Algérie

Espagne 4 - Italie 0 Nous n'étions pas loin de la «manita»



Espagne 4 - Italie 0                                    Nous n'étions pas loin de la «manita»
L'Espagne et l'Italie se sont affrontées hier soir au stade Olympique de Kiev, en finale de l'Euro-2012. L'Espagne s'est imposée (4-0) et réalise un triplé historique après ses sacres européen de 2008 et mondial de 2010 ! Dès les premières minutes, les Espagnols ont capturé le ballon avec une maîtrise technique exceptionnelle et se sont procuré les premières situations chaudes. Silva a ouvert le score de la tête sur un centre en retrait de Fabregas (14'). Après une entame difficile, les Italiens ont pris alors l'initiative du jeu, mais sans parvenir à égaliser. Et juste avant la mi-temps, Alba lancé par Xavi a trompé le capitaine de la Nazionale de près (41') ! Après la pause, l'Espagne aurait dû récolter un penalty pour une main de Bonucci (48'). De l'autre côté, Casillas s'est interposé devant Di Natale (51'). Le ballon courait d'une surface à l'autre dans un rythme endiablé. Mais alors qu'il venait d'effectuer son entrée, Motta s'est claqué à la cuisse et a laissé ses coéquipiers à dix (61') ! La poisse pour l'Italie. Les Transalpins ne se sont pas remis de ce nouveau coup du sort. Les Espagnols ont alors pu dérouler tranquillement et s'adjuger un troisième titre majeur en quatre ans, après 2008 et 2010. Les dernières minutes ont été terribles pour la Squadra qui ne méritait pas un tel sort : Torres (84') puis Mata (88') ont rendu l'addition très salée. Il faut dire que personne ne l'aurait cru avant le match. L'Italie a subi une véritable correction et nous n'étions pas loin de la célèbre «manita» du Barça infligée au Real.
L'histoire Del Bosque : «Une grande ère
pour le football espagnol»
«L'Italie a fait un grand tournoi et n'a pas eu de chance avec la blessure de Thiago Motta. Ce match a été excellent pour nos joueurs, ils l'ont contrôlé. Après le premier but, les Italiens ont bien réagi mais finalement nous avons réussi à récupérer le ballon et à marquer un deuxième but. Nous sommes très contents, ce succès est historique pour le football espagnol. Maintenant, il faut regarder vers l'avenir et les qualifications du Mondial-2014. On possède une grande génération de footballeurs. Ils savent comment jouer et viennent d'un pays qui leur a appris comment bien jouer. Nous avons fait du très bon travail chez nous. C'est une grande ère pour le football espagnol. Aujourd'hui, nous réussissons un score exceptionnel. C'est du sport et ça peut arriver. En amical, nous avons aussi perdu 4-0 (en novembre 2010 contre le Portugal, ndlr). Maintenant il faut regarder vers l'avenir. Luis Aragones nous a montré la voie et nous devons continuer. Il y aura les qualifications pour le Mondial et la Coupe des Confédérations où nous voudrions bien figurer».
La tête haute Prandelli : «Nous avons perdu avec dignité»
«Nous avons évolué contre une équipe exceptionnelle et nous avons terminé à dix. Nous aurions pu revenir au score en début de seconde période mais avec la sortie de Thiago Motta c'est devenu très compliqué. Nous les avons joués au 1er tour et nous avons été excellents. Mais contre une telle équipe, vous devez être en pleine possession de vos moyens physiques. L'Espagne a marqué l'Histoire ce soir. Cela fait des années que les Espagnols pratiquent un formidable football. Même s'ils n'ont pas joué avec un avant-centre de métier, ils nous ont posé beaucoup de problèmes. Pour mon équipe, je lui mettrai un 8 sur 10. Nous avons commencé le tournoi avec quelques problèmes, nous avions l'Espagne dans notre groupe mais nous avons joué des matches formidables. Si vous êtes unis et que vous vous battez, vous pouvez aller loin. Nous avons perdu avec dignité. Je suis très fier de mon équipe».
La justification Casillas : «Les Italiens
étaient fatigués»
«Nous avons rendu facile ce qui est difficile. Certains peuvent penser qu'un 4 à 0 c'est facile contre l'Italie, parce que le match a donné l'impression d'être facile mais nous sommes vraiment allés en progressant dans ce tournoi. Nous avons joué avec nos joueurs et leurs qualités. Ils (les Italiens) étaient fatigués. Le deuxième but, celui de Jordi Alba, leur a fait mal. Au retour des vestiaires, ils ont essayé de revenir mais nous avons pu les contrôler. Il y aura toujours des critiques parce que nous avons placé la barre très haut et dès que nous sommes moins bien il y a des commentaires».
