Est du pays. Une deuxième université pour quatre wilayas

Plusieurs universités à travers le territoire national sont confrontées à la saturation de leur capacité d?accueil. A l?est du pays, les universités d?El Oued, Biskra, Batna et Sétif ont dû orienter leurs nouveaux bacheliers vers l?université Badji Mokhtar de Annaba. C?est ainsi que 2 000 d?entre eux sont venus grossir les rangs des 10 000 inscrits dans les sept facultés à Sidi Amar, El Bouni, Sidi Achour et Annaba. Ce qui a valu au ministère de tutelle de battre récemment le rappel des recteurs des universités d?Oran, Tlemcen, Alger, Constantine, Sétif, Batna et Annaba. Ils doivent plancher sur une étude de faisabilité portant réalisation dans leurs wilayas respectives d?une 2e université. « Effectivement, nous avons été sollicités pour étudier l?opportunité de la réalisation d?une 2e université dans notre wilaya. La démarche est déjà entamée par notre institution. Elle a enregistré, pour l?année universitaire 2007/2008, plus de 46 800 étudiants, dont 12 000 nouveaux bacheliers. Des centaines d?étudiants, issus de 23 pays d?Afrique, d?Asie et du monde arabe, y sont aussi inscrits », explique Mohamed-Tayeb Laskri, recteur de l?université de Annaba. La nouvelle approche du ministre de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en matière d?extension du nombre d?universités dans différentes wilayas, fait actuellement la une des discussions du monde universitaire national. Cette extension porte sur la réalisation, dans chaque wilaya où la concentration de la population estudiantine dépasse les 20 000, de deux universités, une pour les sciences et la technologie, l?autre pour les sciences humaines et sociales. « Annaba a été retenue comme wilaya qui doit avoir sa 2e université au même titre que Constantine, Sétif et Batna à l?est du pays », a précisé M.T. Laskri. Le ton est ainsi donné pour aborder d?autres questions, à savoir celle de la réforme de l?enseignement supérieur, sur laquelle planchent les recteurs des universités d?Alger, Boumerdes, Constantine, Annaba, Tlemcen et Tizi Ouzou, est d?actualité. Questions également autour du diplôme LMD : les dix universités du pays, qui avaient appliqué en 2004 ce nouveau système d?études universitaires, ont récemment fêté la sortie de leur première promotion de titulaires LMD.