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Espérant une amélioration des relations sino-américaines : Les Bourses européennes rebondissent


La majorité des Bourses européennes ont repris des couleurs mardi, les investisseurs espérant une amélioration prochaine des relations commerciales sino-américaines.
Les marchés se sont repris grâce à la "nouvelle selon laquelle la Chine allait potentiellement baisser les tarifs d'importation des voitures, notamment des véhicules américains", a précisé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
Selon le Wall Street Journal, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin et le représentant au Commerce Robert Lighthizer ont évoqué au cours d'un entretien, l'achat par les Chinois de produits agricoles américains et des modifications de certaines politiques économiques de la Chine.
Le président américain Donald Trump a pour sa part assuré dans un tweet que des "conversations très productives" étaient en cours entre les deux pays et que "d'importantes annonces" devraient arriver.
A New York, les indices perdaient à la mi-séance leur vigueur et évoluaient en ordre dispersé: vers 17H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 0,41% à 24 322,14 points et l'indice élargi S&P 500 cédait 0,14% à 2 634,09 points tandis que le Nasdaq grappillait en revanche 0,14% à 7 030,31 points.
Après avoir été encouragés en début de séance par l'espoir d'avancées dans les négociations entre Pékin et Washington, les investisseurs "ont probablement été refroidis par les échanges entre Donald Trump et des représentants démocrates sur le financement d'un mur à la frontière avec le Mexique", a avancé Peter Cardillo, économiste de Spartan Capital Securities.
Le retournement de tendance est aussi "de nouveau une illustration de la très forte volatilité qui caractérise actuellement le marché", a-t-il souligné.

L'Eurostoxx 50 est monté de 1,27%
À Paris, l'indice CAC 40 a rebondi de 1,35% à 4 806,20 points.
Les titres liés aux matières premières se sont repris après leur chute de la veille, à l'instar d'Eramet (+6,86% à 52,15 euros), de Vallourec (+8,67% à 1,97 euro) ou encore de CGG (+5,01% à 1,13 euro).
Suez a en revanche pâti (-3,18% à 112,70 euros) d'informations de presse selon lesquelles Engie aurait décidé de maintenir pour l'instant inchangée sa participation dans le groupe, ce que l'énergéticien a ensuite confirmé dans un communiqué.
La Bourse de Francfort a également fini en nette hausse, le Dax gagnant 1,49% à 10 780,51 points. Le secteur automobile a profité des informations encourageantes concernant les relations commerciales sino-américaines. Volkswagen a progressé de 3,63% à 146,10 euros, Daimler de 2,69% à 46,70 euros et BMW de 1,83% à 71,38 euros.
Wirecard (+3,21% à 136,70 euros) et Infineon (+1,59% à 17,92 euros) étaient recherchés dans le sillage du rebond des valeurs technologiques à Wall Street.

A Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a grimpé de 85,40 points pour terminer à 6 806,94 points.
Parmi les valeurs qui ont profité du climat plus positif figuraient le groupe industriel Melrose (+4,78% à 153,30 pence), l'entreprise de services pétroliers John Wood (+4,99% à 644,20 pence) et le loueur de matériel manufacturier Ashtead (+3,58% à 1 664 pence).
Le gestionnaire d'actifs Standard Life Aberdeen (-1,90% à 224,85 pence) comptait parmi les rares titres ayant reculé, pénalisé par un abaissement de recommandation par Royal Bank of Canada.
A la Bourse de Milan, l'indice FTSE Mib a gagné 0,98% à 18 591 points, après avoir chuté la veille.
Prysmian a pris 6,15% à 15,89 euros, STMicroelectronics 3,23% à 12 euros et Telecom Italia 2,99% à 0,5646 euro.
En revanche, Bper Banca a enregistré la pire performance, cédant 2,12% à 3,456 euros.
A Madrid, l'indice Ibex 35 a terminé en hausse de 0,87% à 8 735,50 points. Le groupe de grande distribution Dia a dégringolé de 19,02% à 0,41 euro, après l'annonce la veille de sa sortie de l'Ibex 35 à compter du 24 décembre.
Le pétrolier Repsol a lui pris 1,46% à 14,61 euros, après que l'agence d'évaluation financière Moody's a monté sa note de "Baa2" à "Baa1", renforçant sa position parmi les titres à solvabilité satisfaisante.
De son côté, l'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne n'est pas parvenu à suivre le mouvement général, terminant en légère baisse de 0,28% à 4 778,06 points.
L'électricien EDP-Energias a réalisé l'une des meilleures performances, gagnant 1,77% à 3,11 euros. L'acteur de la grande distribution Jeronimo Martins a fini en bas du tableau (-4,16% à 10,14 euros).
La Bourse suisse a suivi la tendance générale, reprenant des couleurs mardi, au lendemain d'un recul. L'indice SMI des valeurs vedettes a gagné 1,92% à 8 715,08 points.
Toutes les valeurs ont fini dans le vert, avec en tête la banque de gestion privée Julius Baer (+3,77% à 36,90 CHF), suivie par le cimentier LafargeHolcim (+3,63% à 42,26 CHF).
A noter également, la bonne tenue des deux valeurs du luxe, le numéro deux mondial du secteur Richemont gagnant 3,19% à 64,10 CHF et l'horloger Swatch 3,27% à 290,60 CHF.
L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 1,15% à 501,01 points.
Le chimiste et pétrolier Vopak a notamment pris 3,68% à 40,28 euros, tandis que le spécialiste de l'éclairage Signify (ex-Philips Lighting) a perdu 3,51% à 20,32 euros.
Enfin, la Bourse de Bruxelles a progressé de 1,46%, l'indice Bel-20 des valeurs vedettes s'affichant en clôture à 3 334,79 points.
Le groupe belge de télécoms Proximus (+3,37% à 23,31 euros) a réalisé la meilleure performance.
A l'inverse, le titre du groupe belge de produits d'hygiène Ontex, est celui qui a le plus souffert (-3,15% à 17,24 euros).