L'ambition Mata : «Tout pour
remporter l'or aux JO»
«Ce sera un été parfait si nous gagnons l'or olympique. Tout était beau et j'espère qu'il n'y aura pas deux sans trois (il a également gagné la Ligue des champions avec Chelsea). Mais si je le gagne (l'or olympique), je ne vais pas prendre ma retraite, je vais continuer pour tenter de gagner encore plus de titres. (Sur son statut de remplaçant) parfois ce n'est pas facile de patienter, mais j'attendais mon heure. Grâce à Dieu et au destin, j'ai pu jouer, un peu, mais ça a été suffisant pour marquer. Je suis très heureux».
L'aveu De Rossi : «Ils sont les meilleurs»
«Nous avions déjà joué ce match mais il sont encore plus forts. La différence c'est qu'ils sont meilleurs, ils réussissent à jouer à ce niveau jusqu'à la fin. Mais si la différence est si grande, c'est à cause de la forme physique. Nous n'avions pas la sensation de pouvoir gagner. Je suis fier de ce que nous avons fait, d'avoir fait partie de ce groupe et d'avoir rallumé la passion des Italiens. Nous leur avons rendu la fierté après le scandale d'avant l'Euro. Nous avons donné à nouveau de l'émotion à ceux qui jouent au football. Nous avons changé de système en cours de compétition sans difficulté et ceux qui sont entrés en jeu ont toujours été bons. En finale, nous étions cuits, mais contre la meilleure équipe du monde tu n'as une chance que si tu es à 100%».
Le réconfort Buffon : «Une belle aventure»
«Contre l'Espagne, on accepte plus sereinement de perdre. C'était une belle aventure», a déclaré à la télévision italienne Gianluigi Buffon, le gardien et capitaine de la Nazionale. Et de poursuivre : «En finale, il faut gagner mais aujourd'hui (dimanche) on a joué contre une équipe d'une valeur inestimable. Merci aux Italiens qui nous ont soutenus.»
Le buteur Torres, Soulier d'or
Avec trois réalisations, Mario Balotelli (Italie), Cristiano Ronaldo (Portugal), Alan Dzagoev (Russie), Mario Gomez (Allemagne), Mario Mandzukic (Croatie) et Fernando Torres (Espagne) ont terminé à égalité en tête du classement des buteurs de l'Euro. Torres a profité de la finale, remportée par la Roja (4-0) contre l'Italie, hier, dimanche, à Kiev, pour rejoindre les cinq autres en inscrivant le troisième but espagnol à la 84e minute. Pour l'UEFA, c'est l'attaquant espagnol, grâce à un meilleur ratio but/temps de jeu, qui est sacré. Fernando Torres a été désigné Soulier d'or de l'Euro-2012, trophée qui récompense le meilleur buteur de l'épreuve. Avec trois buts, l'avant-centre espagnol remporte le trophée car il compte plus de passes décisives que ces joueurs. Par ailleurs, El Niño devient le seul footballeur à avoir marqué lors de deux finales de l'Euro. En effet, Torres avait inscrit l'unique but de la finale en 2008 contre l'Allemagne.
Les records La Roja en stock
Si l'Espagne rejoint l'Allemagne au panthéon de l'Euro (3 succès), elle est la première à conserver son trophée et la première à gagner par quatre buts d'écart en finale d'une grande compétition internationale (Euro ou Coupe du monde). L'Espagne est invaincue sur ses 12 derniers matches de phase finale de l'Euro (record) et n'a pas concédé un but sur ses cinq derniers (record).
L'indice Silva, monsieur 41,7%
Auteur du premier but espagnol hier soir, lors de la finale victorieuse face à l'Italie (4-0), David Silva aura pesé de tout son poids dans le sacre de la Roja à l'Euro 2012. En six matches, l'attaquant de Manchester City a marqué deux fois et délivré trois passes décisives. Résultat : Silva est impliqué dans 41,7% de douze réalisations espagnoles inscrites lors de cette édition 2012. Aucun autre joueur n'a fait mieux durant le tournoi.
La réaction Les larmes
de Balotelli
Auteur d'une finale pas vraiment convaincante, Mario Balotelli est apparu en larmes sur le terrain une fois le coup de sifflet final donné. L'attaquant de l'Italie n'a pu masquer sa déception après cette correction (4-0). Qu'importe, sur son compte Twitter, Super Mario a tenu à saluer malgré tout la performance stratosphérique de l'Espagne : «Tout ce que je peux dire, c'est félicitations à l'Espagne. Mais je suis très déçu.»


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