Durant la marche, les manifestants, dont de nombreux Espagnols, ont scandé des slogans comme « Aucun être humain n'est illégal », « Nous sommes tous des immigrés » ou encore « Egalité et dignité pour tous ». Le secrétaire général de la coalition Izquierda Unida (IU- Gauche-Unie), la troisième force politique en termes de voix en Espagne, Cato Lara, qui a pris part à cette marche solidaire, a critiqué l'absence de responsables politiques d'autres partis, dans une déclaration à la presse. Tout en relevant l'importance de cette marche, il a reconnu toutefois qu'il est « difficile » de mobiliser les immigrés, car « ils ont peur de manifester dans un pays qui n'est pas le leur ». Le président de la Fédération des associations de réfugiés et immigrants (Ferine), Victor Saez, s'est dit, pour sa part, « satisfait » de cette manifestation, soulignant qu'une société se construit « sur la base de l'intégration ». Dans un manifeste lu à la fin de cette marche, les manifestants ont notamment demandé le retrait de ce texte de loi en phase d'examen au niveau du Parlement, plaidé pour une politique migratoire respectueuse des droits de l'homme et appelé enfin à ne pas prétexter la crise économique pour justifier une « loi populiste ». Depuis sa présentation en juin dernier par le gouvernement, le nouveau texte a été vigoureusement dénoncé par de nombreuses associations d'immigrés, ainsi que par plusieurs pans de la société et de la vie politique en Espagne. Parmi les aspects les plus polémiques du projet de réforme, figurent notamment l'extension de 40 à 60 jours de la période maximum de confinement des immigrés en situation irrégulière avant leur rapatriement et les restrictions et le durcissement du regroupement familial.
Posté Le : 18/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. N.
Source : www.elwatan.com