Estimant avoir le droit de dissoudre le gouvernement

Abbas convoque des élections anticipées Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a annoncé, hier, qu’il avait décidé de convoquer des élections présidentielle et législatives anticipées et a recommandé qu’elles aient lieu le plus tôt possible. «Revenons vers le peuple, pour entendre sa voix, et laissons-le être le juge», a-t-il dit, en substance. Le Hamas s’est opposé à cette décision. «Le gouvernement palestinien rejette cet appel à des élections anticipées et considère cela comme un coup d’Etat contre (...) la volonté du peuple palestinien», a souligné dans un communiqué le gouvernement du Hamas. Des dirigeants du Hamas, dont le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Zahar, ont demandé la démission du président de l’Autorité palestinienne. M.Abbas a indiqué qu’il allait s’entretenir «avec la Commission électorale centrale pour démarrer les préparatifs le plus vite possible». Yasser Abd Rabbo, un de ses collaborateurs, a indiqué que la date des scrutins serait fixée d’ici une semaine et que les élections auraient lieu dans trois mois. Mahmoud Abbas a également annoncé que le Fatah ne participerait pas à un gouvernement dirigé par le Hamas, écartant ainsi la perspective d’un gouvernement d’union nationale. «Si un gouvernement du Hamas est formé, le Fatah restera à l’écart», a-t-il assuré. Lors de ce discours très attendu, au vu de la situation très tendu dans les territoires palestiniens, Mahmoud Abbas a déclaré qu’il avait le droit de dissoudre le gouvernement du Hamas. «Je peux le dissoudre, j’en ai le droit», a-t-il assuré.