagogiques.     Alger : les pros sur les planches   Du 24 mai au 7 juin 2011, la 6e édition du Festival national du théâtre professionnel promet de belles rencontres. Aux côtés des troupes nationales, on annonce une participation étrangère importante (République centrafricaine, Egypte, France, Jordanie, Maroc, Palestine, Soudan, Syrie, Tunisie...). Le Festival se déclinera cette année en deux volets : la compétition et le hors-compétition. Les organisateurs du Festival ont privilégié les créations récentes, et comptent accorder une promotion particulière des jeunes talents et des écritures nouvelles. Toute une batterie de prix est prévue dans les catégories suivantes : meilleure œuvre théâtrale, texte original, mise en scène, comédiens féminin et masculin, artiste prometteur, scénographie, musique originale. A cela s’ajouteront des distinctions honorifiques remises à des femmes et hommes de théâtre du pays. Une rencontre est prévue sur la pratique et les défis de la critique théâtrale moderne, ainsi que des ateliers de formation. En plus du théâtre Mahieddine Bachtarzi, la salle El Mougar a été associée pour répondre à l’envergure du programme.  









 


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