Algérie

Espoir pour les malades atteints



Espoir pour les malades atteints
Le nouvel accélérateur récemment mis en service au centre anti-cancer (CAC) du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine apporte une véritable lueur d'espoir aux malades cancéreux qui y affluent de toute la région est du pays, ont déclaré des praticiens et des patients.«La mise en service de cet équipement moderne a fait que l'espoir de rémission de ce mal terrible n'est plus du tout utopique», soulignent des responsables du service de radiothérapie du CHU de Constantine dans une déclaration faite à l'APS. Inopérant depuis plus de deux ans, faute de matériel adéquat pour la prise en charge des dizaines de milliers de patients venant des régions est et sud-est du pays, le service de radiothérapie est aujourd'hui une structure opérationnelle apte à accueillir les malades. Rappelons à titre indicatif que plusieurs hôpitaux algériens rencontrent les mêmes problèmes liés au manque d'équipement si ce n'est de médicaments. Le chiffre concernant les nouveaux cas de cancéreux est extrêmement préoccupant. Plus de 43 000 nouveaux cas de cancer sont recensés annuellement, si ce n'est plus, d'après l'ancien ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès. Le cancer est devenu selon les statistiques la principale cause de mortalité dans notre pays. C'est pourquoi, cet acquis est de première importance pour cette structure de santé qui était obligée, faute de matériel approprié, à s'accommoder à son corps défendant des techniques de «colmatage»pour assister une population gagnée par le désespoir. Ayant nécessité un investissement public de 250 millions de dinars, cet accélérateur de grande capacité sera bientôt doté d'un scanner en 3D pour optimiser davantage son fonctionnement. L'acquisition du scanner 3D «constitue néanmoins une urgence» pour augmenter la capacité de ce nouvel accélérateur qui fonctionne actuellement à faible cadence avec un simulateur 2 D, indique le directeur général du CHU, Abdeslam Rouabhi, mettant l'accent sur l'impact du scanner 3D sur l'efficacité des soins. Il explique à ce propos que le rythme actuel de fonctionnement de l'accélérateur (dix patients par jour) sera revu à la hausse pour atteindre 50 à 60 patient/jour. Rouabhi explique également que l'acquisition du scanner 3D n'était pas prévue dans le marché conclu avec le fournisseur, «ce qui a donné lieu à des difficultés dans l'exploitation optimale de ce matériel». Cela a nécessité, selon ce responsable, de «restructurer l'enveloppe financière destinée à une autre opération pour pouvoir financer l'achat de ce scanner qui coûte environ 60 millions de dinars». Le CAC de Constantine avait bénéficié, dans le cadre du renouvellement de ses équipements stratégiques, de trois accélérateurs (1 à haut débit et 2 à basse énergie), livrés en août 2012, rappelle encore le DG du CHU, précisant que des cycles de formation ont été dispensés au personnel médical pour permettre un fonctionnement «sans faille» de ce matériel de pointe. De son côté, Tahar Filali, médecin-chef au service d'oncologie médicale et de radiothérapie, souligne que durant la période de mise à l'arrêt de ce service, une grande partie des patients qui n'ont pas eu la chance de se frayer une place pour suivre une radiothérapie, ailleurs, «ont été tout simplement sacrifiés». «L'ouverture des nouveaux CAC d'Annaba, de Sétif et de Batna demeure, quoi qu'il en soit, la solution clé pour lutter efficacement contre cette maladie à l'est du pays», estiment les spécialistes exerçant au centre anti-cancer du CHU de Constantine. Sachant que ce phénomène est un défi majeur pour l'Algérie et que l'acquisition de ces matériels ultrasophistiqués s'imposent comme une nécessité vitale pour le gouvernement et sa politique de santé publique, puisque ce dernier a engagé une enveloppe 409 milliards de DA pour l'achat de nouveaux matériels et le lancement de 22 centres anti-cancer (CAC) d'ici l'année 2014. A ces remplacements d'équipements vieillots, il faut également souligner la pénurie des médicaments et produits thérapeutiques pour cancéreux. L'ex-ministre de la Santé avait menacé les importateurs de sévères sanctions. «J'ai mis en garde les importateurs et d'ici le 20 ou le 25 avril 2013 s'ils ne respectent pas les cahiers des charges, je vais procéder au retrait de leurs agréments ainsi que leur exclusion du secteur de la santé», avait fait savoir l'ex-ministre Ould Abbès qui précisa qu'en tout état de cause la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux) a été instruite pour importer les médicaments qui manquent sur le marché.


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