Wall Street termine en ordre dispersé
Wall Street a terminé mardi sans direction une séance marquée par une forte volatilité, chahutée notamment entre l'espoir d'avancées dans les difficiles tractations commerciales entre Washington et Pékin et les menaces de paralysie de certaines administrations brandies par Donald Trump.
L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a terminé en baisse de 0,22% à 24 370,24 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 0,16% à 7 031,83 points.
L'indice élargi S&P 500 a perdu 0,04% pour finir à 2 636,78 points.
Les trois grands indices avaient été encouragés en début de séance par l'espoir d'avancées dans les négociations entre Pékin et Washington après un entretien téléphonique du vice-Premier ministre chinois Liu He avec le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin et le représentant pour le Commerce Robert Lighthizer.
Mais la publication d'un article du Washington Post évoquant la préparation par l'administration américaine de sanctions contre la Chine pour espionnages économique et informatique "a tempéré leur enthousiasme", selon Karl Haeling de LBBW.
Les investisseurs ont ensuite été aussi "probablement refroidis par les échanges entre Donald Trump et des représentants démocrates sur le financement d'un mur à la frontière avec le Mexique", a avancé Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.
Lors d'une conversation très tendue avec Nancy Pelosi et Chuck Schumer, en présence des journalistes, le locataire de la Maison Blanche a en effet menacé d'aller jusqu'au "shutdown", soit la paralysie de certaines administrations, si les démocrates refusaient de voter le financement du mur controversé.
Une telle perspective "n'est pas forcément de bon augure pour les marchés", a souligné M. Cardillo.
Surtout, "voir des personnes qui sont censées être les plus hauts responsables du pays adopter un comportement aussi puéril n'inspire certainement pas confiance", a relevé M. Haeling.
Les indices se sont installés un temps dans le rouge avant de se redresser à l'approche de la clôture.
Ces multiples retournements de tendance en cours de séance sont "de nouveau une illustration de la très forte volatilité qui caractérise actuellement le marché", a souligné M. Cardillo.
Nombre d'investisseurs "espèrent encore sans doute une +hausse de Noël+" traditionnelle à l'approche de la fin d'année mais "le fait que les entreprises à petite capitalisation restent en retrait n'est pas très encourageant", a remarqué pour sa part M. Haeling.
Le marché obligataire évoluait également en ordre dispersé: le taux sur la dette à 10 ans des Etats-Unis montait à 2,876% contre 2,858% lundi à la clôture tandis que celui à 30 ans baissait à 3,122%, contre 3,129% la veille.
Parmi les valeurs du jour, la maison mère de Google, Alphabet, s'est appréciée de 0,80% alors que son patron Sundar Pichai a vigoureusement rejeté mardi devant le Congrès américain les accusations, portées par le président Donald Trump en personne, de "partialité" du géant de l'internet au détriment des républicains. Les constructeurs automobiles Ford et General Motors ont pris respectivement 0,23% et 0,78% alors que selon l'agence Bloomberg, la Chine pourrait abaisser ses taxes sur les importations de voitures fabriquées aux Etats-Unis.
La maison mère de la marque de vêtements Ann Taylor, Ascena Retail (+6,96%) et la chaîne de magasins de chaussures DSW (+8,13%) ont nettement avancé après la publication de leurs résultats trimestriels.
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