Algérie

ES Sétif: Une politique à revoir



Le football est une question de mérite, de victoires et de conquêtes. Or là, l'ESS, considérée comme l'un des plus gros budgets d'Algérie, est passée totalement à côté de la plaque. En moins d'une semaine, l'ES Sétif a été privée de deux finales, celle de la Coupe d'Algérie et de la Ligue des champions arabe. Aussi, les événements s'enchaînent et risquent de produire des effets préjudiciables. C'est là le résultat d'un choix et d'une politique basés sur le recrutement tous azimuts. Les dirigeants de l'Entente, qui ne manquent jamais l'occasion de se mettre en évidence dans le marché des transferts, ont, qu'on le veuille ou pas, commis des erreurs, notamment en matière de recrutement. Ils ont oublié que le fait de changer plusieurs joueurs d'un coup risquait de perturber les automatismes développés au cours des deux ou trois saisons. Soutenus par de nombreux sponsors et dotés de moyens financiers conséquents, les responsables de l'ESS ont oublié que seuls le travail, la persévérance et la stabilité sont gages de réussite. Les Ententistes ont recruté sans vérifier si les joueurs ciblés répondent aux profils recherchés dans l'optique de créer cet indispensable équilibre. Les milliards investis partent en fumée, et il est certain que cette élimination en Coupe arabe représente un manque à gagner considérable pour l'ESS.

Au sein du club des Hauts Plateaux, Megueni (international junior), Bouazza (MCO), Seguer (MCS) et Aït Kaci (JSK) ont été recrutés à coups de centaines de millions pour chauffer le banc, sans se soucier des conséquences que peut engendrer le manque de compétition de ces jeunes. Pour justifier ces ratages, on évoque la pression. Alors, pourquoi engager des joueurs qui ne supportent pas la pression, alors qu'elle est inhérente aux grands clubs ? On s'acharne, on ne sait pour quelle raison, à octroyer des montants qui dépassent largement l'imagination à des joueurs qui ont montré leurs limites sur le plan international. Dans ce même ordre d'idée, la logique veut que chaque entraîneur soit responsable de son équipe et du recrutement. Or, chez nous, c'est l'inverse qui se reproduit avec cette nouvelle race de managers qui proposent n'importe qui et n'importe quoi. A l'ESS, le temps du changement de vision et de politique a sonné, car l'Entente des Koussim, Mattem, Cheniti, des frères Salhi, Zorgane, Bourahli, Adjas, Bendjaballah et Adjissa a construit le palmarès de Aïn Fouara avec la fibre sétifienne. Or, la pâte existe et la preuve est là avec la présence des cadets de l'ESS en finale de Coupe d'Algérie, alors que les minimes et les juniors ont atteint respectivement les seuils des demi-finales et quarts de finale. C'est là où devrait être logiquement investi l'argent des deniers de l'Etat. Des milliards sont injectés dans le football au profit des clubs qui ne possèdent même pas d'éléments répondant aux normes de joueur international et ce ne sont pas l'ESS, l'USMAn et le MCA, par exemple, qui nous contrediront, car leurs résultats le prouvent amplement.




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