Algérie

'Et autres nouvelles



Rencontre : Etre moderne
L’exposition Khadda que le Mama organise en commémoration de la 20e année de la disparition de ce grand artiste (lire pages 14 et 15 ci-après) est une occasion très intéressante d’aborder la question de la modernité en Algérie, non seulement du point de vue de l’art, mais également à l’échelle de toute la société. Deux tables rondes sont prévues à cet effet : «Kadda, l’art de décliner son identité en termes de modernité» (aujourd’hui, à 10 h) et «Les modernités hors d’Europe» (demain, même heure). A l’instar des autres pionniers de l’art moderne algérien, Khadda a été confronté à ces questions dans sa pratique. A leur différence, il a écrit et publié sur ce sujet. Mama, 25, rue Larbi Ben M’hidi, Alger.

Conférence : Premières exilées
Amel Chaouati présentera jeudi 12 mai au CCF d’Alger (14h30), une conférence intitulée «Les femmes de la Smala. Histoire de prisonnières algériennes en France à l’aube de la colonisation (1847-1852)». En 1847, après la reddition de l’Emir Abdelkader, le bateau qui doit le transporter en Orient se dirige vers la France. L'Emir et ses compagnons d'infortune sont emprisonnés à Toulon, puis à Pau, enfin à Amboise.  Pendant cinq ans, des femmes et des enfants partagent ainsi le sort de l'Emir jusqu'à leur libération en 1852. A partir d’une recherche sur cette détention, Amel Chaouati apporte un éclairage sur le vécu des femmes algériennes en France au milieu du XIXe siècle qui peut être interprété comme la préhistoire de la migration des femmes algériennes en France au XXe siècle. Amel Chaouati a effectué des études de psychologie en France. Ses travaux de recherche et de réflexion, depuis quelques années, portent essentiellement sur la migration et l’exil. Parmi ses publications : Les femmes et les enfants de la suite de l’Emir Abdelkader emprisonnés au château d’Amboise de 1848 à 1852», (à paraître).  
Expo : Du Sahara au Sahara
La maison de la culture de Laghouat a connu une grande affluence avec l’Exposition du Sahara, qui, selon l’APS, décline le richissime patrimoine des wilayas du sud du pays et les spécificités socioculturelles de chacune. Cette exposition a mis en valeur des aspects traditionnels de la vie nomade, dont les foggaras, système ancestral et ingénieux d'irrigation, les dromadaires utilisés comme moyen de transport, et les différents outils utilisés par ces populations. Cette exposition prouve que si les échanges culturels entre régions sont indispensables et bénéfiques, chacun a besoin aussi de se valoriser à ses propres yeux, d’autant que les transmissions entre générations ne se sont pas effectuées de manière linéaire. Seuls les attardés pensent qu’on peut connaître les autres sans se connaître soi-même.  

Bientôt : Chorégraphie du danger
Après le bel hommage qui lui a été rendu à Tipasa par l’Association locale des journalistes, l’écrivain et journaliste Hamid Skif sera encore honoré lors de la prochaine édition du Festival international du livre de jeunesse (27 mai-5 juin 2011, Ryadh El Feth). On annonce, en effet, lors de cette manifestation, la venue du danseur et chorégraphe Hamid Ben Mahi qui a créé un spectacle éponyme à partir du roman de Skif, La géographie du danger. Gymnaste à ses débuts, Hamid Ben Mahi, issu d’une famille algérienne émigrée de Bordeaux, a découvert plus tard sa passion pour la danse contemporaine. Mais ce passionné de hip-hop, par ailleurs très cultivé, a su très vite s’imposer en France, puis en Europe, par des spectacles où il joint la parole à la danse, soignant sa scénographie pour concourir à l’atmosphère.
Très attendu.

