Algérie

Espaces forestiers en décrépitude : La gestion des APC est à la limite de la négligence.



Les atteintes à la forêt se multiplient, en l'absence de l'implication des collectivités locales.La gestion des espaces forestiers ouverts au public dans la capitale incombe, d'après Imane Saaidi, responsable chargée de la communication à la conservation des forêts et de la ceinture verte de la wilaya d'Alger, aux collectivités locales et à l'OPLA (Office des parcs des sports et des loisirs de la wilaya d'Alger).
L'entretien et le gardiennage étant inexistants, les parcs forestiers ouverts au public sont devenus des dépotoirs repoussants. A la forêt de Beni Merad, dans la commune de Bordj El Kiffan, l'insalubrité qui règne dans ce lieu de villégiature renseigne sur le travail de l'APC, qui manque d'entrain et de régularité.
Le bois a été aménagé et doté d'équipements de puériculture, mais l'absence d'entretien et la construction d'un bidonville au c?ur de la forêt en ont dénaturé la vocation. «L'entretien des espaces forestiers dédiés aux loisirs de masses est du ressort des collectivités locales. La conservation des forêts a réalisé les aménagements nécessaires, mais pour ce qui est de la gestion et de l'entretien, cela incombe aux APC», confie-t-elle.
La conservation des forêts a néanmoins un droit de regard, qui lui permet de relever les insuffisances constatées, notamment, en matière d'entretien. «Nos agents forestiers ont la prérogative de faire des écrits pour lever le voile sur les carences et les insuffisances, particulièrement en matière de délits forestiers», fait-elle savoir.
D'après notre interlocutrice, la loi 84/12 du 23 juin 1984 portant régime général des forêts donne des prérogatives à la police forestière pour relever dans des procès verbaux toute atteinte à la forêt.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, de multiples agressions sont commises sur les espaces forestiers sans que cela n'éveille l'attention des responsables locaux au niveau des APC. Dans la forêt de Beni Merad, un bidonville tentaculaire a été érigé au c?ur du bois, conférant des allures de favelas, mais l'APC de Bordj El Kiffan, dont dépend la localité, n'a rien fait pour régler le problème.
En plus de l'amoncellement des ordures ménagères dans les allées et les moindres recoins de la forêt, les équipements dédiés aux jeux d'enfants et autres aménagements ont été réduits à néant par les actes de vandalisme. «Les autorités locales se sont illustrées par leur total désengagement par rapport à cet espace, qui se dégrade de jour en jour», confie un habitant du voisinage.
Et d'ajouter : «Nous avons vu la forêt subir des changements positifs de par les travaux d'aménagement qui y ont été réalisés ainsi que l'installation des toboggans et autres équipements de jeux pour les enfants. Mais nous avons vite déchanté, car la forêt est devenue la proie des squatteurs qui ont érigé des baraques. Les balançoires et les jeux ont été saccagés, sans que cela ne fasse réagir l'APC de Bordj El Kiffan.» Cette situation de déliquescence prévaut aussi dans plusieurs espaces forestiers dédiés à la détente et aux loisirs, à l'instar de la forêt de Bousakloul ou encore celle d'El Kadous.
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