Algérie - Revue de Presse

Espace culturel Lotus d'Oran : 7 artistes y exposent



Sept artistes issus d'horizons divers ont inauguré jeudi dernier l'espace culturel Lotus situé sur la rue Ho Chi Minh ouvert par Moussa Mediène et qui sera dédié à l'art et au livre. Organisée par le Centre culturel français, l'exposition dont le vernissage a eu lieu le même jour permet de découvrir quelques travaux inédits localement, comme ceux de Mahjoub Benbella, un aquarelliste qui vit à l'étranger et que le public local ne connaît pas mais aussi d'un artiste imprévu, Mohamed Behloul, directeur d'un institut de développement de ressources humaines qui rend publics pour la première fois ses talents de peintre, amateur certes mais qui vaut le détour.Sculpteur confirmé, Kouider Medjahed est aussi un fonctionnaire de l'administration fiscale. Il n'expose pas souvent préférant se consacrer à la recherche et à ses travaux sur bois qui, par certains aspects, rappellent ceux de Mohamed Boukerche ; mais, tandis que l'un compose avec des lettres donnant au texte un corps et une troisième dimension, l'autre, sans doute moins ambitieux mais non moins perfectionniste, donne forme à de vrais personnages, tantôt policés, tantôt laissés à l'état brut laissant apparaître les traces de son ciseau comme un peintre mettrait en avant ses touches de pinceau. Hormis Dokman et ses tendances décoratives, Salah Hioun travaille sur plusieurs registres et autant dans ses toiles que ses essais à techniques mixtes, on trouve un souci du détail qui confère à son 'uvre une profondeur particulière. Belkhorissat revient avec plus de figuratif en proposant des portraits et des paysages, en général urbains sur qui les rehauts de gris-blanc agissent comme un voile.Les couleurs sont par contre plus prononcées chez Djahida Houadef. Elle est parmi les rares artistes algériens à avoir, dès le départ, prôné un style très personnel.Faussement naïf, on a souvent comparé son travail à celui de Baya, mais les deux femmes n'ont rien de commun. Au monde mirifique, onirique et hallucinant traduisant un inconscient profond de la deuxième, on peut opposer l'expression d'une angoisse existentielle pour la première. Les personnages féminins de Djahida Houadef n'ont pas les rondeurs que la gouache de Baya s'ingénie à tracer les contours.


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