AR(T)CHITECTURE :  Zaha Hadid à l’IMA
Pavillon Mobile Art, aux motifs en spirales inspirés de la nature, a ouvert ses portes au pied de l'Institut du Monde Arabe à Paris avec une exposition d'œuvres de sa conceptrice, la célèbre architecte Zaha Hadid. Ce pavillon, qui, depuis 2008, a fait escale à Hong Kong, Tokyo et New York, accueillera la création contemporaine liée au monde arabe. Pour Hadid, l'intention de son architecture est de proposer une «expérience originale, une forme d'étrangeté et de nouveauté comparable à la découverte d'un nouveau pays».   Mascara : De l’amphithéâtre au théâtre   La troupe «Fadae Azraq» (Espace bleu), de la cité universitaire Bouakkel de Batna, a remporté, mardi dernier, le trophée du 7e Festival national du théâtre universitaire, pour la qualité de sa pièce Malamih. La reprise de l’activité théâtrale dans les universités est un signe encourageant. Vingt-et-une troupes du pays ont participé à cette manifestation  accueillie par la maison de la culture Abi Ras Ennaceri de Mascara et placée sous le thème «Le théâtre universitaire entre innovation et distinction». Ceci demande toutefois un soutien plus fort des intiatives culturelles par l’Université, actuellement en crise.
Un bémol enfin pour le festival ouvert par un défilé des potaches comédiens en costumes traditionnels de leur région quand ils auraient pu le faire dans leur costume de scène. L’Université algérienne n’est-elle pas assez folklorisée  '     Babaci à la radio : Femmes, sortez vos haïks !
Mercredi dernier, lors de l’émission «Vivre Ensemble» de Maya Zerrouki, sur la chaîne III de la Radio nationale, Belkacem Babaci, connu pour sa passion de l’histoire et des légendes d’Alger qu’il s’efforce toujours de populariser, a annoncé, sans la fixer, une journée haïk à La Casbah. Les femmes seront invitées à arborer le beau voile d’antan qui tend à disparaître. Babaci a précisé qu’il s’agissait de mettre en valeur ce costume traditionnel en tant qu’élément du patrimoine. Belle idée où le culturel se mêle au ludique. Mais les hommes mettront quoi ce jour, à part leurs lunettes '     Tlemcen : Ouverture de la Sublime Porte   Les journées culturelles étrangères promettent d’être très suivies lors de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Après l’Irak, l’ONCI, chargé d’organiser ces journées, annonce celles de la Turquie du 7 au 12 mai 2011. Trois expositions sont prévues au Palais de la culture de Tlemcen avec des pièces magnifiques du patrimoine turc, relevant de la calligraphie, de la céramique et de la bijouterie ancienne. L’ouverture aura lieu aujourd’hui à 16 heures. Mais le clou du programme sera sans doute la prestation, à 18h30, sur l’esplanade du Grand Bassin, de la troupe militaire Ennouhassia «El Mahtar», célèbre dans le monde entier, et ancêtre de la tradition algérienne de la zorna. On attend surtout les Derviches Tourneurs pour une… tournée, le samedi 14 mai, à l’Atlas à 19h30. Ces émules de Djallal Eddine Errumi pourraient remplir le stade du 5 Juillet !     Cette semaine : La fiesta de Mosta
A partir de demain et jusqu’au 12 mai prochain, la salle El Mougar accueille la semaine culturelle de la wilaya de Mostaganem. Le programme n’a pas été détaillé, mais si l’on se réfère aux dernières prestations issues de cette ville où les arts ont toujours su fleurir sans être beaucoup arrosés, les spectateurs devraient ne pas être déçus selon la météo culturelle. Rare ville de l’Ouest où le chaâbi, à l’origine algérois, s’est implanté depuis longtemps, elle abrite une belle tradition de musique andalouse.      Cinéma : les courts au long cours   Le court métrage, école vivante du cinéma, suscite de plus en plus d’initiatives en Algérie et d’aucuns y voient la pépinière du cinéma de demain. Jeudi dernier, ont été projetés en avant-première à Alger, en présence du producteur, Yacine Bouaziz, et des jeunes réalisateurs, Amine Sidi Boumediene, Etienne Kaleb, Zakaria Saïdani et Raouf Bena, les quatre courts métrages réalisés suite à un concours de scénarios sur le thème Alger demain, lancé par la société audiovisuelle Thala qui vise à donner leur chance à des cinéastes en herbe. Et, pendant qu’approchent les Journées cinématographiques de Bejaïa, prévues en juin, Dar Abdellatif accueille en résidence des futurs cinéastes pour le 2e workshop organisé par la productrice Katia Kameli, Trans-Maghreb, suite de Bladi in progress, qui, en 2006, avait lancé des primo-réalisateurs et leur avait permis de tourner leurs scénarios. Soutenue notamment par l’AARC (Agence algérienne pour le rayonnement culturel), cette initiative en cours procède du même principe. Pendant ce temps, où est donc passé le Festival du court de Taghit, arrêté après sa 2e édition '
 


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