Algérie

ES Sétif: Une irrégularité inquiétante



Décidément, rien ne va plus à l'Entente de Sétif qui vient de concéder sa troisième défaite consécutive. Six points perdus à domicile contre deux formations qui luttent pour leur survie, le NCM et le MCO. Alors, comment peut-on interpréter cette catastrophe, si l'on peut l'appeler ainsi. Les supporters des «Noirs et Blancs» sont dans l'incompréhension au moment où leur équipe préférée a dégringolé à la huitième position, mais avec deux matches en retard. La problématique c'est que l'Entente est devenue une équipe sans âme et amorphe avec des joueurs qui donnent l'impression d'être dépassés par les évènements.Avant-hier, les Sétifiens ont été méconnaissables sur tous les plans, notamment tactique où l'équipe a joué avec le même système de jeu durant toute la partie. Le jeune entraîneur Réda Bendriss a été incapable de trouver les solutions. Mais avait-il au préalable des joueurs qui pouvaient débloquer la situation ' Pourquoi et comment est-on arrivé là ' Pour les spécialistes, la faute incombe aux dirigeants qui sont entrés dans une guerre de clans inexplicable. Abdelhakim Serrar, le président du CA de l'ESS, a tout fait et usé de tous les moyens pour précipiter le départ du coach tunisien Nabil El Kouki, dont le limogeage a été, qu'on le veuille ou pas, préjudiciable au club. Aujourd'hui, l'Entente est otage d'intérêts sombres sinon comment expliquer le bras de fer et la guerre de communiqués engagés entre le président du CSA, Kamel Lafi et le manager général de l'équipe, Hichem Bouaoud, devant le silence incompréhensible et complice du premier responsable Hakim Serrar à propos de l'affaire du gel du poste de manager général. Hélas, la réalité du terrain nous a montré que le recrutement effectué durant l'intersaison ne répond à aucune logique et semble même douteux tant que tous les nouveaux éléments n'ont pratiquement pas donné le plus escompté. Pire encore, certains nouveaux joueurs par rapport à leur niveau ne méritent nullement de porter le maillot «Noir et Blanc». Alors, sur quelle logique s'est-on basé pour faire de tels choix. On peut dire, en tous cas, que l'Entente est en train de filer du mauvais coton et risque de connaître une véritable traversée du désert à l'avenir avec une telle politique basée sur le populisme et l'intérêt personnel au lieu d'un véritable projet sportif, ne serait-ce que pour assurer l'avenir du club. Au lieu de cette lutte intestine, il n'aurait pas été préférable par exemple à Serrar et ses proches collaborateurs de trouver les mécanismes nécessaires pour l'autofinancement du club ' Mais c'est là toute la différence, car il y nuance entre servir son club et s'en servir sans se soucier de l'intérêt de l'équipe. Finalement, la qualification de l'ES Sétif aux quarts de finale de la Ligue des champions d'Afrique, a été bien exploitée par les responsables afin de mettre à exécution leurs plans et s'accaparer pleinement du pouvoir. Décidément, on est loin, très loin, des heures de gloire de l'ESS.


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