Algérie

ES Sétif : Péril en la demeure


Le rideau d'un professionnalisme de pacotille est tombé. Engagé pour revenir au-devant de la scène, le onze phare de la capitale des Hauts-Plateaux boucle le deuxième exercice consécutif, sans gloire.Emargeant en fin de mois contre des chèques oscillant entre 2 et 3 millions de dinars, les Noir et Blanc n'ont pas été à la hauteur des gros investissements consacrés à l'intersaison et des attentes des inconditionnels ruminant leur colère.
Le bilan d'une équipe, qui a vu défiler 15 techniciens de 3 staffs successifs, est catastrophique. La décevante 5e place dans un championnat médiocre, miné par les «affaires» ne peut être l'arbre cachant la forêt.
Avec l'une des plus importantes masses salariales de Ligue 1, dépassant mensuellement les 43 millions de dinars, le onze sétifien s'est permis le luxe de perdre 15 points à domicile. Pour un candidat au podium, le gâchis est incommensurable.
Conduite par un Bouguelmouna constamment «blessé», son attaque n'a pas été le point fort. Avec une moyenne de 1,13 but par rencontre, l'attaque est passée à côté. En encaissant 24 buts en 30 étapes, la défense n'a pas fait mieux.
Le contenu d'une formation qui avait «décroché» le billet de la finale de coupe d'Algérie, avant l'entame du match aller, est, le moins que l'on puisse dire insignifiant. N'ayant ramené de l'extérieur que deux petits points (CSC et NAHD), pendant la phase retour, l'ESS ne pouvait rivaliser avec l'USMA, la JSK, le PAC et la JSS.
En procédant à un anarchique recrutement n'obéissant à aucun critère, avant même l'embauche de Rachid Taoussi, le «recruteur» en chef de l'ESS, s'est, une nouvelle fois, gouré. L'indigeste feuilleton Saad a non seulement pollué les vestiaires mais donné des «ailes» à certains joueurs.
Face aux innombrables volte-face de la direction n'ayant jamais sanctionné les nombreux cas d'indiscipline, les nouveaux nababs trouvent le moyen de sécher des entraînements et de choisir les rencontres à zapper.
Oubliant que diriger un club c'est prévoir, le premier responsable d'un team géré à «vue» ne récolte en fin de course que des épines. Pis encore, l'Aigle noir se retrouve dans l'illégalité. En l'absence d'un conseil d'administration de la SSPA, dont le renouvellement est à chaque fois renvoyé aux calendes grecques, le club sportif amateur (CSA) «gère» illicitement les affaires d'un monument menaçant ruine.
Avec une gestion des plus aléatoires, l'existence même de l'Entente de Sétif est plus que jamais menacée. D'autant que le club est en cession de payement. La fuite en avant hypothèque le présent et l'avenir de l'ESS, faisant face à une gravissime crise financière. Afin de régulariser les joueurs attendant entre 2 et 4 mois de salaires impayés, convaincre les fins de contrats pour qu'ils rempilent puis procéder à un recrutement ciblé, l'Entente a besoin de 200 millions de dinars.
Dans la conjoncture actuelle, récolter une telle manne financière n'est pas une simple sinécure. Ayant déjà consommé toutes les avances, il est presque impossible de solliciter à nouveau les sponsors (Kia et Ooredoo, entre autres) pour une nouvelle.
Les pouvoirs publics, n'ayant pas fait le nécessaire pour que l'ESS puisse être chapeautée par une entreprise publique, sont interpellés pour venir au secours d'une demeure en péril.
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