Algérie

ES Sétif: Une copie à revoir pour El-Kouki



Si les Sétifiens de l'ESS ont perdu leur match contre le Raja, c'est parce qu'ils ne méritaient pas autre chose que ce revers au stade du 5-Juillet. Et, puisqu'il faut rabâcher, rabâchons ! C'est notre rôle d'observateurs de signaler les anomalies de nos représentants qui, en dépit de leurs réelles et intéressantes potentialités, se font eux-mêmes « hara-kiri » à l'image des samouraïs japonais. Si ce mode de suicide est particulièrement honorable pour ces derniers, il n'en est pas de même pour les gars de l'ESS. Dans le football, personne ne détient la vérité absolue, mais il y a une règle cardinale à respecter constamment, c'est de produire un football collectif. Si les coéquipiers de Djahnit n'excellaient pas dans ce domaine, nous aurions accepté le verdict de ce match. Mais il se trouve que, justement, l'ESS est réputée depuis des décennies par son jeu collectif, totalement absent vendredi soir, excepté quelques séquences sans effet en première période. Mais quel est donc ce réflexe inattendu qui consiste à balancer de longues balles vers le camp adverse ' Nous sommes au regret de dire que les Sétifiens ont joué « contre nature » et ont accéléré leur défaite face à des adversaires ravis de cette aubaine. Il est inconvenable que des éléments aussi expérimentés que Djahnit, Karaoui, Kendouci et Debbari négligent à ce point leur principal atout, c'est-à-dire le jeu collectif. Une semaine auparavant, ils avaient pourtant donné la leçon aux redoutables Ghanéens d'Horoya Conakry. Comment expliquer ce brusque et surprenant changement du jeu ' Un seul élément a échappé à la critique.Il s'agit de l'ailier Daghmoun, hélas non soutenu par ses coéquipiers et qui a été maltraité par ses adversaires sans que l'arbitre ne lui rende tout à fait justice. La responsabilité de cet échec incombe, en premier lieu, à ces cadres, mais ils ne sont pas les seuls. Sur la touche, l'entraîneur Nabil El-Kouki a failli à sa mission, à l'instar de certains collègues dans ce même genre de situations. Car il était de son devoir de réagir et de remettre ses protégés sur la seule voie salvatrice, en fait la transmission précise du ballon au lieu de ces dégagements à l'emporte-pièce qui ne figurent pourtant pas dans leur registre habituel.
Après de tels ratages pourtant évitables, il ne faudrait pas évoquer ailleurs d'autres excuses. On a appris de la bouche de l'entraineur « que des choses se sont passées avant le coup d'envoi de la rencontre ». Point n'est besoin d'être dans le secret pour deviner qu'il s'agit des salaires et des primes en retard. Ce n'est pas une raison pour « produire un non-match » dont les victimes sont eux-mêmes et le club. Dans un coin de notre mémoire, nous nous souvenons d'une devise rédigée sur le mur du vestiaire d'un club dans les années 50. La voici : « Le plus grave, ce n'est pas de se faire battre, mais de ne pas se battre ». La logique que dégage cette devise devrait donner à réfléchir aussi bien aux joueurs qu'aux entraineurs. Nous ne terminerons pas cette courte analyse sans mentionner l'attitude répréhensible de Djahnit, qui n'a pas du tout apprécié son remplacement et manifesté son courroux.
C'est un manque de respect flagrant, d'abord envers son entraineur, ensuite vers le coéquipier qui a pris sa place. Le joueur sera d'ailleurs traduit en conseil de discipline au même titre que son coéquipier Amine Benbelaid, selon un communiqué du club.
Deux heures plus tard après le match ESS-Raja, sur une chaîne satellitaire, nous avons apprécié la sortie très digne du capitaine du Torino, l'international Belotti, pourtant non blessé et auteur du but égalisateur, qui a encouragé son remplaçant. La différence de comportement est trop criarde pour être passée sous silence. Qu'est-ce qui empêche nos joueurs de s'inspirer de tels bons exemples ' La question est posée...


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