ES Sétif. les dessous du transfert de Djabou

Le transfert précipité d'Abdelmoumen Djabou au Club Africain délie les langues.
Le joueur, qui devait signer à l'ES Tunis pour 3 ans contre un chèque de 2,5 millions d'euros, change d'avis, tout d'un coup. Pour concrétiser l'opération, des émissaires de l'ex-club de Fodil Magharia, se sont déplacés, dimanche dernier, à Sétif , où ils finalisent avec le joueur. Lequel n'aurait pas fait le bon choix sportif d'autant plus que le club de Bab D'Djedid est empêtré dans une crise interne. Officiellement, l'ex-meneur de l'ESS a signé pour 1,6 million d'euros dont un million cash. Les 600 000 euros restants représentent, nous dit-on, 24 mensualités de 25 000 euros-mois. Officieusement, certaines sources parlent d'une transaction de 2 millions d'euros dont 400 000 auraient été versés à un «intermédiaire» ou «manager» c'est selon.
L'argent versé à l'«agent » est fortement commenté du côté de Aïn Fouara où les Ententistes estiment que le départ de Djabou fait partie d'un complot tramé contre l'Entente. Ils considèrent, en outre, que le départ de Djabou a été prémédité de l'intérieur du club, en guise de règlements de compte. Il faut dire que la «concorde» entre les deux principaux dirigeants, qui ne veulent plus travailler ensemble, est de façade. D'après les mêmes sources, les dirigeants du Club africain, qui ne veulent pas avoir de problèmes avec le fisc et les autres joueurs du club, ont tenu à transcrire dans le contrat du joueur un tout autre montant, c'est-à-dire inférieur à la dépense réelle. Soulignons que ce transfert sera, à n'en pas douter, l'affaire de l'été. Sachant que la position de l'ESS reste à la fois ambiguë et contradictoire. D'autant plus qu'un dirigeant crie sur tous les toits que le joueur est lié à l'Entente jusqu'au 1er juillet 2012.
Ce dernier qui menace de rendre public les documents en sa possession, franchira t-il le pas, pour le bon intérêt du club ' Un autre s'est déplacé en Tunisie avec le joueur. Pour quelle raison le dirigeant a-t-il fait le déplacement ' La question mérite une ou des réponses, car à l'Entente on ne fait rien pour rien. Le club phare de Aïn Fouara a non seulement perdu un élément moteur mais sort bredouille d'une transaction qui s'est faite sans lui et malgré lui. Les interminables querelles de clochers se sont répercutées sur le fonctionnement du club-champion qui n'a pas réalisé le recrutement souhaité. Les innombrables différends entre dirigeants divisés en deux clans font très mal au détenteur du doublé qui va mal.