La littérature économique sur le secteur algérien de l’eau est très
mince, voire inexistante, en particulier sur l’estimation de la demande
en eau potable des ménages. Cette contribution vise précisément à
combler un tant soi peu ce déficit. Elle a pour objet une tentative
d’estimation d’une fonction de demande d’eau potable pour les
communes algériennes. Cet exercice s’inscrit dans le cadre d’un
système de tarification par tranches progressives. Sur le plan
méthodologique, l’exercice se déroule en deux étapes. Dans une
première étape, prenant appui sur les travaux de Nordin (1976), de
Corral et al. (1998), de Martinez-Espiñeira (2003) et de Diakite et
Thomas (2009), nous proposons une méthode d’approximation des
proportions d’usagers dans chaque tranche de consommation
permettant une modélisation ainsi qu’une estimation du choix des
blocs opéré par les usagers. Ceci nous permettra, dans une deuxième
étape, de procéder à l’estimation de la fonction de demande
proprement dite. Des variables techniques et des données sur les
produits chimiques ont en conséquence été introduites dans la fonction
de demande, en plus des données portant sur la consommation et sur
le prix de l’eau. Les méthodes économétriques appliquées sont des
méthodes spécifiques de traitement de données de panel permettant
d’éviter tout biais dans l’estimation des coefficients. L’estimation fait
apparaître des élasticités-prix et revenu via l’élasticité de la variable
désormais connue dans la littérature sous le nom de «différence»
significatives, évaluées respectivement à -0,37 et - 0,05. Ces coefficients sont utilisés pour simuler l’impact de réformes tarifaires
et leur impact sur le bien être des usagers.
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Posté Le : 17/05/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Zeggagh Ali - Ferfera Mohamed Yassine
Source : Les cahiers du CREAD Volume 30, Numéro 112, Pages 31-59